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Un bonus, pas un «cadeau Bonux»!

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Ludovic Bischoff Rédacteur en chef

Ludovic Bischoff Rédacteur en chef

Il y a quelques mois seulement, Nicolas Sarkozy souhaitait que les Français «travaillent plus pour gagner plus».

Ce slogan traduisait sa volonté de distinguer dans les entreprises les salariés les plus actifs, qui pouvaient alors envisager de voir leur rémunération suivre la courbe ascendante de leur dynamisme. Cette volonté aboutissait logiquement à la mise en valeur d'une pratique courante dans la fonction commerciale: l'indexation de la rémunération sur les résultats. Les vendeurs qui percevaient une partie de leur salaire sous forme de variable pouvaient alors se dire que leur statut allait peut-être devenir une source d'inspiration pour la définition de la politique salariale d'autres services. Depuis, la crise financière, qui se mue en crise économique, est passée par là. Et le même Nicolas Sarkozy fustige aujourd'hui les patrons et les cadres dirigeants de grands groupes, leur demandant de renoncer à leur bonus 2008. Soit. Cette «invitation» est délivrée en priorité aux managers des banques, car l'Etat a massivement aidé ce secteur en injectant des milliards d'euros sous forme de prêts. Ces dirigeants seraient donc, en quelque sorte, redevables...

S'ils n'étaient pas, tout simplement, coupables de l'effondrement du système financier, dont on semble oublier un peu vite que l'épicentre est situé aux Etats-Unis, avec des causes structurelles, à la base, assez locales. Finalement, n'est-ce pas un peu démagogique que de leur demander de ne pas toucher ces bonus accordés, tout de même, parce qu'ils ont rempli au moins une partie des objectifs qu'on leur avait assignés en début d'année? En tout cas le risque est grand de jeter l'opprobre sur la rémunération variable. Pourtant, il faut garder à l'esprit qu'un bonus, en général, n'est délivré qu'en contrepartie d'efforts réels. A vouloir faire des exemples médiatiques, le risque est grand de desservir une pratique qui a le mérite de récompenser l'investissement personnel. Il ne faut pas confondre bonus et «cadeau Bonux»!

 
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Ludovic BISCHOFF

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