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Nathalie Wright, une manager au service de la diversité

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Directrice de la division Grandes Entreprises et Alliances de Microsoft France, Nathalie Wright ne se contente pas d'assumer cette responsabilité. Elle a également à coeur de favoriser la mixité hommes/femmes au sein de la société. Portrait d'une femme engagée.

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C'est officiel. Depuis le 18 juin 2012, Nathalie Wright fait partie du cercle restreint des titulaires de la Légion d'honneur. Une distinction à laquelle cette manager de 47 ans, directrice de la division Grandes Entreprises et Alliances de Microsoft France, ne s'attendait pas, même si des proches en ont fait la demande pour elle, comme le veut la procédure. «J'ai appris la nouvelle dans le journal et j'en ai été très surprise», se souvient-elle avec une modestie non feinte. Une Légion d'honneur perçue par la manager comme un concentré de sa vie. « Voilà pourquoi j'ai souhaité que mes proches, ma famille mais également que certains patrons et clients soient à mes côtés pour cet événement... » C'est donc à la fois avec humilité, mais aussi avec de la fierté pour le travail accompli qu'elle reçoit cette décoration. Celle-ci vient récompenser un combat qui lui tient à coeur: la diversité dans l'entreprise. Car, au-delà de ses fonctions chez Microsoft, où elle pilote plusieurs centaines de commerciaux, Nathalie Wright défend la place des femmes à tous les niveaux de responsabilité. «Je fais partie de la première génération qui a concilié vie professionnelle et vie privée, argumente cette mère de deux garçons. J'ai eu la chance de pouvoir le faire sans difficulté particulière alors aujourd'hui, je veux aider les femmes à répondre aux questions qu'elles se posent et à contribuer à la réflexion des organisations sur ce point. »

Bio express

1964: Naissance dans la région parisienne.
1987: Première expérience professionnelle, au contrôle de gestion, chez Digital, entreprise spécialisée dans les télécommunications.
1993: Naissance de son premier enfant. Son second fils vient au monde deux ans plus tard.
1999: Premier poste de management, chez Worldcom (télécommunications), où elle monte l'activité PME-PMI en recrutant une centaine de commerciaux.
2009: Entre chez Microsoft en tant que directrice de division secteur public.
2011: Nathalie Wright est nommée directrice de la division Grandes Entreprises et Alliances de Microsoft France.

Disponibilité et proximité

C'est donc tout naturellement qu'elle a pris la tête du pôle «Diversité» chez Microsoft, entreprise déjà sensibilisée à la mixité hommes/femmes. Même si des efforts restent encore à faire... Car Nathalie Wright est l'une des trois seules femmes à siéger au comité de direction. Pas étonnant dans ces circonstances que la directrice tienne à donner l'exemple en favorisant la diversité de ses équipes et en respectant une série de bonnes pratiques: pas de réunion avant 9 h 30 ni après 18 heures, pas de mails le week-end de la part du codir, télétravail normalisé, etc. «Des règles qui valent pour l'ensemble des collaborateurs mais particulièrement adaptées aux femmes » , souligne Nathalie Wright, qui se souvient combien la naissance de son premier fils, il y a 19 ans, avait bouleversé son quotidien.

Cette forme d'ouverture se retrouve jusque dans sa façon de manager. «Je me dois d'être présente et visible pour mes équipes», explique celle dont les deux maîtres-mots sont proximité et disponibilité. Karen Elalouf, directrice commerciale Grands Comptes pour le secteur de l'industrie, qui travaille avec elle depuis deux ans, le confirme: «Elle a un très grand sens de l'écoute, ce qui permet un très bon relationnel aussi bien en interne qu'avec les clients. C'est une personne accessible, qui a confiance dans ses équipes et qui assume son rôle de support tout en laissant à chacun la possibilité d'agir et de faire ses preuves. » Et Nathalie Wright de renchérir: «J'espère que mes commerciaux sentent ma sincérité dans ma façon de manager. Ils donnent, je donne aussi. C'est une question d'équilibre...» De quoi porter ses équipes, d'autant plus que la manager est d'une nature positive: «Je vois toujours la bouteille à moitié pleine plutôt qu'à moitié vide. »

Pourtant, cela ne saurait lui suffire. Nathalie Wright intervient aussi au sein de deux organisations, l'association Women in Leadership (WiL) et la Chambre de Commerce Franco-Américaine (AmCham), chargée de la promotion des relations entre les continents européen et américain. Avec d'autres femmes de pouvoir, elle échange, lors de leurs rendez-vous réguliers, sur l'ensemble des bonnes pratiques à adopter en entreprise. «J'aime avoir de l'impact, peser sur le cours des choses, que ce soit dans le cadre de cet engagement ou dans mes fonctions en général», confie-t-elle.

«Descendre dans l'arène»

C'est peut-être pour cela qu'elle a gravi les échelons pour accéder à des responsabilités. Ancienne étudiante en économie et en management, elle débute sa carrière au contrôle de gestion mais ne se contente pas de cela. «Faire de la finance au service des forces de vente m'a donné envie de descendre dans l'arène en tant que commerciale: c'était un vrai challenge pour moi de quitter une zone de pouvoir (la théorie, les chiffres, le pilotage d'activité) pour me retrouver sur le terrain face à des objectifs individuels » , explique Nathalie Wright. Au cours de sa carrière, elle multiplie les expériences professionnelles à différents postes, chez Digital, Newbridge Network, Worldcom, AT&T et aujourd'hui Microsoft. « Ce qui m'a appris à connaître et à apprécier le fonctionnement des entreprises internationales, et en particulier l'engagement sociétal des organisations anglosaxonnes... » Un environnement qu'elle a su parfaitement intégrer et adapter à ses équipes...

Ce qu'elle aime...

Une occupation. La lecture. En ce moment le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates (Editions du Nil). «Je ne passe pas une journée sans lire, même quelques minutes. Plus qu'un hobby, c'est pour moi une soupape de décompression après une phase de travail intense.»
Une sortie. Lorsque son emploi du temps le lui permet, l'opéra, en compagnie de son mari ou de ses clients. «C'est un plaisir pour moi d'y aller. La voix est un merveilleux instrument pour faire passer les émotions... »
Son dernier voyage. Londres, durant un week-end, avec des amis: «Une ville vraiment dépaysante à deux heures et demie de Paris.»

 
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Amélie Moynot

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