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Recherche. Bien rédiger sa lettre de candidature

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C’est elle qui donne envie au recruteur de vous rencontrer. La lettre de candidature doit être peaufinée sur le fond et sur la forme.

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Une touche de couleur au CV.” Voilà la définition que donnent les experts en recrutement de la lettre de motivation. « La lettre de candidature confère une note personnelle au curriculum vitae, bien souvent très formaté », estime Jean-Christophe Chamayou, directeur général d’Élitis. « C’est elle qui déclenche, chez le recruteur intéressé par un CV, l’envie de rencontrer son auteur », renchérit Marie-Claire Lemaitre, directrice du cabinet Mercuri Urval. Bien rédiger ce courrier est donc capital. « D’autant qu’il va accompagner le candidat tout au long du processus de recrutement, poursuit le porte-parole d’Élitis. Il va passer entre les mains de multiples décisionnaires pour atterrir, au final, sur le bureau du directeur général. » La méthode est donc de rigueur. Première règle : peaufiner le contenu. Selon Marie-Claire Lemaitre, « une lettre de candidature se structure en trois parties ». Dans un premier paragraphe introductif, il convient de rappeler le contexte dans lequel le courrier est rédigé (“Suite à l’annonce parue le 3 septembre sur le site X ou Y…”), puis de légitimer sa démarche. « S’il s’agit d’une candidature spontanée, le manager doit justifier son intérêt pour l’entreprise, précise l’experte. Mais attention aux banalités et aux phrases du style : “J’ai toujours rêvé de vendre des trains électriques chez vous”. Faites plutôt référence à un article de presse affichant, par exemple, la bonne santé de l’entreprise, ou à un événement récent dans la vie de la société, tel un rachat ou la diversification de l’activité. »

Réussir à se vendre

S’il répond à une annonce, le manager commercial devra afficher sa connaissance de l’entreprise ou du secteur d’activités dans lequel elle évolue. Inutile de “broder” ; seuls des faits concrets sauront convaincre le recruteur. « Le manager fera référence à des relations professionnelles – des fournisseurs ou des partenaires – ayant un lien direct avec la société recruteuse », préconise Jean-Christophe Chamayou (Élitis). Puis, en prenant soin de ne pas paraphraser l’annonce, il tentera de synthétiser la requête de l’entreprise : “Votre entreprise recherche un manager capable de remotiver une équipe ou de reprendre en main un secteur”. « Il montre ainsi qu’il a su décoder l’annonce, prouve sa capacité d’analyse et sa compréhension des situations ; des qualités clés pour un manager commercial », note Marie-Claire Lemaitre (Mercuri Urval). Passée cette entrée en matière, le candidat peut parler de lui et se vendre. « Il s’agit de préciser, en deux mots, ce que l’on peut apporter à l’entreprise », indique le directeur d’Élitis. Comment ? « En mettant en avant des compétences et des expériences qui ne transparaissent pas dans le CV et qui sont en adéquation avec les qualités requises dans l’annonce », répond Pascal Lasserre, responsable du commerce et du marketing de l’agence Paca de Michael Page. Selon le profil recherché, le manager pourra ainsi mettre en lumière sa polyvalence ou évoquer un projet clé de sa carrière, relatif au lancement d’une stratégie ou à la réorganisation d’une équipe.

La sobriété est de mise

« Mais attention à ne pas trop en faire !, prévient la directrice de Mercuri Urval. Le but, ici, est de valoriser sa candidature et non d’enjoliver la réalité. Il faut donc rester sincère. » Pour conclure, le manager réitérera son intérêt pour le poste et proposera au recruteur de le rencontrer. Côté forme, les experts préconisent la sobriété. « Choisissez une encre noire ou bleu marine et bannissez les majuscules, poursuit Marie-Claire Lemaitre. Veiller à préciser la date et la référence de l’annonce et évitez d’écorcher le nom du recruteur. S’il n’est pas mentionné, il convient alors d’adresser son courrier à la direction générale. Enfin, relisez votre prose en traquant les éventuelles fautes d’orthographe. » Selon Jean-Christophe Chamayou, une lettre doit être visuelle. « Comme la lecture se fait en diagonale, il est conseillé de tracer une ligne virtuelle sur sa lettre afin d’y faire figurer les mots-clés capables d’accrocher l’œil du recruteur. » Enfin, le manager peut laisser de côté son stylo à plume et taper sa lettre de candidature. « À ce niveau de responsabilités, c’est même conseillé, poursuit l’expert. Cela laisse supposer une certaine autonomie chez le candidat. »

Et sur le net ?

La fin du “tout manuscrit” Répondre en ligne à une annonce est monnaie courante. C’est simple et rapide. À tel point que les candidats font souvent l’impasse sur la lettre de motivation, se contentant de rédiger un e-mail succinct et d’y joindre leur CV. « C’est une erreur, car ils se privent d’une chance de se différencier des autres candidats en lice », analyse Jean-Christophe Chamayou. Les experts proposent deux options. Primo : rédiger, dans le corps de l’e-mail, une vraie lettre de motivation n’excédant pas une douzaine de lignes. Secundo : placer, en pièce jointe, une lettre de candidature traditionnelle, plus élaborée, que le recruteur pourra imprimer et joindre au dossier. Moins télégraphique, elle complétera utilement votre e-mail.

À retenir

- La lettre de candidature sert à personnaliser un CV. C’est elle qui donne envie au recruteur de convoquer ou non son auteur. - Elle se structure en trois parties. Dans un premier paragraphe, le candidat justifie sa démarche et prouve son intérêt pour l’entreprise. Dans le deuxième, il explique ce qu’il peut apporter. Enfin, il conclut en proposant au recruteur de le rencontrer. - Côté forme, une lettre de candidature doit être aérée et visuelle. Évitez d’écorcher le nom du recruteur et bannissez les encres de couleur et les fautes d’orthographe.

 
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Emmanuelle Sampers

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