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Ouvrez l’œil sur le web : c’est une base de données mondiale

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L’internet reste avant tout une source multiple d’informations sur son marché, sa concurrence et ses clients. Pour apprendre à découvrir les intérêts de l’internet, apprivoiser les faces cachées du réseau, et tirer profit des ressources de la toile, seule la méthode compte. Explications du parcours du veilleur de web.

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Rapports de concurrents, évolution des marchés, pistes de business à explorer : le web contient une multitude de données stratégiques. Pour les dénicher, il n’est pas nécessaire de se transformer en espion de l’internet ou d''embaucher à son service un pirate du cyberespace. Car les outils de l''internet sont accessibles à tous. Un petit ordinateur et un modem suffisent désormais à transformer son poste de travail en cellule de veille concurrentielle et commerciale. Avec l''exigence accrue du consommateur et l''internationalisation des marchés, l''entreprise ne peut plus se passer de l''intelligence économique. “La notion de veille est primordiale afin de rester dans la compétition, savoir ce que le marché attend et ce que les concurrents préparent, explique Bertrand Warusfel, conseil en propriété industrielle et membre de l’Association française pour le développement de l’intelligence économique. Il est bien sûr très rare de découvrir sur internet les secrets de vos concurrents. Cependant, même si individuellement les informations ne sont pas concurrentielles, agglomérées, elles prennent sens.” Le problème, c''est que l''information, si riche soit-elle sur le net, n''est pas toujours facile à repérer. Il n''existe en effet pas d''annuaire universel qui recenserait toutes les adresses du web. Si le propriétaire du site ne fait pas d''efforts pour diffuser son adresse et pour développer des échanges de liens avec d''autres sites, il réduit considérablement ses chances pour qu''un internaute le trouve. En sachant que, d’après les chiffres de l’Isoc, une grande association internationale des professionnels de l’internet, on dénombre plus de sept millions de sites web dans le monde*. Cela veut dire que même un site indexé peut s’avérer difficile à repérer. Le veilleur dispose cependant d''une arme de taille pour mener à bien ses recherches : la méthode. Car c''est le croisement des tentatives qui assure la qualité de la recherche. Perdu dans la toile : comment faire ? Dans le cas d''une première recherche, comme la prévision de l''attaque d''un nouveau marché, les premiers atouts du veilleur sont les portes d''entrée du web : ces moteurs de recherche, les robots qui scannent le web pour annexer les adresses des sites, et ces annuaires, alimentés par des équipes dédiées au recensement des sites en fonction de catégories ou de thèmes. Ces outils existent en version locale ou internationale. On peut en trouver également par secteurs d''activité. Pour les utiliser avec profit, il faut détailler au maximum sa recherche. Tous proposent un premier niveau de requête simple et un second plus avancé qui permet d''ajouter des contraintes comme les mots que le site ne doit pas contenir ou encore le type de catégories dans lesquelles il faut chercher. “Si je mène une recherche avec six grands moteurs, je sais que je vais atteindre environ 60 % du web, remarque Renaud Finaz de Villaine, directeur de la communication et du capital intellectuel du cabinet de conseil Valoris. C''est pourquoi j’utilise aussi les métamoteurs qui mènent la recherche sur des dizaines de moteurs de recherche.” Ces outils sont accessibles de deux manières. On peut les interroger à partir de sites internet, comme dogpile, metacrawler ou profusion. Mais on peut également en installer sur son poste. La définition de la recherche s''effectue alors off line et l''outil va ensuite chercher les réponses en ligne. Cette seconde catégorie de métamoteurs est constituée d''outils gratuits, comme Copernic, ou payants. Garder un œil sur les sites, les forums La veille ne s’arrête cependant pas à faire une recherche ponctuelle sur le web. Quand on surveille un thème ou un domaine précis, on se rend compte très vite que les adresses se recoupent et que les intervenants se retrouvent. Une manière souvent négligée de se tenir informé est de s’inscrire sur les forums de discussion. Quand un des participants souhaite lancer un débat, poser une question sur le thème traité, ou répondre à la discussion en cours, il lui suffit d’envoyer un e-mail au forum. Son message est aussitôt redispatché dans les boîtes aux lettres de tous les participants. Chacun suit ainsi le débat par e-mail interposé. En s’inscrivant à un forum fréquenté par sa cible de clientèle, on peut par exemple déceler ses nouveaux besoins, et en suivant les débats de spécialistes de son marché, il est possible de leur demander conseil. L’essentiel de la veille, c’est de ne pas perdre le contact avec ses sources. Une fois les sites sélectionnés, il vaut mieux s’y connecter régulièrement. Des agents bien pratiques, comme NetMind, permettent de surveiller un site sans s’y connecter régulièrement : il envoie un message par e-mail quand un élément du site a changé. Sinon, s''inscrire aux listes de diffusion proposées par les sites d''informations comme par les sites marchands permet d''être tenu régulièrement au courant de leurs nouveautés par le biais de bulletins envoyés par e-mail. Une stratégie de société Pour faciliter le travail des veilleurs, il existe des solutions d’automatisation des tâches. Presque tous les portails proposent déjà une personnalisation des informations. En se connectant par exemple sur My Yahoo !, l’internaute enregistre les thèmes qui l’intéressent. À sa prochaine visite, apparaîtront uniquement les fils d’informations et les réponses dont il a besoin. Des outils off line, comme Backweb ou Marimba, permettent de recevoir sur son poste des flashs d’actualité, en fonction de son profil. Enfin, la solution de Mediapps transforme l’intranet de la société en portail personnalisable. Le directeur commercial, en se connectant à l’intranet, a ainsi aussitôt accès aux dernières informations de La Tribune et des Échos, il sait d’emblée ce qui a évolué sur les sites de ses concurrents, et trouve sur son écran les derniers appels d’offres de son marché. L’organisation de la stratégie d’intelligence économique est ensuite question de choix. “Nous rencontrons deux grandes attitudes. Environ 20 % des entreprises identifient l’intelligence économique et la perçoivent comme une fonction à part : un responsable en interne coordonne la recherche d’informations. Les autres travaillent de manière dispersée”, remarque Bertrand Warusfel. Pourtant, l’arrivée d’internet chamboule la veille stratégique et concurrentielle. Toutes les sources d’informations convergent sur le même poste. Cela permet aux petites structures de se lancer dans l’intelligence économique. Comme le remarquent les observateurs du net, la guerre commerciale est devenue guerre de l’information. * Chiffres et historique disponibles sur : www.isoc.org/guest/zakon/ Internet/History/HIT.html

