Vidéoprojecteurs
Le vidéoprojecteur, de plus en plus compact et léger, devient un accessoire du commercial nomade. Pour réussir à chaque fois sa présentation, il faut savoir choisir le bon outil. Explications.
Je m'abonneCeux qui ont testé la vidéoprojection le disent : “C’est comme pour le portable. Une fois que l’on a goûté à l’outil, on ne sait pas comment on a pu s’en passer.” On rencontre ainsi des commerciaux itinérants, équipés de leur ordinateur portable et de leur vidéoprojecteur pour faire leur présentation en clientèle. “En 1998, nous avons enregistré des demandes de la part de laboratoires pharmaceutiques qui souhaitaient équiper leurs forces de vente”, constate Christophe Blaise, responsable du développement pour la France d’InFocus. Le vidéoprojecteur permet en effet de gagner en indépendance et en liberté. Déjà, un argumentaire préparé sur les classiques slides fait grise mine face à une présentation réalisée avec un logiciel comme Powerpoint (Microsoft) ou Freelance (Lotus). Le vidéoprojecteur, connecté au portable, donne encore plus de force à l’argumentation. Dès que l’on doit convaincre un public de plus de trois personnes, l’écran de l’ordinateur portable devient vite étriqué et la présentation perd en fluidité. Visionner chiffres ou graphiques prévisionnels à la vue de tous permet de regarder son auditoire et d’être plus libre de ses mouvements. Un outil de nomade Pourtant, le marché de la vidéoprojection ne s’est pas encore beaucoup développé en France. Jusqu’alors, il était freiné par l’encombrement, le poids, et le prix élevé des produits. Mais désormais, les vidéoprojecteurs descendent facilement sous la barre des 5 kg, pour des prix qui débutent aux alentours des 25 000 F HT. Et les spécialistes présagent un bel avenir à la vidéoprojection. On estime qu’il s’est vendu 18 000 pièces en 1998, et qu’il s’en vendra 25 000 cette année et 45 000 en l’an 2001 (source Fuji Qimera Research). La France constitue le troisième marché européen, derrière l’Angleterre (22 000 pièces vendues en 98) et l’Allemagne (32 000 pièces vendues en 98). “L’évolution du marché français correspond à celle du marché mondial, explique Nathalie Challet-Tabarly, coordinatrice marketing et communication du distributeur Intelware. Les produits portables laissent la place aux ultraportables, c’est-à-dire aux produits de moins de 5 kg. Désormais, la tendance est aux produits légers, compacts, extrêmement lumineux, avec de nombreuses richesses fonctionnelles.” De quoi tenter ceux que la technique fait encore hésiter. “Beaucoup restent encore paniqués par l’informatique, par la peur de planter en cours de présentation, explique Christophe Blaise. Les produits portables sont achetés aujourd’hui par les responsables de société qui travaillent avec l’étranger, les férus de technologie ou encore par les secteurs qui travaillaient déjà avec les cassettes vidéo.” Le casse-tête du choix Pour s’équiper sans souci, il faut d’abord apprendre à bien cerner son besoin. “Si vous vous déplacez en voiture, il est parfois suffisant d’acheter un produit qui pèse 8 kilos mais qui vous fera économiser 10 000 F, remarque Alain Godefroy, responsable communication chez le distributeur Comil. En revanche, si vous voyagez en avion, il faut étudier l’offre des ultraportables.” Pour une utilisation nomade, autant rechercher un outil d’une bonne qualité lumineuse, au minimum 500 ANSI Lumens, et équipé si possible d’un zoom. Cela assure une présentation réussie même si la salle de réunion du client est particulièrement éclairée, ou si la distance entre l’écran et le vidéoprojecteur est réduite. Enfin, il faut bien vérifier que la résolution (VGA, SVGA, XGA, c’est-à-dire la finesse de l’image) du vidéoprojecteur corresponde à celle du portable, le plus souvent aujourd’hui en SVGA. Le vidéoprojecteur est en effet à part entière un périphérique informatique. “Pour obtenir une fidélité parfaite avec l’affichage à l’écran du portable, le vidéoprojecteur doit avoir la même résolution”, explique Alain Godefroy. Dans le cas d’une présentation qui est amenée à se répéter, on peut faire le choix d’un outil équipé d’un lecteur de carte PCMCIA : cela permet de mémoriser ses pages sur la carte mémoire et de partir en rendez-vous sans son portable. Il faut cependant que le scénario soit particulièrement étudié, car l’outil perd alors de sa souplesse. Pour trouver le bon produit, le choix n’est pas aisé, car il existe un très grand nombre de fabricants sur le marché, et encore plus de marques