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Flotte automobile: la location longue durée s'adapte à tous les besoins

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Les «basiques de la LLD

1 Faire bénéficier vos commerciaux terrain d'une voiture en s'affranchissant de toutes contraintes: voilà le principe de la location longue durée (LLD) qui fait de plus en plus d'émules dans les directions commerciales. «Les entreprises comprennent l'intérêt de ne plus avoir à gérer les véhicules de fonction des commerciaux pour mieux se concentrer sur leur métier», assure Philippe Brendel, directeur général de l'Observatoire du véhicule d'entreprise. Le principe de la LLD est simple: en contrepartie d'un loyer mensuel et d'un nombre de kilomètres prédéfini, l'entreprise s'assure de mettre à la disposition de ses vendeurs des véhicules neufs et régulièrement entretenus. Tous les risques liés à l'utilisation du véhicule sont transférés chez le loueur: dépréciation, coûts de maintenance, évolution des primes d'assurance... «Les dépenses sont budgétées et le locataire se protège de tout événement imprévu», ajoute François Piot, directeur général du loueur Arval. De fait, l'entreprise ne perd plus de temps à acheter, gérer ou revendre les véhicules. Ces opérations sont assurées par un loueur qui détient tout le savoir-faire pour les mener à bien. Mais, surtout, la LLD préserve la capacité de financement de l'entreprise. Contrairement à l'achat sur fonds propres ou par le biais d'un crédit classique, la LLD n'a pas d'incidence sur la structure du bilan de la société qui y recourt. Les charges sont réparties sur la durée d'utilisation et déductibles du résultat imposable à hauteur de 18 300 euros pour les véhicules particuliers. Enfin, l'entreprise peut budgétiser ses dépenses avec précision. «Comme le loyer est fixe, connu d'avance, il n'y a plus de surprise et le coût du poste automobile est aisément prévisible», explique Jérôme Munck, directeur commercial du loueur Parcours. Des avantages que les grandes entreprises ont bien assimilés puisqu'elles sont plus de 80% à avoir recours à la LLD pour la composition de leur flotte auto, selon l'Observatoire du véhicule d'entreprise. Ce chiffre tombe à 60% dans les entreprises de plus de 100 salariés. Les PME et les TPE sont moins enclines à ce mode de financement même si la LLD gagne du terrain sur ces marchés, grâce à la souplesse de ce mode de gestion.

Jérôme Munck, directeur commercial de Parcours

«Avec la LLD, le coût du poste automobile est prévisible.»

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Une palette de services de plus en plus large

2 Aujourd'hui, au-delà de la mise à disposition d'un véhicule contre un loyer, les loueurs incluent dans leurs offres de multiples services permettant de décharger l'entreprise des soucis concernant sa flotte de véhicules. Selon Arval, les entreprises françaises choisissent en moyenne entre 3 et 4 services. Le nombre de services souscrits va de pair avec la taille de l'entreprise. Néanmoins, les offres basiques de LLD intègrent davantage de services comme l'entretien/maintenance (90% des contrats de location chez Leaseplan, par exemple, comprennent ce service) «Nous avons tout intérêt à intégrer ce service dans nos offres de base, pour garder la main sur l'entretien du véhicule. Nous savons qu'un bon suivi permet de limiter les pannes et l'indisponibilité des véhicules», explique Raphaël Almerge responsable marketing et communication chez Leaseplan. Le deuxième service, souscrit à hauteur de 83% des contrats chez Leaseplan, concerne l'assistance en cas de panne ou de vol, par exemple. Parmi les offres de services généralement intégrés aux contrats des loueurs, on trouve tout ce qui relève de la gestion des pneumatiques (environ 70%). Arrivent ensuite les prestations liées aux véhicules de remplacement (67% des contrats) ou la fourniture d'une carte de carburant (50%). Des chiffres qui sont quasi identiques chez les différents professionnels de la LLD en France. Un autre service est de plus en plus souvent souscrit même s'il est encore loin de faire l'unanimité: l'assurance. Aujourd'hui, seuls 30% des contrats incluraient une offre d'assurance. Mais ce chiffre est en constante évolution. «Ce service est à même de séduire les PME qui désirent des packages complets pour avoir l'esprit libéré», explique François Piot d'Arval. ALD Automotive, un autre acteur majeur du secteur, certifie qu'une assurance prise avec son offre de location permet de bénéficier de tarifs environ 15% plus avantageux par rapport à une offre non négociée, prise indépendamment de la voiture auprès d'un assureur. Là où la majorité des loueurs s'associe avec un tiers pour mettre en place une offre d'assurance, le loueur Alphabet propose sa propre assurance depuis novembre 2008. «L'intérêt pour le client est de profiter de notre expertise globale, sur la gestion des sinistres et sur les réparations, mentionne Laurent Hermesse, chef de département chez Alphabet. Le fait de ne plus passer par un tiers nous offre une plus grande visibilité, un pilotage rapproché et une capacité de décision plus rapide en cas de sinistre».

