Management durable, l'acceptation des différences?
Management durable, l'acceptation des différences ? On parle de plus en plus de mixité, de parité et de diversité. Et on s'interroge "sur le comment faire". Souvent nous essayons de trouver des solutions sans nous pencher sur les causes premières ?
Pourquoi se limiter à la diversité, à la mixité, à la parité et à l’égalité et ne pas aborder directement l’acceptation des différences ?
S’il est si dur de manager la diversité, c’est peut-être parce que les différences sont difficiles à accepter. Qu’elles soient entre hommes et femmes, entre juniors et séniors, entre cultures différentes ou tout simplement entre notre façon de voir et celle des autres. Manager durablement, c’est manager cette complexité : être capable de faire travailler ensemble des individus en tous points différents.
Jusqu’à présent, nous nous sommes efforcés de résoudre ce problème mais nous ne nous attaquons qu’à la partie visible de l’iceberg. La mixité, la parité et la disparité ne sont que des corollaires de l’acceptation des différences. Vu sous cet angle la question devient alors « Comment développer notre capacité d’acceptation des différences ? ». Et la réponse est finalement assez simple, nous sommes programmés pour cette acceptation des différences. Nous savons tous que deux cerveaux valent mieux qu’un. Mais deux cerveaux, c’est aussi deux façons de voir et c’est finalement cela qui est difficile à accepter. Le plus rapide est de rechercher l’inverse, c'est-à-dire que notre entourage soit en conformité avec notre façon de penser. Alors peut-être faudrait-il chercher les motivations pour à accepter ces différences et se poser la question « Que peut m’apporter l’acceptation des différences ? ».
Ne pas accepter les différences, c’est « charger » l’autre d’intentions et d’affects différents des miens et donc comportant un risque pour moi, donc dirigés contre moi. Or, si j’existe, c’est que je sais me sauvegarder et donc anticiper les risques. Puisque l’autre est un risque, j’en déduis qu’il faut se méfier. Accepter les différences, c’est ne plus voir l’autre comme un ennemi ou un danger mais accepter sa façon de voir et sa carte mentale, comme des éléments pouvant enrichir la mienne. En un mot, ne plus considérer l’autre comme une menace mais comme un partenaire à fortes valeurs ajoutées. Arrêtons de rechercher la conformité qui voudrait que les autres soient des « clones » de nous même. Quitter la pensée unique pour penser diversité, accepter les autres et leurs différences et s’ouvrir à la pensée multiple. Si 1+1=0 nous allons en sens contraire, si 1+1=1 l’autre n’est que mon double. Alors que si 1+1=3 nous allons vers la valorisation. Alors pour accepter les différences, mettons en commun nos opinions et réflexions pour amplifier nos façons de penser « je vois rouge, tu vois bleu alors la réalité doit être plutôt mauve et ensemble composons la vraie teinte ». Et rappelons-nous des quatre piliers de l’acceptation : indication, intégration, élaboration et appropriation.