car de nombreuses OEM se pratiquent. Les spécialistes de l’audiovisuel et de l’informatique se disputent les places sur ce marché prometteur. Pour n’en citer que quelques-uns : InFocus, Epson, Sony, Mitsubishi, Nec, ASK, Sanyo... En France, les principales marques sont représentées soit en direct, soit par l’intermédiaire de distributeurs importateurs, comme Intelware, Comil, Projex, ou Defis. “On trouve beaucoup d’acteurs et de produits, c’est une véritable guerre qui se livre”, reconnaît Nathalie Challet-Tabarly d’Intelware. Pour comparer, il ne faut pas hésiter à tester le produit. “L’offre présente sur le marché est assez similaire, remarque Alain Godefroy de Comil, c’est pourquoi il faut absolument voir les produits.” Pour ne pas avoir de surprise au déballage du produit, la démonstration s’avère indispensable. Par exemple, la luminosité exprimée en ANSI Lumens, correspond à une moyenne effectuée sur l’ensemble de l’image. Mais il arrive que le centre de l’image projetée soit beaucoup plus lumineux que ses contours : un défaut gênant pour assurer une présentation de qualité. La technologie galopante dans le domaine de la vidéoprojection réduit cependant ces risques. Le service avant tout Une fois les principales caractéristiques de l’outil étudiées, il reste à s’intéresser de près aux accessoires livrés avec. La télécommande avec pointeur laser intégré, les bagages proposés en option pour transporter portable et vidéoprojecteur ne sont pas à négliger pour un confort maximal d’utilisation. Enfin, le service proposé par le constructeur ou le distributeur est primordial. “La différence se fait souvent au niveau du service, comme la location ou le prêt d’appareils”, explique Nathalie Challet-Tabarly. Les garanties assurées sur le produit, la hot line, indispensables pour rassurer le novice, ou les offres de location sont à prendre en compte. L’équipement en vidéoprojecteur d’une force de vente nomade représentant tout de même un investissement important, il faut se donner le temps de choisir le meilleur produit. Les distributeurs sont souvent plus à même d’aiguiller l’acheteur vers les produits adéquats. Il est vrai que la technique répond de mieux en mieux aux soucis de l’itinérant. De plus en plus compacts, lumineux et performants, les vidéoprojecteurs deviennent des accessoires non négligeables pour convaincre en clientèle. D’ailleurs, des solutions packagées ordinateurs portables, équipés de DVD et vidéoprojecteurs devraient voir rapidement le jour. Des miniatures de plus en plus performantes Le marché de la vidéoprojection regroupe de nombreux acteurs, issus du monde de l''informatique, de l''électronique et de l''audiovisuel. "On compte environ 40 fabricants sur le marché et 40 OEMistes" remarque Christophe Blaise, responsable du développement pour la France du distributeur InFocus; Du côté des produits, deux tendances à noter : une miniaturisation liée à une baisse constante du poids et une qualité lumineuse de plus en plus importante. "C''est pourquoi la frontière entre les vidéoprojecteurs portables et de salle est en train de disparaître", précise Alain Godefroy, responsable de la communication du distributeur Comil. L''utilisation des produits devient mixte : on décroche de son socle le projecteur installé dans sa salle de réunion pour partir avec en rendez-vous. Pour s''équiper, on peut soit se tourner vers les distributeurs importants, soit vers le réseau de vente des fabricants.
Les mots pour le dire ANSI Lumens : norme issue de l’American National Standard Institute, qui mesure la luminosité d’un vidéoprojecteur. Plus les ANSI Lumens sont élevés, plus l’appareil est lumineux. DMD-DLP (Digital Micromirror Device) : nouvelle technologie de réflexion de la lumière de Texas Instruments, qui remplace progressivement le LCD (Liquid Crystal Display), c’est-à-dire la projection à l’aide de cristaux liquides. Lampes : les appareils sont équipés de plus en plus souvent de lampes à vapeur métallique d’une plus grande puissance que les lampes halogènes. Résolution : mesure de la densité de pixels de l’image, utilisés pour l’affichage. Elle s’exprime en lignes et colonnes. En VGA, la résolution est de 640 pixels à l’horizontale et de 480 pixels à la verticale. En SVGA : 800 x 600 pixels. En XGA : 1024 x 768. La résolution des appareils est de plus en plus haute : le standard actuel est le SVGA, le VGA disparaissant du marché. Carte PCMCIA : elle permet de mémoriser sa présentation, afin de partir en rendez-vous sans son portable.