Un concept à adopter ?
La mondialisation des échanges, c'est formidable ! Aujourd'hui,
principalement grâce à l'essor de l'e-commerce, il est possible d'acheter
quasiment n'importe quoi à l'autre bout du monde et de le recevoir chez soi,
quelques jours plus tard. Hier, ce qui faisait le prix d'un produit “exotique”,
c'était justement sa diffi culté d'accès. En abolissant, d'une certaine
manière, les barrières de l'espace et du temps, le commerce moderne bouleverse
les conventions qui voulaient que ce qui était loin était rare et donc cher.
Mais dès lors, le risque, c'est que le consommateur, comblé par autant de
facilité, ne soit plus prêt à payer le prix… Heureusement, il y a toujours des
petits malins pour trouver le concept commercial qui fera mouche auprès d'une
population à la recherche d'originalité. Ainsi, il est désormais possible
d'adopter un olivier ou un pied de vigne et d'en recevoir l'exclusive
production. Sur le site italien www.nudo-italia.com, vous pouvez choisir parmi
les 881 oliviers en attente d'un parrain. Vous vous assurez alors de recevoir
deux fois par an plusieurs litres d'huile d'olive et quelques savons fabriqués
avec les fruits de “votre” arbre (et des quelque 50 autres situés à proximité
!). Sans oublier, le certifi cat d'adoption qui prouve que vous êtes bien
propriétaire d'un olivier sous lequel vous êtes toujours libre de venir
pique-niquer à votre convenance ! Tout cela pour la coquette somme de 140 euros
quand même. Procédé idem sur www.myvine.com.au qui permet d'adopter pour
quelques dizaines d'euros un pied de vigne australien. “Soyez un vigneron sans
investir des millions de dollars” clame d'ailleurs le site. Mais pour recevoir
une bouteille de vin, il faut encore débourser quelques euros supplémentaires…
Certes, cela reste anecdotique et l'apanage de petits producteurs qui trouvent
ici un moyen supplémentaire de revenus. Mais le concept, déployé à grande
échelle, et pourquoi pas même en B to B, saurait peut-être redonner de la
valeur à une offre en déclin face à la multiplication des produits “low cost”
venus du bout du monde. À méditer…