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Offrir un cadeau marquant sans se ruiner

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Faire plaisir sans dépenser de fortune ? Possible, à condition d’innover dans le choix de l’objet et de l’offrir au bon moment.

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Avec la conjoncture économique délicate, les budgets que consacrent les entreprises aux cadeaux d’affaires sont de plus en plus restreints », constate Jean-Christophe Hubau, directeur commercial de Consul, la filiale d’Everest spécialisée dans la motivation et les cadeaux d’affaires. Première conséquence : le cadeau de fin d’année n’est plus un automatisme. Bien souvent, les entreprises préfèrent égrener de menues attentions tout au long de l’année plutôt que de les réserver à cette seule période de fêtes. « Tant mieux !, poursuit Jean-Christophe Hubau. Car le fait d’offrir des cadeaux à des moments différents renforce l’impact du geste. Ce dernier n’est, ainsi, plus noyé dans un flot de cadeaux et le destinataire le remarque – et l’apprécie – beaucoup plus. »

Le bon moment

Comment bien choisir le moment de la remise ? « En l’adaptant au calendrier de la relation commerciale entre le fournisseur et le client, répond François Raynaud de Lage, président du Syprocaf, syndicat professionnel des cadeaux d’affaires. Autrement dit, on peut profiter de la date anniversaire d’un contrat, d’une visite du client dans les locaux de l’entreprise, d’un lancement de produit, etc. Autant d’occasions qui vont renforcer de manière significative l’impact du cadeau, parce que celui-ci accompagne alors un événement important de la relation commerciale qui lie l’entreprise à son client. » Le moment de la remise du cadeau est donc de plus en plus choisi, tout comme l’objet lui-même. Tout le monde connaît les grands classiques – stylos, bouteilles de vin, produits gastronomiques, etc. –, tellement courants qu’ils sont perçus comme banals. « Les entreprises gagneraient à sortir des sentiers battus, affirme François Raynaud de Lage (Sypocraf). Bien souvent, elles cherchent à limiter les risques. Mais, en privilégiant les éternels classiques, elles se privent de tout effet de surprise. Elles gagneraient à offrir des présents plus personnels, en fonction de la connaissance qu’elles ont de leur client. » Un gant de golf pour un fidèle des greens, un livre de cave pour un amateur de grands crus, etc. « Certains pionniers commencent à faire preuve d’imagination et d’audace, constate, de son côté, Jean-Christophe Hubau. Aujourd’hui, il est de moins en moins surprenant d’offrir des objets de décoration, de beaux livres ou des gadgets innovants. » Et s’agissant des classiques, le porte-parole de Consul note cette même recherche de raffinement et d’originalité : « Les chocolats sont nichés dans des écrins précieux aux couleurs de l’entreprise qui les offre ». Autre suggestion : donner le choix à travers un catalogue, comme pour les dotations qui récompensent des challenges de vente. « On donne au client la possibilité de choisir parmi une trentaine d’objets, explique Josiane Revet, responsable du développement de L’Objet Média, prestataire en cadeaux d’affaires et objets publicitaires. Mais attention : le catalogue doit être parfaitement présenté, car il marque l’esprit du destinataire. Il doit démontrer que l’entreprise a fait un véritable effort. » Ici, la personnalisation est, certes, moins évidente, mais le destinataire apprécie généralement la possibilité de choisir. Et pour l’entreprise, cela ne coûte pas plus cher car elle définit auparavant, avec le prestataire, une fourchette de prix.

En main propre

Au-delà de l’objet, la manière dont le cadeau va être remis, est, elle aussi, primordiale. à proscrire impérativement : l’expédition. « C’est tellement simple que bon nombre d’entreprises y ont recours, souligne François Raynaud de Lage. Mais le courrier instaure de la distance entre l’expéditeur et le destinataire, alors même que l’objectif du cadeau d’affaires est de les rapprocher et, par conséquent, de faciliter la relation commerciale ! » C’est pourquoi certains annonceurs font régulièrement appel à des grooms. Comme dans les palaces, un jeune homme en livrée et gants blancs vient remettre en main propre le cadeau à son destinataire. Selon le président du Syprocaf, « la formule présente deux avantages : elle valorise le cadeau ainsi que le client et, en outre, elle permet de distribuer un grand nombre de présents en quelques jours ». Toutefois, elle ne résout pas la question de la distance entre l’entreprise et son partenaire, estime François Raynaud de Lage. Pour lui, « la meilleure solution est donc de demander aux commerciaux de remettre eux-mêmes les cadeaux ». Cela peut être à l’occasion d’un déjeuner ou d’un dîner d’affaires, d’une convention ou de tout événement particulier. « Attention toutefois, prévient le président du Syprocaf, le moment de la remise de cadeau doit être choisi pour ne pas gêner le destinataire. Il est préférable de le faire en face-à-face plutôt que devant une assemblée de convives ! »

TÉmoignage

Josiane Revet, responsable du développement chez L’Objet Média, prestataire en cadeaux d’affaires « Un objet qui reste sur le bureau » Offrir un présent sans se ruiner, tout en marquant les esprits ? C’est la problématique des laboratoires pharmaceutiques. « Dès qu’ils commercialisent un nouveau médicament, ils font des cadeaux aux prescripteurs, mais, d’un point de vue légal, la valeur des objets ne doit pas excéder trois euros », explique Josiane Revet. Les laboratoires optent donc pour de petits cadeaux qui restent sur le bureau et dont le médecin va se servir tous les jours. « Nous proposons, par exemple, des claviers mous, des stylos design ou multifonction, des supports de téléphone portable, etc. L’essentiel est que ces cadeaux soient utiles, mais il faut aussi, pour se démarquer, qu’ils aient une esthétique soignée. » Enfin, ce sont toujours les visiteurs médicaux qui remettent en main propre ces cadeaux : envoyés par courrier, ces objets n’auraient, en effet, aucun impact.

A savoir

Selon le Syprocaf, le budget moyen pour un cadeau d’affaires se situe dans une fourchette de 15 à 30 euros. Au-delà de cette somme, en effet, les entreprises ne peuvent plus récupérer la TVA, ce qui alourdit sensiblement le coût de l’opération. Un “petit” budget est donc inférieur à 15 euros.

 
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Frédéric Thibaud

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