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Optez pour l'efficacité avec la location longue durée

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La LLD, un mode de financement avantageux

1 Le refrain n'est pas nouveau : la location longue durée (LLD) s'impose comme le principal mode de financement de la flotte automobile dans les entreprises. Du moins chez les grands comptes, puisque les plus petites entreprises plébiscitent autant cette formule que l'achat en propre. «Les entreprises se déchargent de ce qui n'est pas leur coeur de métier, explique Philippe Brendel, directeur de l'Observatoire des véhicules d'entreprises (OVE). Et la LLD s'inscrit dans ce mouvement d'externalisation. »

Le fonctionnement de la LLD est simple : l'entreprise ne gère ni l'achat, ni la revente, ni l'entretien. C'est le loueur qui s'en charge. L'entreprise se contente de payer le loyer mensuel de chaque véhicule, qui varie en fonction du kilométrage prévu, de la durée du contrat (le plus souvent trois ans pour profiter de la meilleure valeur résiduelle - voir encadré p. 59), du modèle, des options et des services associés. Ce loyer est basé sur le prix d'achat du véhicule par le loueur et de son prix de revente estimé. Les grands loueurs comme Arval, LeasePlan ou encore ALD Automotive présentent donc l'avantage, grâce à leurs volumes d'achat auprès des constructeurs, d'obtenir des remises intéressantes qui se traduisent par des loyers moindres. Le principe du loyer mensuel évite, en outre, à l'entreprise un investissement initial que nécessite l'achat en propre d'une ou plusieurs voitures. «Par ailleurs, en optant pour cette formule, l'entreprise est certaine de mettre à la disposition de ses collaborateurs un véhicule toujours neuf. Ce qui est un facteur de motivation», estime Jérôme Munck, directeur commercial du loueur Parcours.

Pour s'adapter aux besoins de chaque entreprise, les loueurs proposent différentes offres. LeasePlan, par exemple, proposent trois niveaux de contrats : Partner Plan, Confort Plan et FluidyPass. Le premier niveau, basé sur un loyer fixe, offre à l'entreprise une gestion simplifiée : si un véhicule roule moins que prévu, elle récupère la différence. Le deuxième englobe différents services comme l'entretien, tandis que le dernier niveau permet de modifier le contrat gratuitement et comprend un forfait pour l'entretien et l'assistance. D'autres loueurs, comme Alphabet, proposent également de prendre en charge la gestion administrative des contraventions. Masterlease, de son côté, propose une garantie de perte financière baptisée Pack Pro. Laquelle couvre, à partir de 15 euros par mois pour une citadine, l'entreprise en cas d'imprévu : démission du conducteur, plan de licenciement, annulation de contrat, etc.

Depuis le printemps 2009, la location longue durée a toutefois évolué en se basant sur un concept de LLD libre. Cette offre de financement permet de payer un véhicule loué en fonction du kilométrage réellement effectué. Un plus pour les petites entreprises. Eurolease propose ainsi l'offre «Caroline» qui dissocie le couple durée/ kilomètre. Elle évite ainsi à l'entreprise de s'engager sur un kilométrage mensuel moyen parfois difficile à prévoir ou contraignant. Cela permet d'adapter le budget aux besoins réels des sociétés et de le réduire lorsque le véhicule est peu utilisé. En contrepartie, le conducteur doit conserver la voiture pour un kilométrage prédéfini, qu'il peut parcourir indifféremment en un mois ou en cinq ans. En fonction du forfait choisi, entre 40 000 et 80 000 kilomètres, le prix du kilomètre évolue. A noter, la comptabilisation des distances parcourues s'effectue grâce au système GPS intégré au véhicule. Enfin, comme en LLD traditionnelle, l'entreprise cliente peut souscrire un contrat d'entretien, inclus dans le loyer mensuel.

