Un trésor de 14-18….
En cette année de centenaire du début de la Grande guerre, il me semble intéressant de se pencher sur l’un de ses innombrables héros, Louis-Ernest de Maud’Huy. Saint-cyrien, professeur à l’École supérieure de guerre, il commanda une armée mais fut aussi chef des Scouts de France et député de Moselle. Le général de Maud'Huy a notamment laissé quelques écrits sur le commandement et la manière de se comporter vis-à-vis de ses subordonnés. Cent ans plus tard, rien n’est à retirer des principes alors énoncés, qui pourraient (devraient) être enseignés dans toutes les écoles en charge de la formation de cadres et de managers.
Respect et politesse
Respecter la personnalité de ses collaborateurs, qui ne seront jamais conformes à l’idéal absolu. Il faut s’attacher à employer au mieux leurs qualités, chercher à corriger leurs défauts (qui ne sont, parfois, que l’exagération d’une qualité).
S’efforcer à être de bonne humeur, tant pour obéir à son supérieur hiérarchique que pour diriger ses collaborateurs.
Être poli en toute circonstance car la grossièreté rabaisse. Si l’impolitesse vis-à-vis d’un supérieur est une faute, elle est de plus une lâcheté vis-à-vis d’un collaborateur.
Rien ne sert de crier. Parler doucement n’empêche nullement la fermeté du ton et du propos.
L’attitude vis-à-vis d’un collaborateur et de l’équipe
Ne jamais faire de reproche à quelqu’un devant ses propres collaborateurs. On le diminue aux yeux de son équipe et on diminue le principe de l’autorité.
Ne jamais douter sans raison de la parole d’un collaborateur (c’est une injure gratuite). S’il a menti, la sanction devra être d’autant plus sévère qu’on aura montré plus de confiance.
Toujours couvrir son collaborateur quand il a exécuté (ou cru exécuter) un ordre donné.
Inspirer la confiance et non la terreur. Le collaborateur ne craindra pas mais désirera la présence de son patron, notamment dans les moments difficiles.
Ce que le boss exige, il doit l’exiger de manière absolue et continue. En contrepartie, pas d’exigence inutile. Il faut à la fois faire comprendre le pourquoi de ces exigences et la nécessité de s’y conformer, pour le bien de l’entreprise comme pour le bien de chacun.
De même, ne pas chercher la popularité mais l’estime. Enfin, bienveillance ne veut jamais dire faiblesse ou sensiblerie.
Certes rien de novateur mais des principes pérennes et robustes. Pourquoi ne sont-ils pas toujours ou qu’imparfaitement appliqués ?
Alors, une bonne résolution en cette rentrée : efforçons-nous d’appliquer les recommandations de Louis-Ernest de Maud‘Huy.