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Outils nomades 2/5. Informatique mobile : les PDA sont de vrais outils de travail

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L’informatique nomade se répartit en trois grandes familles : le classique PC portable, qui doit être posé sur les genoux ou sur une table, le PDA, ou assistant personnel, qui tient dans la main, et la tablette PC, un produit intermédiaire. Les principales innovations concernent essentiellement ces deux dernières catégories de matériel. « Les PDA qui sont aujourd’hui disponibles sur le marché présentent deux avantages : ils sont petits, tout en ayant les performances des PC portables d’il y a quelques années », commente Thierry Renault, responsable de l’activité Internet mobile de la SSII Micropole Univers. Cette année, constructeurs et éditeurs ont, en effet, essentiellement fait porter leurs efforts sur les assistants personnels. Considérés à leurs débuts comme des produits “branchés”, à mi-chemin entre les besoins personnels et professionnels, ils sont aujourd’hui devenus de véritables outils de travail. Et ce, pour une raison fort simple : les éditeurs de logiciels ont adapté leurs produits, en lançant sur le marché des versions “allégées”, pouvant “tourner” sur un PDA. Première application : les logiciels de gestion commerciale. Un éditeur comme Selligent, spécialiste de l’informatisation des forces de vente, propose, par exemple, une solution, Selligent for PDA Online Edition, qui permet à un commercial nomade d’accéder à toutes les fonctions traditionnelles d’un outil de gestion de la relation client : outre les aspects de gestion d’agenda et de contacts, ce logiciel permet ainsi de détecter des potentiels, de faire du reporting, de repérer les possibilités de ventes croisées ou de ventes additionnelles.

Conjugaison de la téléphonie et de l’informatique

Enfin, l’outil fonctionne en temps réel, puisqu’il est connecté au système d’information de l’entreprise par le biais du téléphone mobile GPRS du commercial. D’autres prestataires proposent des solutions peu ou prou similaires. PCAway vient ainsi de lancer une solution modulaire permettant à un commercial nomade d’accéder, depuis tout type de matériel mobile, à Internet, aux e-mails, mais aussi aux fichiers de l’entreprise. C’est d’ailleurs dans l’interaction entre la téléphonie et l’informatique que résident les plus grandes nouveautés. « C’est cette conjugaison qui est intéressante et qui assurera le succès des PDA en tant qu’outils de travail, explique Thomas Renault. Même si, pour l’heure, on n’en est encore qu’aux balbutiements et que les solutions logicielles restent encore à peaufiner. » Il n’empêche : Carglass vient, par exemple, d’équiper ses commerciaux de PDA connectés à l’entreprise via le mobile GPRS. Un système pratique, car cette population de vendeurs doit travailler debout et donc obligatoirement avec un matériel léger et peu encombrant. « Grâce à cette formule, Carglass espère réaliser 20 % de signatures supplémentaires », affirme Thomas Renault. Parallèlement aux logiciels, les assistants personnels eux-mêmes s’améliorent à très grande vitesse. Ce n’est, bien sûr, ni sur leur poids ni sur leur encombrement que portent les efforts, mais sur leurs capacités, longtemps réputées trop faibles, et sur leur confort d’utilisation, souvent limité. De plus en plus, les écrans sont en couleur et les résolutions graphiques s’améliorent. Le Cassiopea EM 505F de Casio (610 euros) permet ainsi d’afficher plus de 65 000 couleurs, ce qui est idéal pour montrer à ses clients des produits avec un excellent rendu. En outre, parce qu’ils disposent de plus en plus de mémoire, les PDA supportent un grand nombre d’applications logicielles plus lourdes, et donc plus intéressantes. Le H 3870 de Compaq (899 euros) offre 64 Mo de mémoire vive, ce qui permet de disposer en interne de plusieurs logiciels sans que cela nuise à la rapidité. Pour d’autres, à l’instar du modèle e740 de Toshiba (799 euros), on apprécie particulièrement les possibilités de connexion sans fil proposées. Enfin, les Palm évoluent également vers des applications plus professionnelles. Le M515 (559 euros) se présente ainsi comme un véritable petit bureau mobile, puisqu’il est équipé de logiciels comme Excel, Powerpoint ou Word. Malgré ces indéniables progrès, les PDA présentent toujours un inconvénient majeur qui peut être, dans certains cas, rédhibitoire : l’écran reste petit, trop parfois lorsque, par exemple, le commercial a besoin de visualiser des documents complexes comportant de nombreux chiffres. C’est pourquoi un nouveau type de matériel fait son apparition : la tablette PC, qui possède un écran de la taille de celui d’un PC portable, mais sur lequel, comme s’il s’agissait d’un PDA, il faut saisir les données avec un stylet. Compaq vient de commercialiser un produit hybride, la tablette TC 1000 (2 449 euros), qui combine l’écran du portable et le stylet avec un clavier amovible. Ses avantages : la légèreté (1,3 kilo) et la puissance du PC portable.

Le PC portable, un outil qui a ses adeptes

À l’évidence, l’idée que le commercial a obligatoirement besoin d’un PC portable lorsqu’il est sur le terrain est de moins en moins vraie, même si cette famille de produits reste la plus utilisée actuellement par les commerciaux. En la matière, les constructeurs se sont longtemps livrés à une course à la miniaturisation, allant jusqu’à proposer des gammes d’ultraportables pesant à peine plus d’un kilo. « Cette course s’est quelque peu ralentie », note Thomas Renault. Et pour cause : elle n’a plus grand sens dans la mesure où les performances des PDA rivalisent désormais avec celles des PC portables. « La tendance, poursuit Thomas Renault, est dans la robustesse. On voit enfin apparaître sur le marché des ordinateurs portables qui ont été “durcis”, pour faire face aux chocs et aux chutes. » C’est une bonne chose, car la fragilité de ce matériel – surtout pour les ultraportables – constituait l’un des points faibles. En outre, les performances continuent de s’améliorer, et les PC portables ont tendance à devenir aussi puissants que leurs cousins de bureau et à s’équiper de microprocesseurs affichant plus d’1 GHz. Ce type de matériel est parfois indispensable pour certains commerciaux, notamment lorsqu’ils utilisent des applications logicielles lourdes et complexes.

 
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Frédéric Thibaud

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