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Qu'attendent les salariés français de leur entreprise ?

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Qu'attendent les salariés français de leur entreprise ?

Face aux mutations profondes des sociétés, quelles sont les exigences des salariés? Quels rôles peuvent jouer les entreprises ? Salesforce en partenariat avec BVA livre une étude sur les exigences d'épanouissement, de réciprocité, de bien-être et d'exemplarité qu'attendent vos collaborateurs.

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Le niveau de motivation des salariés français dans leur travail est profondément contrasté, révèle une étude réalisée par BVA pour Salesforce. Ainsi quand la moyenne nationale s'élève à 6,7 sur dix, 22% se déclarent le plus souvent démotivés. Une démotivation en partie liée à un manque de reconnaissance. L'étude note ainsi qu'un salarié sur deux souffre d'un manque de reconnaissance dans son entreprise. C'est pourtant la clé pour motiver des collaborateurs. " Il est de la responsabilité de l'entreprise de créer un environnement permettant à tous de transmettre et recevoir des avis en temps réel pour une reconnaissance objective. Pour que cela fonctionne, il doit se baser sur la confiance, élément déterminant qui doit se gagner. Elle prend sa source dans les plus hautes sphères et se décline ensuite dans les ramifications de l'organisation. C'est un modèle à transmettre ", déclare Olivier Derrien, Directeur Général de Salesforce. (A lire : Etre reconnu au travail rend plus productif)

Autre pilier fondamental de la motivation: l'intérêt ! Celui-ci joue un rôle déterminant dans la mobilisation des salariés au sein de leur entreprise, pour accomplir leur travail. Or, près d'un salarié sur cinq déclare ne pas trouver d'intérêt à son travail. Un constat qui affecte aussi les cadres : un sur dix est concerné par ce manque d'intérêt (12%)!

Du changement naît l'inquiétude

L'étude constate en outre que face à la mutation des entreprises, à la banalisation de l'automatisation et à l'imminence de l'Intelligence Artificielle, les métiers et les organisations, non seulement se transforment mais suscitent de profondes incertitudes. Ainsi un tiers des salariés se disent inquiets des évolutions du monde du travail quand un autre tiers se déclare impatient. Symptomatique des grands antagonismes de la France, les salariés du public (42%) voient arriver ces changements à une cadence trop rapide alors que les salariés du privé (37%) trépignent et estiment que ces mutations sont lentes à s'installer.

" Une immense majorité des répondants se sent directement concernée par ces évolutions : pour 56% d'entre eux, leur métier n'existera plus ou sera de moins en moins exercé dans 15 ans. (A lire : La fin des commerciaux terrain, c'est pour 2020 ?) C'est dire à quel point il est plus que temps de faire acte de pédagogie ! La formation continue comme initiale est plus que jamais un sujet d'importance majeure pour le bon développement des salariés et, à travers eux, de nos entreprises ", constate Adélaïde Zulfikarpasic, Directrice de BVA Opinion.

Le rôle social de l'entreprise

Facteur de réassurance face à un avenir incertain et changeant, la formation est un axe crucial qui serait aujourd'hui encore majoritairement sous-estimé par les entreprises. Pour 54% des répondants, l'entreprise n'accorde pas suffisamment d'importance à la transmission des savoirs. ( A lire: Formation : le grand désaccord entre managers et commerciaux ?). " La formation permet pourtant d'exploiter tout le potentiel des salariés, juge Patrick Dumoulin, Directeur Général de l'Institut Great Place to Work France. C'est ce qu'ont compris des entreprises comme Décathlon ou Leroy Merlin, chez qui un salarié peut arriver au bas de l'échelle et grandir dans l'entreprise ".

Déterminante dans la fidélisation des salariés et dans la motivation de ces derniers, l'adaptabilité n'est, elle non plus, pas encore tout à fait au rendez-vous. A peine plus de la moitié des sondés (51%) considère que l'entreprise ne tient pas suffisamment compte de leurs demandes spécifiques (télétravail, horaires aménagés, etc.). Or un tiers des salariés français (35%) ne pouvant pas faire de télétravail aujourd'hui souhaiterait en faire.

Les salariés ont également soif de bien-être, qui passe notamment par l'autonomie et la possibilité de prendre des initiatives. Or, juge Olivier Derrien, Directeur Général de Salesforce, " le bien-être est jugé sur les actions quotidiennes, pas sur les discours. Mais de nombreuses entreprises qui se disent libérées sont une catastrophe, car le contrôle y reste en réalité très présent ". (A lire: L'entreprise libérée : intox managériale ou grand soir du management ?).

De manière générale, " le bien-être au travail est donc aujourd'hui une valeur différenciante précieuse dans l'attraction et la fidélisation des salariés. Le lieu de travail s'étant mué en lieu de vie, il est primordial qu'il offre toutes les caractéristiques adéquates : sécurité, santé et bien-être ", déclare Patrick Dumoulin, Directeur Général de l'Institut Great Place to Work France. " Bien que la dynamique entamée soit encourageante, 47% des sondés considèrent encore en effet que leur entreprise néglige ces points ". (A lire : Les bonnes pratiques des entreprises Great Place To Work 2018)

A retenir:

- Le bien-être au travail est la priorité n°1 des salariés français (59%), juste devant le pouvoir d'achat (58%) et les conditions de travail (56%)

- Près d'un salarié sur cinq déclare ne pas trouver d'intérêt à son travail (19%)

- Un salarié sur deux souffre d'un manque de reconnaissance au travail (45%)

*L'étude " Les salariés et les nouveaux enjeux du travail : projections et attentes à l'égard de l'entreprise ", réalisée pour Salesforce a été réalisée du 14 au 19 mars 2018 auprès d'un échantillon de 1 202 salariés, représentatif de la population salariée âgée de 18 ans et plus.

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