La LLD se met aux deux-roues

en France, les immatriculations de deux-roues ont atteint des sommets ces dernières années : pas moins de 237 000 en 2008 en dépit de la crise économique. Face à cet engouement, la LLD s'étend peu à peu aux motos et aux scooters, même si les loueurs automobiles classiques sont loin de s'engouffrer dans la brèche. Des prestataires comme 2R Fleet services ou elat ont conçu des offres de financement adaptées aux besoins des entreprises en offrant la possibilité, notamment, de louer un deux-roues en longue durée, sur le même principe que l'automobile. sur ce marché, la vedette reste le 1 25 cm3. si les loyers varient en fonction du modèle, ils débutent le plus souvent entre 250 et 280 euros Ht par mois. Les atouts des deux-roues ? «Leur loyer est net car il n'est assujetti ni à une taxe sur les émissions de C02, ni à la TVS», explique Cédric Alexandre, p-dg de Fast Lease. et d'ajouter que «ces véhicules permettent aux sociétés de réaliser des économies d'impôts supérieures à celle des voitures, puisque l'ensemble du loyer peut être passé en charges». si le marché est encore peu mature, son potentiel de développement n'en demeure pas moins important. Pour Nicolas Voog, directeur commercial du loueur 2R Fleet services présent sur le marché depuis 2008, «les difficultés de circulation et de stationnément en agglomération favorisent ce développement D'autant que le gain de temps et donc de productivité pour un commercial peut atteindre 30 %. » encore méconnue, la LLD de deux-roues intéresse surtout les entreprises désireu ses de compléter leur flotte. Ainsi, «l'utilisation d'un scooter s'accompagne souvent d'une baisse de kilométrage du contrat automobile du client», explique Philippe Haziza, responsable de l'offre deux-roues chez elat. Pour autant, un élément de taille peut encore faire fuir les entreprises : la sécurité. Elat préconise ainsi la création d'un permis deux-roues, dans la mesure où «seul un conducteur sur quatre est titulaire d'un permis moto», selon Philippe Haziza (Elat). Depuis janvier 2009, les titulaires du permis B doivent suivre trois heures de formation pour la conduite d'un 125 cm3. Un bon début.

Les clés de la valeur résiduelle

Face à un marché des véhicules d'occasion morose et un coût de la LLD qui a tendance à augmenter, les entreprises doivent prêter une grande attention aux voitures qu'elles intègrent dans leur flotte et en particulier à leur valeur résiduelle. C'est-à-dire à l'estimation de leur prix de revente à l'issue du contrat de location (35 à 50 % de son tarif). «Plus un modèle est prisé sur le marché de l'occasion, plus son loyer est faible», explique olivier Rigoni, fondateur du cabinet de conseil Cogecar. Ainsi, en fonction de sa cote, un véhicule plus cher à l'achat, plus puissant et mieux équipé peut bénéficier d'un loyer moindre. Le calcul de cette valeur résiduelle prend en compte plusieurs éléments.
A commencer, comme chez Parcours, par des statistiques externes basées sur l'Argus. «A cette base, nous ajoutons notre propre estimation, établie à partir de nos constats», note Fabrice mulotti, directeur des systèmes d'information et organisation chez GCe Car Lease.
Autre élément pris en compte : les options du véhicule. Certaines sont dites valorisantes, comme la climatisation, l'intérieur cuir, le GPs, le toit ouvrant ou encore le régulateur de vitesse. «Sur certains modèles notamment haut de gamme, l'absence de l'une d'elles s'avère pénalisante. Ainsi, une grande routière sans GPS se revendra difficilement», explique Laurent Corbellini, directeur marketing d'ALD Automotive. A l'inverse, «une citadine avec des sièges en cuir ne présente pas d'intérêt», ajoute-t-il.
Dernier élément : l'état du véhicule. Il appartient à l'entreprise de prendre soin de ses voitures. C'est pourquoi, lorsqu'un collaborateur abîme une voiture, certaines entreprises le font participer aux frais de réparation...

Une palette de services très large

2 La location longue durée (LLD) permet de simplifier la gestion d'une flotte automobile. Rien de plus logique, dès lors, que ses contrats ne se limitent pas à la seule mise à disposition de véhicules mais s'accompagnent le plus souvent de multiples services associés. «Nous sommes des prestataires de services, rappelle Steven Blanchard, chef de marché grands comptes chez LeasePlan. Nous mettons donc à disposition des entreprises l'ensemble des prestations nécessaires à leurs besoins afin de les décharger de certaines tâches propres à leur flotte.» Les entreprises ont bien sûr la possibilité de confier ces services associés à un autre prestataire. Mais les laisser à la charge du loueur leur permet de bénéficier d'une plus grande réactivité.

