Recherche
Magazine Action Commerciale
S'abonner à la newsletter S'abonner au magazine

[Spécial USA] "Les Américains sont les leaders du pragmatisme"

Publié par le

Je m'abonne
  • Imprimer
  • La gestion du temps est également différente d'un pays à l'autre...

Time is money ! Le temps est une ressource économique. De fait, il est précieux et ne doit pas être gaspillé. Les réunions en sont un bon exemple. Aux États-Unis, la ponctualité est de rigueur : quel que soit le rendez-vous (réunion, déjeuner, etc.), il commence et finit à l'heure. Les "réunions à la française", où les palabres font exploser le timing, sont aux antipodes des réunions américaines, où le maître mot est l'efficacité. Mais qui dit contrôle du temps, ne dit pas pour autant ambiance pesante, ni stressante, les yeux rivés sur la montre. La réunion est préparée en avance par les différents participants, l'ordre du jour respecté, les actions à venir actées et un compte-rendu envoyé à tous.

  • Quels sont les points forts des managers américains ?

"Aux États-Unis, le feedback est complètement intégré aux moeurs managériales."

Ils manient un leadership positif, un leadership naturel qui n'est point lié à leur position hiérarchique. C'est une posture. Ils ne cherchent pas à être omniscients mais à mener une équipe vers un objectif. Le pilotage au quotidien est factuel, il est basé sur les résultats. Les tableaux de bord sont les meilleurs amis des managers américains, qui savent par ailleurs déléguer et responsabiliser leurs collaborateurs. Aux États-Unis, le feedback (360°, clients...) est une pratique complètement intégrée aux moeurs managériales. Le feedback positif est d'ailleurs la norme, les collaborateurs sont incités à donner le meilleur d'eux-mêmes.

On peut également reconnaître aux managers américains leurs qualités de persuasion et de présentation. Si tous les Américains ne sont pas des showmen comme Steve Jobs ou Mark Zuckerberg, ils sont souvent d'excellents orateurs. Ils sont également très organisés. L'improvisation n'a pas sa place, aux États-Unis. Rien n'y est laissé au hasard. Tout est soigneusement planifié et préparé. Ce qui est mal préparé est synonyme de manque de professionnalisme. Lors des meetings, tout est minutieusement anticipé, de la lumière au café, en passant par les slides qui devront être projetés de manière lisible.

  • À quelles problématiques sont confrontés les entreprises et les Américains ?

Là encore, il existe un fossé entre les modèles américains et français. Grâce à la flexibilité du système américain, les entreprises n'hésitent pas à embaucher, à prendre des risques, à innover et à licencier à la moindre occasion. Cette flexibilité profite aussi aux salariés commerciaux qui ont plus de facilités que leurs homologues français pour trouver du travail. Attirer les talents et les fidéliser est donc un vrai casse-tête. En la matière, les pratiques sont influencées par le secteur de la tech. Ces entreprises se réinventent pour s'adapter et sortir vainqueurs dans la guerre des talents. Les gens intelligents aiment travailler avec des gens intelligents dans une structure intelligente. Ainsi, par exemple, certaines entreprises high-tech proposent-elles des vacances illimitées dans un pays où aucune législation fédérale n'impose un minimum de jours de congé. Néanmoins, l'initiative est assez anecdotique quand on sait que la charge de travail pousse deux Américains sur cinq à ne pas prendre la totalité de leurs jours de vacances.

Parallèlement, les technologies elles-mêmes façonnent l'économie et le marché du travail. Des plateformes comme Uber favorisent l'émergence de la gig economy, c'est-à-dire l'économie des petits boulots. Au pays de l'oncle Sam, le travail en free-lance croît plus vite que l'emploi salarié, selon la Harvard Business Review. La conséquence est la précarisation d'une partie de la population américaine.

Sa bio en 3 dates

1989 : Manuelle Charbonneau arrive à Los Angeles avec un simple sac à dos et son diplôme d'Audencia

2014 : Deux masters et un Ph.D. en poche, elle quitte son poste de Leadership development internal consultant, qu'elle occupait depuis plus de 10 ans au sein d'une société des eaux américaine, pour donner vie à son cabinet de coaching

2016 : Son cabinet connaît une année record et travaille avec des clients, de la multinationale à la start-up, en France et aux États-Unis (East West Bank, AEG, AWWA...)

En complément :

"Le goût du risque est inhérent à notre culture" par Ryan Sieverson, président de Seven

Dirco US vs dirco français

Travail et réussite, des valeurs fondatrices aux USA

Business aux US : une efficacité un brin mécanique

La course à la performance : un sport américain

Aux États-Unis, la vente est une science

 
Je m'abonne

Carine Guicheteau

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles

Retour haut de page