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Automobile 3/4 : Full services : une tranquillité qui a un prix

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S’ils continuent de se faire appeler “loueurs”, il n’en demeure pas moins que la majeure partie du chiffre d’affaires généré par Diac Location, Arval PHH, Crédipar, ALD Automotive, Lease Plan, Avis Fleet Services, Hertz Lease, etc. ne provient pas de leur activité location à proprement parler, mais bien de la vente de prestations annexes. « La formule “full services”, souligne Philippe Méot, directeur de la location longue durée chez Crédipar, filiale de PSA Peugeot Citroën, permet aux entreprises de budgétiser à l’avance leurs dépenses liées au poste automobile. C’est aussi un moyen – pour des entreprises qui ne disposent pas, en interne, d’un expert en assurances, par exemple – de profiter des compétences et du savoir-faire du loueur. » « Pour une entreprise, gérer elle-même sa flotte et toutes les contingences qui y sont liées constitue une lourde charge !, lance Yves Cadio, directeur commercial ventes directes de Lease Plan. À titre d’exemple, les véhicules étant quasiment toujours disséminés sur l’ensemble du territoire, les commerciaux doivent, lorsqu’ils font effectuer une réparation dans un garage, régler à l’avance la facture. Dès lors, celle-ci n’est plus discutable et, qui plus est, son montant n’a fait l’objet d’aucune négociation préalable. »

Forfait ou frais réels ?

Concrètement, ces services annexes peuvent faire l’objet de deux types de contrats. Première école : le forfait. L’entreprise opère des versements (mensuels, trimestriels ou encore semestriels) forfaitaires, quelles que soient les interventions effectuées sur sa flotte. Attention : la plupart des forfaits sont, toutefois, plafonnés. Si vous franchissez votre “quota” d’actes, le dépassement vous est alors facturé. Si le forfait possède l’avantage de la simplicité, en revanche, il est plutôt coûteux. Autre grande école : la facturation aux frais réels. Ici encore, on distingue deux types de formules. Le “livre ouvert” permet à l’entreprise de verser une provision mensuelle identique durant toute la durée du contrat. Lorsque ce dernier arrive à échéance, le loueur émet une ultime facture, qui correspond à la différence effective entre les sommes provisionnées et les sommes réellement dépensées en maintenance, assurance, etc. S’il y a dépassement, le client opère un dernier versement ; si, au contraire, le solde est positif, il est remboursé. Mais d’autres acteurs, des courtiers notamment, factureront “à l’euro, l’euro” (un euro dépensé = un euro facturé) et demanderont des honoraires.

Les “basiques”

Les options que proposent les loueurs, à la fois pour les entreprises et les utilisateurs, sont multiples. Il existe une première catégorie de services, que l’on appellera les “basiques”. Il s’agit de la maintenance (entretien et réparation) et de l’assistance, sept jours sur sept et 24 heures sur 24, du véhicule de remplacement ainsi que des pneumatiques (normaux et neige). D’un loueur à l’autre, la prestation peut varier, être plus ou moins complète. Ainsi, Avis Fleet Services propose à ses clients d’effectuer des réparations sur site. Pratique, pour les entreprises qui souhaitent profiter d’une convention afin de faire réviser leur flotte immobilisée pendant vingt-quatre ou quarante-huit heures. Le même loueur a enrichi, en 2001, sa formule assistance (qui concernait déjà les cas de panne, de vol et d’accident) de trois incidents supplémentaires : crevaison, perte de clés et erreur de carburant. Pour l’assistance, Diac Location (Renault), Crédipar (Peugeot et Citroën) et Daimler Chrysler Services Fleet Management s’appuient sur le réseau de garages et de réparateurs du constructeur auquel ils sont liés. S’il est difficile d’affirmer qu’il s’agit là d’un avantage décisif, on peut raisonnablement penser que le lien direct existant entre le réseau et le loueur peut, pour les réparations, faciliter les relations.