D'après Arval, l'un des acteurs majeurs de la LLD sur le marché français, les entreprises intègrent en moyenne quatre services dans leurs contrats de location. Le plus demandé est l'entretien. « Cet aspect représente en effet un poste de dépenses non négligeable, estime François Piot, directeur général d' Arval en France. Il influe directement sur l'optimisation d'un outil de travail essentiel : le véhicule. » L'entretien, comme les autres options, étant adapté en fonction des besoins de l'entreprise, chaque loueur fait appel à des partenaires et des réseaux agréés : pneumaticiens, centres autos, etc. La prestation d'entretien regroupe ainsi différents services comme les contrôles périodiques préconisés par les constructeurs, les réparations courantes, les contrôles techniques, l'assistance en cas de panne, d'accident, de perte ou de vol d'une voiture. Le plus souvent, l'entretien est compris dans l'offre du loueur. «De cette façon, l'entreprise bénéficie du lissage et de la mensualisation des coûts d'entretien sur toute la durée du contrat et évite ainsi les avances de frais», explique François Piot (Arval). En outre, la taille d'un loueur permet à l'entreprise de bénéficier de tarifs négociés plus intéressants.

L'assistance fait également partie des services plébiscités par les entreprises. En cas de panne, d'accident ou de vol, le collaborateur ne reste pas immobilisé, car il se voit proposer, par exemple, un véhicule de remplacement. Là encore, les tarifs pratiqués dépendent du véhicule concerné, du kilométrage et du volume de l'entreprise. Pour assurer ce service, les principaux loueurs disposent d'une plateforme téléphonique dédiée. Arval revendique ainsi une réactivité d'intervention de 45 minutes et ce, partout en France. En outre, il inclut dans son pack «Assistance plus» les avances de frais de caution pénale ou les honoraires d'avocat en cas de sinistre lié à l'utilisation du véhicule d'entreprise dans un pays étranger. «Mais les solutions sont multiples et nous devons nous adapter à chaque problématique. Au-delà du remorquage sans franchise kilométrique, nous pouvons, par exemple, prévoir l'hébergement du conducteur en cas d'immobilisation du véhicule de plus de 24 heures», précise Laurent Corbellini, directeur marketing d'ALD Automotive.

Autre service habituellement réclamé : la gestion des pneumatiques. «Près des trois quarts des collaborateurs roulent avec des pneus sous-gonflés. Pire, 65 % des gestionnaires de parc sont incapables d'évaluer le niveau d'usure d'un pneu», déplore Rodolphe Noulin, directeur de Speedy Fleet, auteur d'un baromètre sur le sujet. D'après Speedy Fleet, le mauvais entretien d'un pneu représente la principale source de danger pour ses gestionnaires. C'est pourquoi les loueurs proposent de prendre en charge cette gestion. Souvent associés aux grandes marques de pneumatiques, ils déterminent alors pour chaque véhicule et en fonction du kilométrage du contrat le nombre de pneus à prévoir. Les changements s'effectuent dans les centres des partenaires agréés par chaque loueur (Speedy, Norauto, Euromaster...). Au-delà de l'aspect pratique, l'entreprise bénéficie en outre de la puissance de négociation des loueurs, ce qui lui permet d'éviter les fluctuations tarifaires que peut connaître le marché. «Et surtout, insiste François Piot (Arval), la sécurité du collaborateur est garantie !»

Cartes carburant : au service de l'entreprise et du conducteur

Intégrer une carte carburant dans un contrat de LLD profite aussi bien à l'entreprise qu'au collaborateur. De son côté, l'entreprise bénéficie des remises accordées par les pétroliers sur le prix au litre et voit sa gestion simplifiée grâce aux outils de reporting et de suivi proposés par les prestataires. La carte, qui fonctionne comme une carte de crédit, permet de centraliser l'ensemble des dépenses en carburant des différents collaborateurs en une seule facture, tout en permettant de visualiser des statistiques personnalisées. Quant au conducteur, il n'a plus à avancer la trésorerie et est débarrassé des notes de frais.
Les cartes proposées par les loueurs présentent généralement des avantages similaires, notamment la possibilité de payer les services liés aux véhicules : péages, lubrifiants, etc. L'élément déterminant est le nombre de stations-service partenaires du loueur et leur localisation géographique, en fonction de l'implantation et de l'activité de l'entreprise. Arval, par exemple, donne accès à plus de 8 000 stations en France.