@ PICSON STOC K - FOTOLIA

Laurent Hermesse, chef de département chez Alphabet

«Ne plus passer par un tiers permet d'avoir une plus grande réactivité.»

Des prestations VIP pour un service sur mesure

3 Les entreprises qui optent pour la LLD se voient aujourd'hui proposer des services dits «VIP» qui placent le bénéficiaire au coeur d'un véritable service trois étoiles.

Leaseplan peut ainsi fournir la prestation d'un chauffeur, en plus de la voiture. Une offre pour les cadres «très» supérieurs de l'entreprise! De son côté, ALD Automotive a, lui aussi, lancé il y a deux ans un service VIP à destination d'une population de cadres. «L'idée est de décharger au maximum notre client des tâches subalternes liées à la gestion de son automobile», explique Eric Trelet, directeur commercial d'ALD Automotive. Ainsi, lorsque le véhicule doit être révisé, le client prend tout simplement contact avec le service «Relation Conducteur» du loueur par téléphone. Le jour J, un voiturier vient récupérer le véhicule sur son lieu de travail et confie un véhicule relais de marque et de catégorie identiques à l'utilisateur. En plus de la révision, la voiture sera lavée (à l'intérieur et à l'extérieur). Cette offre VIP, d'abord destinée plus particulièrement aux membres du Codir, se démocratise et ALD Automotive constate aujourd'hui que l'offre séduit énormément le middle management.

Une démocratisation de ces services que le loueur Parcours, positionné sur le marché des PME, a déjà effectuée. Il propose depuis longtemps de livrer ses véhicules à l'utilisateur directement au siège de l'entreprise ou bien au domicile du conducteur, ainsi que de prendre en charge la restitution du véhicule. Une disposition que bien des loueurs proposent encore, aujourd'hui, uniquement dans le cadre d'une offre VIP...

De son côté, Athlon, qui offre déjà de tels services, souhaite aller plus loin, notamment avec une offre sur mesure pour des clients haut de gamme. Dans ce cas, rien n'est packagé et le client paie au coût réel du service demandé. Un critère sur lequel repose également l'offre du loueur Alphabet.

Eric Trelet, directeur commercial d'ALD Automotive

«Notre client est déchargé de la gestion de son auto.»

Des outils de plus en plus fins pour calculer le coût d'une flotte auto

4 En ces temps difficiles, il ne suffit plus de dire que la LLD est un mode de financement pertinent, encore faut-il le démontrer! Voilà pourquoi les loueurs calculent désormais pour leurs clients le TCO (Total cost of ownership) ou coût total de possession. «Les entreprises sont confrontées aujourd'hui à des questions complexes dans la gestion de leur parc automobile, assure Yves Cadio, directeur général de Masterlease France. La richesse et l'évolution constante de l'offre des loueurs, la complexité croissante de la fiscalité automobile avec le bonus/malus, la mesure de l'impact CO2 sur l'environnement et la hausse croissante du budget carburant sont autant de facteurs influant sur les coûts de détention d'un parc automobile». Il est vrai qu'il n'est pas toujours évident pour une entreprise de s'y retrouver avec les évolutions légales et fiscales touchant les véhicules de société. Avec l'entrée en vigueur, en janvier 2006, de la TVS (Taxe sur les véhicules des sociétés), le coût des voitures est désormais déterminé en fonction des émissions de CO . En clair, plus le véhicule pollue, plus la TVS est élevée. Auparavant, les règles fiscales fixaient le montant de la taxe en fonction de la puissance fiscale du véhicule. Des données à prendre en compte pour le calcul du coût d'un loyer et que les loueurs ont appris à décortiquer pour éclairer au mieux leurs clients.

