Apprendre à vivre la crise
Ludovic Bischoff Rédacteur en chef
> Savez-vous quel événement «historique» s'est produit en novembre 2008? Pour la première fois, le nombre de pages web contenant le mot «crise» répertoriées sur Google dépassait la barre des 50 millions. Le pic des recherches des internautes sur cette occurrence avait, lui, été atteint quelques jours plus tôt en octobre... C'est un fait, la crise financière, qui se double peu à peu d'une crise économique, devient la préoccupation majeure des Français. Résultat, alors que l'on proclamait «vive la crise» il y a quelques années, aujourd'hui, il va bien falloir s'habituer à «vivre la crise»! Hier, certains économistes enseignaient, en effet, qu'en temps de crise, les opportunités de business pour les plus malins étaient nombreuses.
Aujourd'hui, les entreprises globalisées et soumises à une mondialisation qui lie consommateurs et producteurs dans un mariage d'intérêts parfois bancal ne voient pas tant la crise comme un réservoir d'opportunités mais comme un nouveau défi à leur simple survie. Dans ce contexte, comment réagir lorsque l'on pilote les ventes de sa société? En optant pour l'excellence commerciale. L'exemple de Fiat est très parlant, et nos lecteurs ne s'y sont pas trompés en élisant Igor Dumas, le directeur des ventes de Fiat France, manager commercial 2008. Ils saluent ainsi l'effort d'une marque pour sortir de l'ornière dans laquelle elle semblait s'être enfoncée depuis des années. La recette de ce miracle? Une offensive commerciale qui vient soutenir un concept marketing fort: la renaissance de la Fiat 500, qui surfe sur la vague des autos rétro. Et la mobilisation des énergies des vendeurs et de leurs patrons au sein d'un réseau de distribution qui était très déprimé.
La renaissance de Fiat, certes encore fragile, démontre que, face à la crise, le pire n'est jamais certain. Un signe fort à l'orée d'une nouvelle année qui s'annonce diffcile pour les directions commerciales.