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Opération séduction avec Unilevercity

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Lassée de traîner une image inexistante, voire déficiente auprès des étudiants, Unilever France a lancé en fin d’année dernière un campus sur le web, baptisé Unilevercity. Objectifs : créer un lien entre le groupe et le monde étudiant, informer et recruter les talents de demain.

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Après un an de travail, Unilever France a ouvert, le 7 octobre dernier, son propre site de recrutement, d’information et de services à destination des étudiants, baptisé Unilevercity. Objectif ? “Attirer les meilleurs talents.” Le groupe Unilever a beau être le second groupe sur le marché mondial des produits de grande consommation avec des marques connues comme Miko, Skip, Lipton, etc., il a du mal à séduire les jeunes diplômés. “À l’issue d’une étude du cabinet suédois Universem auprès des étudiants, nous sommes apparus comme le 48e employeur idéal en France”, rapporte Karen Rivoire, chef d’orchestre du site. Une autre étude d’image, réalisée cette fois-ci par Ipsos, a confirmé une déficience : “Les valeurs que l’on pensait détenir n’étaient pas perçues par les étudiants.” Unilever a donc décidé de créer un lien direct fort avec les étudiants : c’est ainsi qu’Unilevercity est né. Un million de francs investis “Il ne s’agit pas de recevoir de plus en plus de candidatures, mais d’avoir accès à des candidatures qui correspondent au modèle de compétence du groupe”, raconte Karen Rivoire. Unilevercity a donc pris le parti de faire en sorte que le groupe et les étudiants se connaissent mieux pour, peut-être demain, travailler ensemble. C’est pourquoi les internautes trouvent sur le site des informations relatives à l’actualité culturelle, au groupe, ainsi qu’aux stages et emplois à pourvoir, pour lesquels ils peuvent remplir une fiche de candidature. Le service recrutement envoie alors un accusé de réception par e-mail et analyse chaque dossier. La procédure ensuite suit la démarche classique : si le profil de l’étudiant intéresse l’entreprise, elle convoque le candidat pour un entretien, dans le cas inverse, elle adresse par courrier une réponse négative. Les candidats retenus participent à l’assessment center, une journée de mise en situations. Puis un ultime entretien est fixé avec les candidats qui ont passé avec succès l’étape précédente. Outre le fait de corriger une image déficiente et de s’ouvrir à de nouveaux profils, un tel site permet de réduire la durée du recrutement. Autant d’arguments qui ont convaincu Unilever France d’investir environ un million de francs dans la conception et le lancement du site. Après deux mois d’existence, quelque 70 000 pages ont été visualisées, 250 questions sont arrivées ainsi que 80 dossiers de candidatures, 450 autres étant en cours de rédaction. “Les connexions sont de plus en plus nombreuses”, témoigne Karen Rivoire. Ainsi du 1er au 15 décembre, Unilever en a enregistré autant que durant tout le mois de novembre. L’objectif à moyen terme est que 40 % des recrutements du groupe passent par le web. Un objectif ambitieux. Cela dit, Karen Rivoire garde la tête froide : “Le web ne remplacera jamais le papier et le contact direct. Une des premières questions posées concernait la possibilité d’entretiens virtuels. On n’en est pas là…”

Le cahier des charges Unilever France réalise 20 milliards de francs de chiffre d’affaires et emploie 10 000 personnes. Chaque année, le groupe constitué de cinq sociétés (Astra Calvé, Cogesal Miko, Fralib, Lever et Elida Fabergé) recrute une trentaine de commerciaux. En créant son site, Unilever a voulu instituer un lien avec les étudiants qui, la plupart du temps, méconnaissent le groupe, malgré les marques connues qui le composent.

Les leçons à tirer 1.La fonction d’Unilevercity est, au-delà de présenter emplois et stages à pourvoir dans le groupe, de créer un lien avec les étudiants et se faire connaître auprès des talents de demain. 2.De sa conception à son lancement, Unilevercity a coûté environ 1 million de francs. Sa gestion nécessite une personne et demie à temps complet. 3.À terme, Unilever France envisage d’effectuer 40 % de ses recrutements via le web, sans pour autant renier le contact direct et le papier.

 
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A.-F. R.

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