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Scrutez votre horizon pour mieux anticiper votre retraite !

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Ce n’est un secret pour personne : les retraites ne pèsent plus très lourd et mieux vaut y penser en amont afin de préparer la sienne. Vous avez le choix entre une multitude de produits, de l’assurance vie aux actions en bourse, en passant par les plans d’épargne populaires… Aujourd’hui, la tendance se porte sur la gestion de l’épargne “par horizon“, une formule qui tient compte du délai qui vous sépare de l’âge de la retraite.

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Si vous avez 40 ans aujourd’hui et que vous émargez à 400 000 francs, avec l’espoir d’atteindre 700 000 francs en fin de carrière, vous devriez percevoir – l’heure de la retraite sonnée – une pension de 280 000 francs*. Un montant qui fait réfléchir, ou plutôt, qui devrait faire réfléchir. Thierry Cherier, délégué général Ile-de-France à La Mondiale constate qu’aujourd’hui encore, « plus les gens sont éloignés de l’âge de la retraite, plus ils ont le sentiment que leur besoin de revenu de remplacement est faible ». À 40 ans ? « Ils se disent que 50 ou 60 % de leur revenu seront suffisants. Puis, lorsqu’ils avancent en âge, ils parlent plutôt de 70 à 80 %. » Ce qui s’explique : à 40 ans, les gens s’imaginent que parce que la résidence principale et l’éducation des enfants représentent un gros effort sur le revenu, les dépenses seront, au moment de la retraite, beaucoup moins importantes. Erreur ! « Entre 60 et 75 ans, les retraités sont en pleine forme. Bien souvent, ils ont reporté à “plus tard” des tas de choses qu’ils n’ont pas eu le temps de faire durant leur vie professionnelle. Le directeur commercial entre tout à fait dans ce profil », constate Thierry Cherier. À ces projets, liés de près ou de loin aux loisirs, s’ajoute le fait qu’ils aident de plus en plus leurs enfants et petits enfants. Résultat ? Plus que jamais, les actifs doivent faire preuve de prévoyance s’ils souhaitent, sinon conserver leur pouvoir d’achat, du moins le maintenir à un niveau en adéquation avec leur train de vie. Faire un état des lieux Pour étoffer le pécule, les solutions ne manquent pas. Entre le plan d’épargne populaire (PEP) – placement qui donnera satis-faction à ceux qui recherchent avant tout la sécurité – et la Bourse – qui, en terme de rentabilité sur le long terme arrive en tête mais sollicite les nerfs au quotidien – les compagnies d’assurances, les banques et autres établissements financiers regorgent d’idées. Pour choisir un type d’épargne, il convient de procéder à un audit de ses droits à retraite prévisionnels, autrement dit de faire un état des lieux. « Il ne faut pas, dès le départ, envisager la retraite sous l’angle produit, mais se mettre en situation, » insiste Thierry Cherier. En fonction de votre âge, de votre niveau de rémunération, des hypothèses d’évolution de vos revenus, etc., vous devez déterminer vos droits acquis. Il arrive d’ailleurs qu’au vu du montant des droits calculés, les personnes décident de modifier la date de prise de retraite qu’elles s’étaient fixée au préalable. Par exemple, une personne qui prend sa retraite à 60 ans après avoir travaillé trente-cinq ans verra sa retraite sécurité sociale (maximum perçu : 40 000 francs par an) subir un abattement de 50 % et que sa retraite du régime complémentaire sera amputée d’un abattement forfaitaire de 22 %. L’audit, réalisé par votre compagnie d’assurance habituelle ou par un autre établissement spécialisé dans l’assurance aux personnes, vous indiquera l’effort d’épargne à réaliser, compte tenu des ressources dont vous souhaitez disposer à terme. Alors seulement vient le temps du choix du type d’épargne, en fonction de votre sensibilité au risque, du montant qu’il est possible d’épargner, de la performance des produits et de l’environnement fiscal. Le temps de la performance… Aujourd’hui, les contrats multisupports ont la cote. Il s’agit de combiner actions et obligations. Ces contrats représentent aujourd’hui « une part essentielle, très significative de l’épargne des ménages » souligne Thierry Cherier. Deux types de gestion sont possibles. Vous pouvez décider vous-même de la répartition entre actions et obligations et, dans ce cas-là, opter pour la “gestion libre”. Si le système de gestion libre ne vous convient pas, vous pouvez confier la gestion à l’établissement : c’est la gestion pilotée. En la matière, les compagnies plébiscitent aujourd’hui la “gestion par horizon”. Sur le long terme, le marché des actions est le plus rentable. Comme préparer sa retraite est une opération qui s’inscrit, de préférence du moins, sur le long terme, le marché des actions est, logiquement, parfaitement adapté. Mais c’est un marché plus volatil, sur lequel les gains engrangés peuvent rapidement partir en fumée. Alors l’astuce consiste, lorsque, à trente ans de la retraite, on commence à s’y préparer, à investir dans des actions. « À 30 ans, les gens adoptent assez naturellement une attitude offensive, ce qui n’est pas le cas d’une personne qui commence à préparer sa retraite à 50 ans », remarque Thierry Cherier. C’est le temps de la performance, des gains. Puis, progressivement, par paliers, la démarche consiste à sécuriser les placements, à se prémunir contre tout krach boursier qui saperait en un tour de main le capital engrangé. Celui de la prudence… Il s’agit alors d’opter pour une gestion peut-être moins performante mais plus prudente en se désengageant, au fur et à mesure que l’échéance de la retraite approche, du marché des actions pour investir dans celui des obligations. Un moyen de sécuriser les rapports accumulés à travers le marché des actions. Chaque compagnie d’assurances a ses spécifi-cités. À trente ans de la retraite, La Mondiale conseille, pour ceux qui optent pour une gestion “pilotée” 80 % d’actions et 20 % d’obligations, puis de passer, cinq ou dix ans plus tard à 60 % d’actions et 40 % d’obligations, pour finalement, à sept ou huit ans du terme, passer l’ensemble en obligations. Cette gestion par horizon peut s’exercer selon deux logiques : le réajustement de la stratégie d’investissement peut ne concerner que les investissements à venir ou, au contraire, s’appliquer à l’ensemble des cotisations et des provisions constituées. Dans tous les cas, ne vous laissez pas séduire par les performances passées d’un contrat. Et puis, si ce n’est pour des raisons financières, il est souhaitable, pour se rassurer sur le plan psychologique, de posséder sa résidence principale. * Prévisions à 65 ans, compte tenu des données actuelles en matière de retraite.

Ce que prévoient certaines entreprises Au-delà des régimes de retraite sécurité sociale, complémentaire et cadres, certaines entreprises proposant un régime supplémentaire basé sur l’effort partagé entre le salarié et la société. Les entreprises ont le choix entre un régime à cotisations définies, dans ce cas il s’agit de droits qui ne sont soumis à aucune condition particulière, ou un régime à prestations définies qui suppose impérativement d’être dans l’entreprise au moment de la prise de la retraite pour bénéficier des droits acquis. Cette deuxième formule, qui s’adresse la plupart du temps aux cadres dirigeants, est un outil de fidélisation dont la mise en œuvre est moins courante que la première.

 
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Anne-Françoise Rabaud

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