La veille en trois réponses 1/ L’intelligence économique, qui consiste à surveiller activement son environnement, est devenue indispensable à la stratégie d’entreprise. L’internet donne accès à de multiples sources d’informations, même s’il ne faut pas s’attendre à découvrir sur le web les secrets de ses concurrents. 2/ Pour trouver les bonnes réponses, il faut apprendre à utiliser tous les outils du réseau : les sites internet, les mailings listes et les forums de discussion. 3/ Les portails, annuaires de sites ou moteurs de recherche ne sont pas les seuls atouts de l’internaute veilleur. Des agents intelligents automatisent les tâches : surveiller des sites, remonter de l’information ciblée sans forcément se connecter et organiser plus facilement les recherches.

En pratique La boîte à outils du veilleur de web Se renseigner sur la veille Auteur de L’intelligence stratégique sur Internet chez Dunod, Carlo Revelli, dg de la société Cybion (www.cybion.fr), spécialisée dans la veille, a ouvert le site www.veille.com (en photo). Au programme : conseils, liens, et groupes de discussion sur la veille. Moteurs et annuaires On peut citer, au niveau international, Yahoo ! (www.yahoo.com), Altavista (www.altavista.com), Lycos (www.lycos.com), ou encore Excite (www.excite.com). Pour la France : Voilà (www.voila.fr) ou Nomade (www.nomade.fr). Sinon, www.portalcentral.com recense les annuaires et moteurs généralistes ou spécialisés. À noter pour les directions commerciales : l’éditeur de progiciels Siebel Systems vient d’ouvrir un site portail en anglais dédié aux métiers de la force de vente (www.sales.com). Métamoteurs Ces outils mènent une recherche sur des séries de moteurs de recherche. Certains sont accessibles sur le net. C’est le cas de metacrawler (www.metacrawler.com) ou profusion (www.profusion.com). D’autres s’utilisent off line comme Copernic (www.copernic.com). Des aides pour veiller Les agents qui permettent d’automatiser les tâches, de lancer des recherches off line, ou encore d’être prévenu par e-mail quand un des sites surveillés a changé, sont nombreux. NetMind fait partie de la dernière catégorie. À consulter sur www.netmind.com. Des veilleurs professionnels Sur le web, on trouve des prestataires spécialisés dans la veille qui proposent des offres de services de surveillance de sites ou de marchés. C’est le cas de PayPerSearch (www.paypersearch.com) ou encore de qwam, qui propose un accès payant à de multiples bases de données (www.qwam.com). Les deux sites sont en français.

 
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L.D.

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