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Les imprimantes individuelles : de la réactivité pour de petits volumes de production

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Grâce aux performances des imprimantes laser couleur, les entreprises utilisent de plus en plus cette technologie. Moins onéreuse que ce que proposaient les jet d'encre, l'impression en laser couleur offre, en effet, de nombreuses perspectives à ses utilisateurs. Et, notamment, la possibilité de traiter en interne des documents commerciaux. Actuellement, le marché de l'impression bureautique est tenu par deux grands acteurs : Epson et HP. « Pour l'heure, le laser couleur ne représente que 14 % du total des ventes de laser, souligne Pascal Handy, responsable de l'activité marketing d'Epson. Le potentiel d'équipement est donc énorme. » Portée par l'évolution des métiers et la possibilité de modifier le message commercial à tout moment, la demande explose.

Des entrées de gamme fiables

La production de documents de marketing direct requiert deux exigences : le volume et la réactivité. Curieusement, la première n'est pas la plus complexe à gérer. Selon les experts, en effet, à partir de 3 000 exemplaires à produire simultanément, il est nécessaire d'externaliser et d'avoir recours à de l'impression offset, domaine réservé des imprimeurs. En dessous de ce seuil, il est tout à fait possible, et intéressant financièrement, de produire ces documents en interne. Comme le remarque Gérard Bouhanna, directeur commercial et marketing d'Oki Printing Solutions, « intégrer la fabrication des mailings ou des plaquettes permet de réagir et d'éditer des documents qui n'avaient pas été planifiés ». Et les occasions ne manquent pas : lancement d'une campagne promotionnelle en réaction à l'action menée par un concurrent, animation d'un point de vente en difficulté, changement de date de lancement d'un produit, organisation d'une animation ou modification tarifaire liée à une opération promotionnelle, etc. Or, l'imression chez un prestataire n'est rentable que si les volumes sont élevés, ce qui nécessite de stocker des documents qui deviennent obsolètes. En entrée de gamme, l'Acu laser C 1 100 d'Epson (419 € HT) ne compte pas la rapidité d'impression parmi ses atouts : ses performances ne dépassent pas, en effet, les 25 pages par minute (ppm) en noir et 5 ppm en couleur. Mais elle gère un papier épais (210 grammes/m2) et produit des documents de qualité. Son coût à la page couleur, qui n'excède pas 0,15 euro, séduira les utilisateurs très ponctuels. Les machines issues de la série C 5000 d'Oki (commercialisées entre 599 et 999 € HT) sont capables de sortir des petites séries de documents A4 et de travailler en réseau. Selon Gérard Bouhanna, elles sont surtout déployées dans « des PME qui souhaitent envoyer rapidement des mailings à 100 ou 200 clients, imprimer des cartes d'invitation à une journée portes ouvertes, des cartes de membre d'un club de fidélité ou encore des documents de publicité sur un point de vente ». Avec une cadence de 16 ppm en couleur, la C 5000 satisfait des besoins somme toute assez modestes. De son côté, HP affiche une stratégie agressive en proposant la Color laser jet 3800 à 599 € HT (499 € HT jusqu'au 31 juillet 2006) pour environ 1 000 pages par mois à une vitesse de 21 ppm et avec une fonction recto verso. Avec ses 19 ppm en couleur et noir et blanc, la C 522 N de Lexmark (531 € HT) tire son épingle du jeu sur ce créneau et convient parfaitement pour un premier niveau d'équipement. Selon Nathalie Chamblain, responsable du développement du marché des entreprises de la division ingénierie et impression d'HP, « ce niveau de produit correspond à une situation assez courante car les entreprises impriment peu, mais réactualisent souvent leurs documents. ». Or, souligne-t-elle, « les coûts d'impression sont environ deux fois moins élevés lorsque l'on édite en interne moins de 2 000 exemplaires ».

