Dans un aéroport, l'homme est une acheteuse comme les autres !
Si vous êtes un homme à la recherche de sensations primaires, sachez qu'il
est un lieu dans lequel vous retrouvez votre instinct de chasseur, à l'affût de
la moindre fanfreluche à glisser dans votre besace, c'est… l'aéroport ! C'est
étonnant, mais dans une aérogare, l'homme cède à ses pulsions premières – le
désir de possession sauvage – et sort sa carte Gold pour dépenser sans compter.
C'est une étude inédite commandée par Aéroports de Paris qui l'affirme : avant
de s'envoyer en l'air, l'homme est une acheteuse comme les autres qui s'adonne
à une passion honteuse, le shopping !
Ainsi, sur les 50 millions d'hommes qui
sont passés par les aéroports parisiens en 2005, les acheteurs masculins ont
dépensé en moyenne 43 euros, soit 30 % de plus que les femmes ! L'homo voyagus
y réalise des exploits, impensables dans son milieu naturel (la ville), en
achetant lui-même ses chaussettes et ses sous-vêtements alors qu'il avoue que
dans la vie courante, cette tâche est très souvent assumée par sa compagne.
Preuve de son émancipation dans cet espace-temps si particulier que constitue
un aéroport, il assume son shopping.
Le lèche-vitrines, qu'il juge souvent
futile en ville, devient ici un jeu pour lui. Il accomplit, d'ailleurs, un
parcours méthodique et quasiexhaustif de l'aérogare, s'arrêtant devant chaque
vitrine… Un comportement impensable dans “la vraie vie”. Mais voyez-vous, il
semble que l'ivresse des très hautes altitudes fait déjà son office à la vue
d'un Jumbo Jet parqué sur le tarmac. Dépouillé de ses derniers soupçons de
raison, le business man en partance pour l'autre bout du monde réalise même
l'impensable : entrer seul dans cet univers si exotique que constitue une
parfumerie. En centre-ville, seul 1 homme sur 100 ose cette aventure. À Orly ou
à Roissy, ils sont 21 % à jouer les explorateurs au rayon des crèmes de jours
et des eaux de toilettes… Voilà de quoi vous rassurer, vous qui divaguez aussi
dans les boutiques d'aéroports. Vous n'êtes pas anormal. Vous êtes un homme
seul, désoeuvré, qui attend son vol et se glisse quelques minutes dans la peau
d'une femme… Quitte à y prendre du plaisir ?