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Un éventail de matériels à étudier de près

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Les outils de l’informatique nomade sont segmentés selon les besoins. Aux portables s’ajoutent d’autres machines plus légères. Car la plupart des fonctions de prise de commandes peuvent être assurées par des ordinateurs de poche, plus légers et moins coûteux que les portables. Ces derniers restent réservés à des tâches de présentation à forte valeur ajoutée.

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L’informatique des forces de vente subit une mutation profonde. D’un côté, les ordinateurs portables deviennent plus puissants et plus légers, mais restent onéreux. De l’autre, apparaissent des machines d’un type inédit : les PC de poche. Plus petits que des ordinateurs portables classiques, ils ne pèsent que quelques centaines de grammes contre deux kilos et plus. Et sont aussi moins chers que les PC notebooks : de 3 000 à 7 000 francs, contre 15 000 au moins pour les portables classiques. De leurs grands cousins, ces machines ont hérité les éléments essentiels : un écran couleur, un clavier de saisie, une mémoire vive et même un système d’exploitation dérivé de Windows. “Nous observons une segmentation des utilisations de l’informatique par la fonction commerciale. Les forces de vente, les preneurs d’ordres utilisent l’informatique pour l’intégration, le traitement et la mise en forme des informations. Ils ont besoin de collecter les commandes, de consulter le catalogue des produits, les fiches clients, l’historique des ventes, l’agenda. Un PC de poche peut prendre en charge toutes ces fonctions, explique Bertrand Huck, responsable marketing des produits mobiles chez Hewlett Packard. À l’opposé, les ingénieurs commerciaux et les ingénieurs d’affaires sont des créateurs d’information. Ils font des présentations, prennent des décisions stratégiques. Et ils ont besoin d’un outil plus puissant, d’un ordinateur portable classique.” Aujourd’hui, la plupart des commerciaux sont encore équipés de portables dont la plupart des fonctionnalités ne leur sont pas utiles. La sophistication de ce matériel, les processeurs de plus en plus puissants, les écrans à matrice active, entraînent une consommation électrique accrue et une autonomie réduite, de trois heures en moyenne sur la batterie. Les PC de poche consomment nettement moins en fonctionnement, ce qui leur permet d’afficher une autonomie de près de vingt heures. Étudier les fonctionnalités Les PC de poche n’ont pas de disque dur, toutes les informations sont stockées dans la mémoire vive de la machine. Cette configuration leur assure un démarrage immédiat dès la mise sous tension. Pratique quand on a besoin de consulter ses fiches. Et les capacités de stockage en mémoire sont assez impressionnantes. Hewlett Packard est en train d’équiper la force de vente d’un spécialiste des produits d’outillage à destination des quincailleries, des magasins de bricolage, des garagistes : son catalogue de 40 000 références se loge sans difficulté dans la mémoire vive d’un Jornada 680. “C’est un cas typique où l’utilisation des PC de poche est justifiée, remarque Bertrand Huck, une force de vente importante, beaucoup de clients et plusieurs milliers de commandes que le commercial doit saisir et consulter sans avoir la possibilité de s’asseoir. Un ordinateur léger lui permet de travailler debout et discrètement, au milieu des chalands dans une surface de vente par exemple. En fin de journée, il renvoie ses commandes au siège par modem.” Une offre en expansion Le développement de la gamme des PC de poche est appuyé par l’amélioration constante de Windows CE, interface conçue par Microsoft exclusivement pour ces machines. La version 3.0 de ce programme devrait voir le jour à la rentrée. Les principaux logiciels de la suite bureautique Office – Word, Excel, Power Point – existent désormais en version allégée Pocket. Des logiciels de gestion des contacts, comme Act de Symantec, existent aussi en version CE. Cette approche des éditeurs simplifie grandement la transition des utilisateurs déjà rompus à l’informatique sur PC vers les PC de poche : pas ou peu de formation complémentaire, une prise en main immédiate et intuitive, et une facilité d‘échange de données entre les machines de poche et