Masterlease France a lancé, fin 2008, un outil pour mesurer, de façon aisée et personnalisée, le coût de la flotte de ses clients. Pour calculer précisément le TCO de chaque entreprise, la solution TCO by Masterlease prend en compte 13 postes différents: financement, entretien, pneumatiques, assurances, carburant, bonus et malus, TVA récupérable sur les véhicules, TVA récupérable sur les carburants, TVS, taxe professionnelle, avantages en nature (entreprises), amortissements non déductibles et impôts sur les sociétés. Les commerciaux d'ALD Automotive, de Parcours ou encore d'Arval et d'Alphabet sont également équipés de ce type d'outil.

Avec de telles solutions, capables d'auditer les besoins réels d'une force de vente, les loueurs peuvent offrir des services très ciblés en fonction de chaque conducteur. C'est le cas, par exemple, des stages d'éco-conduite. «En étudiant le parc automobile d'une force de vente, il est possible de voir quels commerciaux ont les taux de sinistralité les plus importants ou les dépenses en carburant les plus fortes, et d'adapter les coûts et les services en fonction de chaque profil», précise Eric Trelet d'ALD Automotive. Le loueur s'engageant au final sur une réduction des coûts de l'ordre de 5 à 15%.

Comment calculer le montant de la TVS

La taxe sur les véhicules de sociétés (TVS) se calcule en fonction du taux d'émission de CO2 et du tarif appliqué au gramme de CO2.

Des offres innovantes concurrencent la LLD classique

La société Caroline propose une nouvelle offre de LLD basée sur un principe simple: faire payer l'entreprise en fonction de l'utilisation réelle de la voiture (en plus d'un loyer). «Si la voiture ne roule pas, parce que l'utilisateur est en vacances ou en arrêt maladie, seul le loyer fixe est dû», explique Jean-Pol Royneau, directeur de développement de Caroline. L'engagement kilométrique peut être de 40000, 60000 ou 80000 kilomètres que l'utilisateur peut parcourir en un mois comme en 10 ans! L'offre n'est disponible qu'en ligne sur le site www.car-oline.fr. Le loyer est de 1 % du prix public neuf de la voiture. Un principe de location qui, selon le loueur, ferait économiser 20 % en moyenne par rapport à une offre de LLD classique. Dans la même veine, l'offre de Carbox, pour le moment disponible uniquement en Ile-de-France, pourrait satisfaire les commerciaux qui ne sont pas tous les jours sur les routes.
Plutôt que de leur fournir une voiture à l'année, qui sera souvent immobilisée, ou de rembourser les kilomètres effectués avec leur propre véhicule, le système Carbox leur permet de bénéficier d'un véhicule garé dans le parking de la société. L'entreprise ne paie que le déplacement à l'heure et au kilomètre (0,25 euro du kilomètre et 3,50 euros de l'heure, avec un plafond de facturation de cinq heures par jour, quel que soit le nombre d'heures d'utilisation) en plus des frais fixes de l'abonnement de 24 mois. Selon Carbox, ce système est moitié moins coûteux qu'un parc automobile géré en location longue durée (LLD). Autre avantage, Carbox prend en charge le plein d'essence et le nettoyage du véhicule. Les voitures proposées sont toutefois de petites citadines (C3, Mini, Fiat 500) émettant moins de 120 g de C02. Enfn le loueur Elat s'est associé avec le cabinet de recrutement et d'intérim Humanessence, pour offrir un service de LLD spécifque destiné aux intérimaires. Ce service permet de mettre à disposition des intérimaires du cabinet - qui commencent une nouvelle mission - un véhicule à un tarif préférentiel pour une durée minimale de trois mois. Une fois la mission terminée, l'intérimaire peut alors bénéficier d'un contrat classique de LLD s'il est embauché en CDI, ou rendre le véhicule en fin de mission.

 
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Laurent Bailliard

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