Bien choisir son assurance

Au moment de choisir l'assurance, il convient de bien comparer les différentes possibilités offertes par l'assureur de l'entreprise et celles proposées par le loueur. «Ce service représente près d'un tiers du loyer mensuel total. II ne faut donc pas agir trop vite», prévient olivier Rigoni, fondateur du cabinet de conseil Cogecar. La différence entre les deux solutions se situe au niveau de la gestion administrative : confer l'assurance au loueur permet de ne garder qu'une seule relation contractuelle et, donc, de simplifier les démarches. A noter, en fonction du taux de sinistralité de la flotte, le coût des primes d'assurances varie : plus ce taux est faible, plus les primes seront basses.

Pour vos cadres, optez pour les services VIP

3 «Aujourd'hui, le temps des managers est particulièrement précieux. L'entreprise investit massivement dans ses cadres, il est donc contre-productif voire impensable qu'un dirigeant perde son temps, par exemple, à organiser un rendez-vous et à apporter son véhicule à l'atelier. » Laurent Corbellini, directeur marketing d'ALD Automotive, l'assure : il est indispensable de proposer aux entreprises, au-delà d'un contrat de LLD, des services VIP. Et ce afin de décharger au maximum le collaborateur de la gestion de son auto et améliorer son efficacité. Au-delà du service de chauffeur proposé aux dirigeants, d'autres prestations ont été conçues pour les cadres. Rares sont les loueurs qui disposent d'une offre établie, mais la tendance se développe et les services «plus» apparaissent peu à peu.

Si Arval pourrait bien proposer une telle offre d'ici à la fin de l'année, ALD Automotive regroupe déjà dans son service VIP trois prestations haut de gamme, moyennant un surplus de 65 euros HT par mois et par véhicule. En premier lieu, le loueur se charge d'organiser le rendez-vous d'entretien chez l'un de ses partenaires (révision, changements de pneus, contrôles techniques... ) et d'assurer l'enlèvement du véhicule. «Le client a juste à téléphoner. Le jour j, un voiturier prend en charge le véhicule sur le lieu de travail du collaborateur en échange d'une voiture relais de catégorie E minimum », détaille Laurent Corbellini.

En cas de panne ou d'accident, des loueurs tels que ALD Automotive ou Arval fournissent aussi un véhicule de remplacement de catégorie D le temps nécessaire. Et si le véhicule est réduit à l'état d'épave, une voiture de remplacement peut être mise à disposition jusqu'à 45 jours. Arval fournit la voiture de remplacement pour une durée illimitée en cas de panne mécanique, quelle que soit la catégorie d'option choisie : Performance Plus ou Confort VIP Plus. « Ce service accessible partout en France assure la tranquillité du colla borateur, tout en réduisant les tâches administratives pour le gestionnaire du parc », assure François Piot, directeur général d'Arval en France.

Enfin, ALD Automotive place l'utilisateur au coeur de l'assistance : le véhicule ne peut plus rouler ? Le loueur met à la disposition du conducteur et de ses passagers jusqu'à quatre taxis, pour qu'ils puissent regagner leur domicile ou poursuivre leur voyage. Et si la distance est trop longue, le client peut se faire rapatrier jusqu'à son domicile en train en première classe ou encore en avion, en classe business. Enfin, dans la limite de 4 nuits par personne, ALD Automotive prend en charge, dans le cadre de son service VIP, l'hébergement en hôtel de catégorie supérieure du conduc teur. De quoi accompagner son client, même dans les pires moments !

Laurent Corbellini, directeur marketing d'ALD Automotive

Il est contreproductif qu'un manager perde son temps à apporter son véhicule à l'atelier.

 
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Romain Rivière

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