les PC de bureau. Et les entreprises qui ont fait développer un logiciel de gestion des forces de vente sur mesure ont la possibilité de le faire “recompiler”, c’est-à-dire le traduire au standard de Windows CE pour continuer à utiliser la même application sur les ordinateurs de poche. L''offre matérielle est par ailleurs de plus en plus importante. Chez Philips, l’ordinateur de poche Velo 500 offre la puissance d’un PC Pentium avec son processeur 32 bits MIPS de 75 MHz et une mémoire de 16 Mo, le tout dans un encombrement de 9,6 x 17,3 cm, avec un poids de 425 grammes, piles comprises. Sous Windows CE, la machine peut être manipulée à partir du clavier ou bien avec un stylet sur l’écran tactile rétro-éclairé. Un microphone incorporé permet d’enregistrer des notes vocales sans même ouvrir le PC. Un modem-fax optionnel permet de se connecter à distance ou bien de naviguer sur internet. Philips propose en standard toute la panoplie des outils bureautiques de Microsoft Pocket adaptés aux PC de poche : Word, Excel, Power Point, Outlook, Internet Explorer. Inconvénient : l’absence des couleurs, l’écran affichant en 16 nuances de gris. Sharp équipe son PC de poche HC 4500 d’un écran couleur à matrice passive, avec une résolution VGA à 56 couleurs. Son modem intégré permet des transmissions en mode économie d’énergie, à 9 600 bps. Détail anecdotique, on peut lui adjoindre une caméra pour des prises de vues numériques, grâce à une carte PCMCIA. L’équipement logiciel comprend le Windows CE et la suite Microsoft Pocket. Le poids de la machine est de 480 grammes, avec une autonomie de six heures. Point faible : un clavier anglophone (QWERTY) et non francophone (AZERTY) . Casio propose un PC de poche, Cassiopeia A20. Il est parmi les plus légers, 430 grammes seulement. Ce poids plume est néanmoins équipé d’un processeur Hitachi à 80 MHz et de 16 Mo de mémoire. Son autonomie est de 25 heures avec deux piles alcalines AA, et en cas d’épuisement des piles, on peut se procurer une recharge dans le bureau de tabac le plus proche. Des fonctions riches Chose exceptionnelle dans le monde des PC de poche, le Jornada 680 de Hewlett Packard est équipé d’un modem à 56 Kbps incorporé. Un logiciel de connexion pré-installé facilite des consultations sur internet. Cette petite machine est destinée aux utilisateurs de la bureautique Microsoft Office sous Windows 95 et 98. En plus de Word, Excel, Powerpoint et Internet Explorer en version allégée, le Jornada 680 dispose aussi du logiciel Access pour la gestion des bases de données. Une compatibilité avec la norme Desktop Management Interface permet de réduire les coûts d’entretien du parc des PC de poche. La machine pèse 510 grammes et affiche une autonomie de huit heures que l’on peut augmenter à 24 heures avec une batterie optionnelle. La machine Izzi Pro de Samsung joue la carte de la puissance, même au détriment du poids. Ressemblant à un mini-notebook, elle pèse 1,1 kg avec les fonctionnalités d’un PC de poche haut de gamme. Un écran couleur tactile de 8,2 pouces permet la navigation par pointage au stylet. La mémoire de 16 Mo remplace ici le disque dur et assure un démarrage immédiat. La machine est équipée de quelques gadgets informatiques bien utiles : modem à 56 Kbps en standard, mini-réplicateur de port, connecteur PCMCIA de type II, port infrarouge IrDA, port USB, etc.. Livré avec les versions Pocket des logiciels Word, Excel, Outlook, PowerPoint et Explorer, Izzi Pro est compatible avec la majorité des outils de gestion d''informations du marché. Sa taille est de 22 x 19 cm. Son autonomie approche les dix heures, grâce aux batteries Lithium-Ion. Le constructeur Philips a choisi une démarche originale avec son Nino 510. Cette machine n’a pas de clavier : elle est entièrement pilotée par un stylet sur son écran tactile. Un système de reconnaissance de votre écriture permet de prendre des notes en les griffonnant directement sur l’écran. Le Nino sait aussi obéir aux ordres donnés de vive voix, grâce à une technologie de reconnaissance vocale dont Philips est un grand spécialiste. En plus de la palette habituelle des logiciels bureautiques sous Windows CE, Nino 510 est doté d’un programme ActiveSync pour la synchronisation automatique des données avec le PC de l''utilisateur. Une interface infrarouge de type IrDA lui permet de communiquer