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En mai, paie ce qu'il te plaît!

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Ludovic Bischoff Rédacteur en chef

Ludovic Bischoff Rédacteur en chef

Le consommateur est roi dit-on. Alors pourquoi ne pas lui laisser le choix de payer ce qu'il veut lorsqu'il achète un produit ou un service? Ce principe du «pay what you want» existe déjà dans les pays anglo-saxons. Chez nous, jusqu'à présent, cette technique de vente était cantonnée à quelques initiatives marginales, comme dans certains restaurants qui proposent des menus à tarif libre. Récemment, deux sociétés ont remis au goût du jour le «paie ce qu'il te plaît». Le site d'e-commerce Brandalley a été le premier en mai à proposer aux internautes d'acheter des vêtements de marque en réglant selon leur bon vouloir. Résultat, en moyenne 85% des internautes ont payé 1,37 e les articles mis en vente, réalisant une formidable bonne affaire! Seuls 15% ont payé le juste prix ou légèrement en dessous. Avec cette opération marketing, le site a recruté 5 000 nouveaux clients pour un coût d'acquisition de 12 e par client. Mais cet e-marchand admet ne pas avoir gagné d'argent avec ce «coup» médiatique. De son côté, l'Aparthotel Adagio de l'aéroport de Toulouse, qui s'adresse principalement à une population d'hommes d'affaires, proposait à ses clients, toujours en mai, de régler leur hébergement à leur guise. Une dizaine a profité de cette promotion, deux clients seulement ont payé le prix public (à partir de 122 Euros une nuit en studio), les autres ont déboursé en moyenne entre 50 et 60 Euros par nuit. «Il s'agissait d'une résidence récente, cette opération nous a permis de la faire connaître à de nouveaux clients. Cela ne peut devenir une stratégie à long terme», assure-t-on, prudent, chez Adagio. Dans les deux cas, il ne s'agissait que d'opérations ponctuelles à but médiatique. Qui osera pousser le concept plus loin? Quelle société réussira à nouer une proximité telle avec ses clients que ces derniers n'hésiteront pas à payer le juste prix sans qu'on leur présente une facture? En temps de crise, nul doute qu'elle trouverait un écho certain chez des consommateurs alors réellement couronnés rois.

 
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Ludovic BISCHOFF

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