Table d'affaire | Aura, un dîner de desserts époustouflant

Le concept est explosif. Aura est un restaurant de desserts... pas ou très peu sucrés. Créativité totale. Là, nul doute que le client se souviendra de l'univers éclectique d'une cheffe virtuose et créative.

Lorsque la pâtisserie se joue de la gastronomie. L'effet "waouh" assuré. À quelques pas de l'assemblée nationale, au numéro 5 de la rue de Bourgogne, dans le 7e arrondissement, Aurora Storari, jeune cheffe pâtissière, a décidé de tirer son épingle du jeu en se démarquant de ses confrères.

Si ses desserts en font sa renommée (Prix passion dessert 2024 au guide Michelin), il n'en est pas moins de sa créativité et son audace. Jusqu'alors c'est chez Hémicycle, auprès de son chéri Flavio Lucarini qu'elle oeuvrait. C'est le couple « hype » de la nouvelle génération gastronomique, fusionnel dans la vie comme dans l'assiette. Désormais, c'est au premier étage de ce restaurant, chez Aura Dessert Dining, qu'il convient de se rendre pour un dîner en toute intimité, dont votre client se souviendra.

Une salle minimaliste, feutrée, composée d'un comptoir où seuls sept privilégiés peuvent prendre place, face à la cheffe officiant sous vos yeux. Le sentiment d'exclusivité plaira à votre client. Oublier les codes alimentaires et laissez-vous surprendre. Un menu en dix temps, et un service à 20 heures précises, du mercredi au samedi.

Ici, ni viande, ni poisson, ni vraiment sucré, ni vraiment salé. Aurora se joue de la technique de la pâtisserie avec brio, en faisant évoluer chaque ingrédient avec finesse, une association fruits et légumes innovante, et c'est à propos.

La pâtisserie, ce n'est pas du sucre mais une technique

Chaque plat est annoncé par la Cheffe en personne. Au menu ce soir-là, parmi les dix plats : Navet cuit au miso et chartreuse, crème anglaise aux herbes, petit-lait au jasmin poire et salicorne. Ou encore : Risotto à la mozzarella et géranium, praliné au café et sorbet rhubarbe.

Le plat qui m'a fait perdre la tête : l'artichaut. Je veux dire l'artichaut "à la Giudia", mole aux prunes, glace au foin et bourbon. Il est dressé sobrement sur son socle dans son plus simple appareil. Fier et sublime. Il me regarde, et me susurre : "Tu ne t'attendais pas à me voir à cette place." Je me suis souvenu de ces artichauts fades à la cantine scolaire. Il n'avait pas tort : un artichaut comme je n'en avais jamais mangé, frit et légèrement caramélisé, de la douceur, de la fraîcheur. Juste ébouriffant.

Depuis sa cuisine, la cheffe m'indiquera ce soir-là que la pâtisserie n'est pas du sucre mais une technique. Avec sa précision. Caser les codes n'est-il pas la meilleure façon de faire du business ? À réserver à vos meilleurs clients fans de créativité et de nouveauté.

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