Pour les plaquettes, optez pour le A3

La production de plaquette commerciale réclame l'utilisation d'imprimantes plus performantes. Parmi les critères de choix à retenir, la qualité du papier. À partir de 90 grammes par mètre carré, le papier affiche une bonne tenue et une bonne prise en main. Il faut donc que la machine accepte cette épaisseur : une exigence que supporte, par exemple, la série Oki 5000 en entrée de gamme. Elle doit également traiter tout type de supports demandés par les documents commerciaux : papier glacé, transparent, indéchirable, etc. C'est le cas de la C 522 N de Lexmark. Mieux vaut aussi s'équiper d'un matériel qui imprime le format A3 pour façonner librement les documents. Gérard Bouhanna recommande, par ailleurs, de choisir « un produit pouvant gérer plusieurs grammages de papier, via plusieurs bacs de chargement différents pour éviter les bourrages ». Vous devez donc veiller à vous équiper d'une offre modulaire, capable d'évoluer selon vos besoins. Car une plaquette est constituée d'un papier épais en couverture et d'un grammage plus fin à l'intérieur. La remarque vaut également pour la production de livret. Ainsi, la gamme office de Xerox compte les formats A3, A4 et A5. Vous pouvez tout faire ou presque : imprimer un livret, une brochure pliée et/ou agrafée, une plaquette perforée. Les finitions sont quasi-professionnelles. En disposant de l'outil en interne, vous vous donnez donc les moyens d'éditer des plaquettes personnalisées et de parer aux urgences. L'autre gamme du constructeur baptisée Workcentre, commercialisée en juin (à partir de 10 500 € HT), propose, elle, des machines de bureau très performantes et haut de gamme. Trois moteurs sont disponibles affichant respectivement les performances de 26 ppm, 31 ppm et 35 ppm pour la couleur. Le premier correspond à un volume de 15 000 pages par mois environ, le troisième à 25 000. Pour Valérie Cousin, chef de programme couleur office de Xerox, « le choix du moteur se fait au cas par cas, en fonction du volume à traiter et des exigences de productivité ». Par exemple, souligne-t-elle, « il arrive que les besoins en volume soient moins importants que les exigences de cadence lorsque le service compte peu de personnel ». Avec des appareils multifonctions qui intègrent les fonctionnalités de scanner, copieur et fax, la gamme Workcentre dispense ses utilisateurs d'investissements complémentaires. Autre critère de choix : la qualité de l'image. La production d'une plaquette ou d'un mailing de marketing direct exige de pouvoir insérer des photos de produits. En affichant une résolution de 600x600 dpi, Xerox répond aux attentes des utilisateurs. D'ailleurs, depuis quelques années, les constructeurs ont réglé les problèmes liés à la résolution. De nombreux produits atteignent ainsi les 4 800 dpi, comme le modèle Acu laser C 4 200 d'Epson (1 499 € HT), qui bénéficie, en outre, d'une technologie d'amélioration des points d'impression. Enfin, les fabricants insèrent des gestionnaires de couleurs dans les machines pour en verrouiller l'accès et le réserver à certains collaborateurs. Tous les modèles de la gamme Laser jet color d'HP disposent ainsi d'un outil de contrôle. Ce dernier permet, par exemple, de paramétrer l'accès à la couleur pour le responsable marketing et d'en limiter l'usage pour le responsable logistique ou de décider que toutes les impressions issues d'Outlook se feront en noir et blanc et toutes celles de PowerPoint en couleur. Chacun propose sa propre solution pour automatiser la procédure qui distribue les autorisations. Les plus évoluées intègrent des outils de suivi de compte qui déterminent qui fait quoi et à quel coût. Car comme le souligne Alain Mestriaux, chef de produit laser couleur de Lexmark France, « intégrer de l'intelligence dans les machines, comme le fait notre solution Technologie Color Care (qui équipe la gamme à partir de la série de la C 760), donne l'occasion à un administrateur de réseau de calculer à l'avance le coût de l'impression d'une série de documents ». En fournissant une qualité de restitution suffisante pour les communications commerciales et des outils de gestion économique des documents, les constructeurs répondent ainsi à toutes vos attentes, ou presque...

La technologie et la vitesse

Deux types de technologies se partagent le marché du laser couleur. La technologie du “Carrousel”, appelée aussi multipasse, nécessite quatre passages alors que celle dite “tandem “est monopasse. Avec la première, l'imprimante effectue quatre passages, un par couleur primaire et un pour le noir. Sa vitesse est ainsi quatre fois moins rapide en couleur qu'en noir. Cette technologie est donc plus adaptée à des applications monochromes régulières et à des couleurs exceptionnelles. En revanche, le tandem, qui équipe toute la gamme Lexmark dès le modèle C 522 N par exemple, dépose chaque couleur en un seul passage, les toners étant disposés parallèlement. Elle atteint donc des vitesses similaires en monochrome et en couleur.

Imprimez aussi vos enveloppes

La fonction impression des enveloppes est intégrée à certains modèles. Mais si tel n'est pas le cas, vous pouvez aussi vous équiper d'un outil dédié. En effet, éditer vous-même vos enveloppes permet de personnaliser vos courriers, d'y accoler votre logo ou un petit texte. « En marketing direct, la couleur est primordiale et ajouter un message sur l'enveloppe pour donner au destinataire l'envie de l'ouvrir est un plus », note Benoît Micaud, chef de produit Europe de Secap Pitney Bowes. Avec des machines comme la DA 550 de Secap Pitney Bowes, vous pouvez traiter jusqu'à 9 000 enveloppes par heure en couleur. Loué à partir de 200 € HT par mois, ce modèle répond aux besoins des services marketing qui impriment au coup par coup. Plus performante, la DA 750 du même constructeur atteint des cadences quasi industrielles avec 13 000 exemplaires à l'heure (comptez 300 € HT par mois) et la DA 950 produit 30 000 enveloppes à l'heure (400 € HT par mois)

Véronique Méot

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