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CES Las Vegas 2017 : 7 technologies qui vont changer la vie au volant

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Rendez-vous annuel de référence du monde de la high-tech, le CES devient aussi un incontournable pour les constructeurs automobiles et les équipementiers. L'occasion, pour notre envoyé spécial, de repérer les technologies en passe de monter à bord des prochaines voitures.

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L'identification biométrique pour paramétrer le véhicule pour chacun

Sans autre formalité que de simplement s'asseoir au volant, la voiture vous identifie toute seule, autorise la conduite et effectue tous vos réglages personnels : siège, volant, rétroviseurs, points GPS, climatisation, éclairage, musique, etc. Il est possible aussi d'utiliser cette identification pour allouer des paiements automatisés (péage, essence...) dans des véhicules aux usages partagés.

Voilà un confort qui peut être autorisé par plusieurs technologies différentes. Gentex, spécialiste des rétroviseurs, y a intégré un système de reconnaissance biométrique d'iris, qu'il considère comme le système le plus fiable avec un taux d'erreur de 1 sur 10 millions. Chez Continental, on privilégie la reconnaissance faciale, combinée à un capteur d'empreintes digitales. Du côté de Panasonic, c'est une solution de reconnaissance faciale doublée par une identification par la voix qui a été présentée à bord du concept de van familial Chrysler Portal. Des doubles précautions pour une sécurité d'identification maximale.

La réalité augmentée pour mieux comprendre son environnement

Les systèmes d'affichage tête haute ne manquent pas, offrant une projection sur le pare-brise avec un complément d'informations dans l'axe de vision du conducteur. Dans un premier temps, seul cet espace servira de support aux applications de réalité augmentée avant de s'étendre sur la totalité du pare-brise.

L'idée proposée par des équipementiers comme Panasonic Automotive ou Continental, est d'enrichir la vision naturelle du conducteur par des informations visuelles, utiles et facilement lisibles. De quoi aider la navigation de manière naturelle en apposant par exemple des flèches dynamiques au sol en temps réel pour mieux indiquer la file à suivre. Ce type d'affichage permet aussi de signaler des points d'intérêt, mais surtout des dangers qui ne seraient pas visible à l'oeil nu. Par exemple, un véhicule caché par un autre, identifié par grâce à un système de communication entre véhicules ou avec les infrastructures et montré au conducteur. Autre application possible, un mode vision de nuit grâce à une caméra thermique ou infrarouge, affichant les piétons, cyclistes ou animaux.

Android comme système d'exploitation

On connaît Android Auto, la fonction qui permet, comme le concurrent Apple CarPlay, d'afficher une partie des applications de son smartphone sous forme simplifiée sur l'écran de bord de la voiture. Mais Google (avec Android 7.0 Nougat) veut aller plus loin et travaille avec le fabricant de processeurs Qualcomm (le minuscule Snapdragon 820Am) et Panasonic Automotive sur un système d'exploitation basé sur le cloud, comme architecture du système d'info-divertissement lui-même. En clair, votre voiture pourrait tourner directement sous Android.

Une perspective certainement intéressante en termes d'ergonomie et d'intégration, d'autant que cela favoriserait le développement de nombreuses applications spécifiques pour l'usage en voiture. Mais à part le groupe Fiat-Chrysler, partenaire de ce projet, les constructeurs ne sont pas très heureux en général à l'idée de laisser à Google le coeur névralgique de l'interface avec leurs modèles... D'ailleurs, Ford et Toyota se sont associés pour créer la plateforme SmartDeviceLink, une alternative qui donne la possibilité aux développeurs de créer des applications compatibles à un usage automobile.

L'intelligence artificielle prend les devants

C'était l'acronyme sur toutes les lèvres au CES cette année : AI (Artificial Intelligence). L'intelligence artificielle s'immisce dans tous les domaines et l'automobile a beaucoup à y gagner. Par exemple, l'Audi Q7 autonome douée d'AI présentée par Nvidia sait réagir sans souci devant un imprévu comme une zone de travaux. Cela permet aussi de mieux choisir la route idéale, d'éviter bouchons et dangers. Avec un calculateur de haute puissance Drive PX2 capable de deep learning (apprentissage profond) et les capteurs qui lui amènent l'information (caméras, radars, radars lasers, capteurs ultrasons), la voiture est en état de voir, réfléchir et agir par elle-même.

Avec une vision plus futuriste, le concept-car le plus remarqué du salon met en avant lui aussi ses capacités d'AI. Le Toyota Concept-i est conçu pour s'adapter aux suggestions, au comportement du conducteur pour offrir les meilleures prestations en conduite autonome. Et il est même capable de construire un lien affectif avec le conducteur, mesurant ses émotions.

Des algorithmes intelligents pour prévenir les dangers

Les véhicules, les piétons et les cyclistes sont en permanence connectés via leur smartphone. Partant de ce constat, des équipementiers comme l'allemand ZF développent des solutions pour permettre de croiser les informations concernant leurs déplacements via le cloud pour renforcer le niveau de sécurité dans la circulation, notamment en ville. Ainsi, l'automobiliste comme le piéton ou le cycliste seront prévenus et aidé dans leur déplacement à l'approche d'un danger. C'est un algorithme sophistiqué qui permet cette anticipation, avant même que les capteurs de l'auto soient en mesure de détecter le danger. Les zones à risque sont particulièrement surveillées, comme par exemple les arrêts de bus. De quoi anticiper les comportements dangereux, notamment en cas de manque de visibilité, tout en aidant le conducteur dans ses phases de distraction au volant (plus de 50 % selon une étude américaine citée par ZF).

Voir au-delà des obstacles

Qui n'est pas resté des kilomètres durant coincé derrière un camion ou un camping-car, sans visibilité ? Le système XtraVue de l'équipementier français Valeo propose une idée originale pour résoudre ces situations. Il s'agit d'une caméra placée à l'avant du véhicule qui précède et dont l'image serait retranscrite dans la voiture suiveuse, offrant au deuxième véhicule la visibilité du premier. Une idée simple sur le papier, mais bien plus complexe à réaliser dans les faits. Il faut un protocole de communication entre les véhicules via 4G et V2V (communication directe de véhicule à véhicule), une antenne spécifique, un scanner laser pour situer le véhicule précisément par rapport à celui qui précède, un système d'affichage dédié qui montre la route en faisant abstraction du camion...

Enfin, une telle fonction ne peut être mise en place qu'avec la généralisation de telles caméras et systèmes de transmission. On pourrait imaginer qu'à terme, les camions en soient équipés.

Des commandes d'un nouveau genre

Interface homme-machine : le terme est barbare mais crucial, puisqu'il désigne la façon d'interagir entre le conducteur et sa voiture. Et c'est là aussi, un des domaines où les avancées technologiques vont changer la donne. Ainsi les écrans tactiles vont offrir un retour haptique qui donnera l'impression de contact de touches physiques, tandis que les commandes gestuelles apparues chez BMW et Volkswagen vont elles aussi pouvoir offrir un retour physique au bout des doigts, grâce à des ultrasons. Et comme le montre le concept d'habitacle i Inside Future présenté par BMW à Las Vegas, on pourrait voir venir aussi une matérialisation visuelle de commandes virtuelles grâce aux technologies d'hologrammes... Le BMW HoloActive Touch joint ainsi le virtuel et le réel en représentant des touches qu'il est possible d'actionner d'un geste, une caméra ultra précise mesurant l'emplacement exact des doigts au moment où ils la sélectionnent.

Nicolas Valeano

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