En cas de panne

Au-delà de ces formules de base, nombre de loueurs proposent une option carburant. Il s’agit, pour cet important poste de charges, d’équiper vos commerciaux d’une carte leur permettant de régler chez un ou plusieurs pétroliers. Là aussi, soyez vigilant ! Consultez attentivement la liste des points de vente dans lesquels vos collaborateurs pourront se fournir. Assurez-vous, surtout, que les leaders du marché sont bien référencés. Lease Plan offre la possibilité d’intégrer cette option à une “travel card” : grâce à elle, l’utilisateur règle tous les frais liés aux opérations d’entretien courant, de réparation mécanique et de sécurité, dans le réseau de la marque ou chez les fournisseurs agréés. Un moyen d’éviter la multiplication des cartes. Vous pouvez également contracter une option “véhicule de remplacement”, grâce à laquelle un véhicule est mis à la disposition du conducteur en cas de panne ou de sinistre. Intéressez-vous de près aux cas de figure dans lesquels elle s’applique, au nombre de jours prévus, etc. Les loueurs se positionnent aussi sur le marché des assurances. Ils proposent, la plupart du temps, des assurances sur mesure, avec une option “pertes financières” qui permet à l’entreprise de se prémunir contre toute réclamation en cas de “perte” d’un véhicule en cours de contrat (pour vol ou état d’épave). La gestion des sinistres est une autre prestation proposée aux entreprises qui continuent de traiter en direct avec leur assureur. Dans ce cas, le loueur peut se charger de gérer les dossiers de sinistres (constat, expert, suivi de la remise en état du véhicule, etc.). L’entreprise a également la possibilité d’opter pour une gestion externalisée de son parc, c’est-à-dire de sous-traiter le suivi de chaque véhicule – relances auprès du conducteur pour les contrôles, envoi des attestations – et la transmission de données, notamment fiscales, au gestionnaire de parc (voir encadré ci-dessus).

Examen à 360 degrés

Si vous êtes sceptique sur ces formules “full services”, deux solutions s’offrent à vous pour essayer d’y voir plus clair. Vous pouvez faire appel à un courtier, qui va se charger de trouver, pour vous, le meilleur rapport qualité-prix des services sur le marché. C’est le cas d’AON Auto qui, après un audit de vos besoins, vous soumettra une proposition sur mesure. Ce prestataire se rémunère sous forme d’honoraires, en fonction de l’étendue de sa mission et du nombre de véhicules. Certains loueurs proposent également d’auditer, au préalable, le poste automobile de l’entreprise. C’est le cas, par exemple, d’Avis Fleet Services, qui a créé une cellule d’audit stratégique. « Il s’agit d’un examen à 360 degrés des composantes du poste automobile, sur la partie financière et sur l’exploitation (coût d’acquisition du véhicule, frais de carburant, entretien, fiscalité, etc.) », explique Philippe Buros. Avis Fleet Services établit une préconisation et se rémunère par honoraires, calculés en fonction des économies procurées au client.

nec plus ultra

Une gestion externalisée et “Internetisée” Les sociétés ont également la possibilité de gérer leur parc via Internet ou extranet. ces outils de gestion sont plus ou moins informatifs, plus ou moins personnalisés. Attention, par ailleurs, à la surenchère d’options : dans certains cas, vous risquez de passer plus de temps qu’il ne vous en aurait fallu pour gérer vous-même votre parc. Attention, également, à ne pas vous retrouver submergé d’informations inutiles. Les principaux loueurs qui proposent cette option : Hertz Lease avec Extrale@se ; Lease Plan, Plan8 ; Avis Fleet Services, E-Fleet ; DCS Fleet Management, dcsfleet ; Arval PHH, Cameleon Net Services ; Crédipar, Interparc, etc.

À retenir

- Le “full services” permet aux entreprises de budgétiser à l’avance leurs dépenses. - Les entreprises ont le choix entre un contrat “au forfait” ou bien une facturation aux frais réels. - Les options sont multiples, des plus simples (entretien, assistance, pneumatiques, etc.) aux plus sophistiquées (assurance avec options pertes financières, gestion des sinistres, etc.).

 
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Stéfanie Moge-Masson et Anne-Françoise Rabaud

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