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« Notre présence en France n’est pas remise en cause. » Georges Aoun, p-dg d'Amazon France

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Moins d'un an après son lancement en France, les résultats d'Amazon sont conformes à ses prévisions. La filiale du géant américain veut conquérir une place de leader.

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Action Commerciale — Amazon voulait être leader sur l''e-commerce culturel en France. Aujourd''hui, c''est loin d''être le cas, puisque le site est troisième derrière la Fnac et Alapage selon les enquêtes de Médiamétrie...

Georges Aoun

— En effet, mais ces études ne prennent en compte que le trafic français. Or, de nombreux internautes qui viennent sur Amazon.fr sont étrangers. De plus, nous avons un excellent taux de conversion, c''est-à-dire qu''une proportion très élevée d''internautes qui surfent sur notre site fait un achat. Cela signifie-t-il que les résultats d''Amazon France sont bons ?

G. A.

— Ils sont conformes à nos prévisions. Même si sur le marché français, la croissance est plus lente que ce que nous avions imaginé, ce phénomène est heureusement compensé par une croissance plus importante que prévue sur nos ventes à l''exportation. De ce point de vue, notre base de 35 millions de clients partout dans le monde et le fait qu''Amazon soit une marque internationale sont incontestablement des atouts. Les déboires de la nouvelle économie ne vous ont-ils pas affecté ?

G. A.

— Je pense que les problèmes de la nouvelle économie sont paradoxalement une bonne chose. Cela a permis de consolider le marché avec des sociétés sérieuses en éliminant celles qui n''avaient pas d''avenir. Notre cours de Bourse a chuté, mais les fluctuations d''une valeur boursière ne sont pas forcément liées à la santé de l’entreprise. Et, en l''occurrence, Amazon est en bonne santé : nous venons d''annoncer que nous atteindrions l''équilibre opérationnel aux États-Unis à la fin de l''année. Et en France, Amazon est un investissement dans la durée qui n''est nullement remis en cause. Aux États-Unis, Amazon se met à éditer des catalogues papier. Est-ce envisagé en France et cela veut-il dire que l''avenir des “pure players” passe par de la VPC traditionnelle ?

G. A.

— Non, ce n''est pas envisagé en France. Aux États-Unis, où l''e-commerce connaît une certaine maturité, les catalogues sont un moyen de mettre de nouveaux clients potentiels au contact de l''offre d''Amazon et ensuite de les faire commander en ligne. Notre business model est basé sur les économies d''échelle induites par Internet : il n''est pas question de remettre cela en cause, ni aux États-Unis, ni en France. Amazon est une marque Internet et le restera.

Parcours

_ 1998 Georges Aoun, diplômé de Polytechnique, de l''école des Mines et titulaire d''un DEA d''économie industrielle, devient responsable de la filiale britannique du site de vente en ligne de produits culturels BOL. Il avait auparavant participé au lancement du fournisseur d''accès à Internet HOL qui, depuis, a fusionné avec AOL. _ 1999 Appelé à la direction générale d''Amazon France en tant que responsable de la branche livres, il devient le bras droit de l''ancien p-dg, Denis Terrien. _ 2001 Il remplace Denis Terrien à la présidence d''Amazon France.

 
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Propos recueillis par Frédéric Thibaud

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