avec une imprimante, un ordinateur portable ou un téléphone GSM. Le Nino ne pèse que 230 grammes avec ses deux piles. La gamme des PC de poche comprend aussi quelques ordinateurs qui ne font pas appel à Windows CE ni à d’autres logiciels de Microsoft. Premier d’entre eux, le Psion 5 reste toujours une référence dans l’informatique de poche. La machine permet d’échanger des données avec la plupart des logiciels de Microsoft, de Lotus, de WordPerfect et d’autres. Le Psion 5 est équipé en série de 8 Mo de mémoire. Il pèse 354 grammes et affiche une autonomie de 35 heures avec deux piles standard. Portables : la course à la puissance Dans le royaume des ordinateurs portables classiques, c’est aujourd’hui la course à la puissance informatique. Chaque sortie d’un nouveau processeur pour PC de bureau est désormais suivie à quelques semaines près par l’apparition de son homologue en version destinée aux portables. Ainsi, les derniers modèles des PC portables sont armés de processeurs à 333,366 MHz et plus, soit autant de puissance que dans des stations de travail dernier cri. Exemple : l’OmniBook 4150 de Hewlett Packard est doté d’un processeur Pentium II Mobile à 400 MHz, de 64 Mo de mémoire et d’un disque dur de 10 Go. Il est aussi équipé d’un écran couleur de 14 pouces, d’un lecteur DVD-Rom et d’un modem à 56 Kbps. Le tout dans un châssis ultra-fin : 3,5 cm d’épaisseur. Siemens propose un notebook d’entrée de gamme baptisé Scenic Mobile 360, avec lecteur de CD-Rom et modem interne à 56 Kbps. Il est animé par un processeur Celeron à 300 MHz, avec 32 Mo de mémoire vive et un disque dur d''une capacité de 4 Go. Son écran TFT SVGA mesure 12 pouces. Le poids de la machine est proche des 3 kg. Dans la gamme des mini-notebooks, le LifeBook B112 Biblo de Fujitsu ne pèse que 1,1 kg. Muni d''un écran tactile couleur SVGA 8,4 pouces à matrice active, il s''utilise avec un stylet pour une navigation rapide ou avec le clavier. Son processeur Pentium à 233 MHz est accompagné de 32 Mo de Ram et d’un disque dur de 3,2 Go. Le Biblo affiche quatre heures d''autonomie. Le Versa Lite de Nec cache un processeur Pentium 266, 64 Mo de Ram et un disque dur de 4,3 Go dans son châssis fin, de 25,4 mm d’épaisseur. La machine se distingue par un poids faible, de 1,7 kg. Quant au dernier modèle de Toshiba, il s’appelle Satellite 2540 CDT. Il est doté d’un écran TFT de 12 pouces à matrice active, 64 Mo de mémoire, un modem et une carte son avec deux haut-parleurs stéréo. Cet équipement multimédia alourdit la machine dont le poids dépasse les 3 kg. Tous ces derniers modèles de portables ont en commun une grande puissance du processeur. Ce point peut provoquer quelques interrogations. À quoi bon s’équiper avec des portables à 400 MHz et payer ce surplus de puissance quand la toute dernière version de Microsoft Office 2000 n’exige qu’un processeur à 75 MHz ? Cette course à la vitesse s’accompagne d’une dévalorisation rapide du parc informatique et des amortissements élevés. À ce jeu, l’utilisateur perd à tous les coups. Ce qui explique probablement l’engouement récent pour les ordinateurs de poche, qui souvent peuvent rendre les mêmes services, mais avec des coûts d’achat et de fonctionnement nettement inférieurs.

La panoplie de l’informatique mobile Selon IDC, le parc de portables devrait représenter deux millions d''unités en 2001 contre plus de 750 000 aujourd''hui. 50 % des machines connectées à internet en 2002 ne seront pas des PC de bureau. Mais le nomadisme n''a pas que des atouts : le poids des machines et leurs prix restent encore un frein. Certaines entreprises préfèrent équiper leurs forces de vente de ces PC miniatures, nés dans les années 90. Les mini-notebooks sont des portables de petite taille tels que les Toshiba Libretto et leurs prix avoisinent les 13 000 à 15 000 F. Les ardoises ont un format A4 ou moins, un écran tactile ou repliable avec un clavier et pour un tarif de 5 000 à 6 000 F. Les PC de poche tiennent dans la main, ont d''un écran tactile (Psion, Casio) pour un prix de 3 000 F. IDC prévoit que plus de 500 000 PC de poche seront vendus d''ici un an. Outre leur légèreté, leur atout réside dans leur capacité à se connecter à internet et à transmettre des données.

 
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C.P.

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