Gestion de flotte automobile 3/3. Entretien et réparation : des solutions simples et intéressantes
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Les entreprises qui disposent de flottes de véhicules ont plusieurs possibilités pour l’entretien et la réparation. « Tout dépend de la taille et de la répartition géographique de la flotte », explique Bernard Roland, directeur du cabinet conseil en gestion de flottes Roland Consultants. Première option : faire entretenir ses véhicules auprès d’un concessionnaire. Lorsque les collaborateurs qui bénéficient d’une voiture vont passer une visite d’entretien, ils règlent la facture puis se font rembourser. « C’est une solution intéressante pour des entreprises implantées dans un seul lieu, analyse Bernard Roland. Dans ce cas-là, en effet, il est possible de passer un accord annuel avec le concessionnaire et il y a donc une marge de négociation importante. » En revanche, dès lors que les véhicules sont disséminés sur toute la France ou à l’échelle régionale, cette solution ne permet pas de négocier quoi que ce soit. De plus, « comme il est impossible de contrôler les factures, l’entreprise s’expose à un dérapage budgétaire », reprend l’expert.
Passer un accord avec le constructeur
L’autre solution consiste à faire entretenir et réparer ses voitures dans le réseau du constructeur, en passant un accord cadre avec lui. Tous le proposent en offrant des forfaits selon les travaux à accomplir. Pour l’entreprise, cela présente évidemment un intérêt en terme de gestion : hors réparations exceptionnelles, elle connaît exactement le montant des dépenses sur l’année. Mais, là encore, subsiste un inconvénient selon l’expert : « Les forfaits sont établis au niveau national et sont donc les mêmes pour les véhicules qui seront réparés en Île-de-France et ceux qui le seront en Lozère, dans les Alpes ou en Lorraine. Or, il ne faut pas oublier que les prix des garages parisiens sont jusqu’à trois fois plus élevés que ceux de la province. De ce fait, si le forfait est intéressant en région parisienne, il l’est rarement ailleurs où il représente un surcoût. » Autre possibilité pour l’entreprise dont la flotte est répartie sur tout le territoire : la gestion pour compte. Les collaborateurs de l’entreprise disposent d’une carte magnétique personnelle, délivrée par le constructeur. Lorsqu’ils laissent leur voiture pour un entretien ou une réparation, ils présentent cette carte au concessionnaire qui la débite. Le collaborateur, lui, n’a rien à avancer. Et une facture globale mensuelle pour l’ensemble de la flotte est directement envoyée à l’entreprise quelques semaines plus tard. Rien n’empêche non plus, avec cette formule, de faire réparer le véhicule dans des réseaux spécialisés, comme Speedy, Norauto, Midas ou Carglass. D’ailleurs, certaines entreprises font exclusivement appel à ce type de prestataires pour assurer l’entretien de leur flotte. C’est la raison pour laquelle tous ont mis en place des offres dédiées en B to B. Le principe : ces réseaux assurent les mêmes services et prestations pour une entreprise que pour un particulier. Ce qui change ? « Ce sont les conditions tarifaires négociées lors d’accords annuels », explique Gilles Franc, responsable de Midas Entreprise. Les tarifs appliqués sont les prix publics, diminués d’un taux de remise qui varie selon le chiffre d’affaires que le prestataire prévoit de réaliser avec ses clients. Certains délivrent des prestations très proches de celles d’un garage automobile classique ou d’une concession : Norauto, Speedy ou Midas sont, en effet, des réseaux généralistes qui peuvent intervenir sur tous les aspects de la voiture. « À l’exception des réparations lourdes qui concernent le moteur », précise Gilles Franc. Norauto prend ainsi en charge l’échappement, les freins, les vidanges, les pneus, les amortisseurs et les batteries. Ici comme chez Midas, on peut, en outre, se charger de l’entretien et de la réparation de la climatisation, des amortisseurs, du démarrage, des freins et de l’électronique embarquée. Quant à Carglass, l’offre concerne exclusivement le vitrage. Le spécialiste dispose d’un savoir-faire auquel les entreprises n’hésitent pas à recourir. On peut, par exemple, réparer un pare-brise sans le remplacer si celui-ci a un éclat qui ne dépasse pas la taille d’une pièce de deux euros.
Souplesse et simplicité
Au-delà des conditions tarifaires particulières, ces réseaux offrent d’autres avantages. Chez Midas, par exemple, le collaborateur n’a pas à faire d’avance financière. La facturation est centralisée au siège de l’entreprise qui règle un montant global à la fin du mois. En outre, l’accord négocié est valable au niveau national : un collaborateur en déplacement pourra se rendre dans n’importe quel centre. D’autant que tous sont multimarques, c’est-à-dire qu’ils sont indifféremment capables d’entretenir un véhicule Ford, Renault ou Mercedes. Autant d’avantages qui expliquent l’engouement pour cette solution. De plus, pratiquement tous les travaux peuvent être payés au forfait – et donc être prévus au budget – et le taux horaire de main-d’œuvre est identique dans tous les centres du réseau, quelle que soit la marque du véhicule et le travail à effectuer.
Nec plus ultra
Des stages pour leur rappeler les règles de sécurité 80 % des sinistres pourraient être évités selon les experts de la Prévention Routière. Comment ? En proposant aux collaborateurs “à risque” des stages de formation à la sécurité routière. Ces formations, assurées par des prestataires spécialisés, se déroulent sur une demi-journée ou une journée entière pour les aspects théoriques. Par petits groupes d’une dizaine, les commerciaux se voient expliquer des principes de sécurité et de bonne conduite que tout un chacun est censé connaître, mais ne respecte pas nécessairement. Des stages pratiques peuvent également être proposés avec, par exemple, des simulations d’accident. L’objectif est de faire de la prévention. Les entreprises peuvent aussi mettre en place une charte ou une politique de sécurité pour que chacun garde en mémoire que, dans le cadre du travail, la conduite routière est une tâche professionnelle comme une autre.
Coût
Le budget d’entretien 62 euros par mois : c’est le coût de l’entretien d’une Renault Laguna diesel gardée 36 mois, et affichant 90 000 km en fin de location. Un chiffre fourni par le cabinet Bernard Roland Consultants, qui a calculé le coût moyen de l’entretien du véhicule standard d’un commercial. Le même véhicule pour 48 mois et 20 000 km par an revient, en moyenne, à 50 euros par mois.