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Langues étrangères : comment choisir son prestataire

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En face-à-face, par téléphone ou en immersion : les méthodes de formation aux langues varient. Sachez identifier vos besoins et mesurez le professionnalisme du prestataire.

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1 - À chaque objectif sa solution

On ne forme pas de la même façon un responsable grands comptes qui vient d’accepter une mission outre-Manche et un vendeur qui souhaite peaufiner son anglais, sans contrainte de temps. Le choix du prestataire et de la méthode pédagogique découle très largement des objectifs pédagogiques. Dans le premier cas – l’expatriation – l’entreprise choisira plutôt l’immersion, dont le premier atout est la rapidité des résultats. Dans le second – l’apprentissage progressif – elle peut indifféremment envisager une formule traditionnelle en face-à-face, par téléphone ou en e-learning. Il faut ensuite se demander si l’objectif est d’améliorer l’oral ou l’écrit. « Si le bénéficiaire des cours est amené à renseigner des clients par téléphone, illustre Michae-la Karp, responsable de Demos Langue Paris, alors la formule à distance (par téléphone) est la plus appropriée. » A contrario, si le bénéficiaire doit améliorer sa capacité à rédiger des contrats commerciaux dans une langue étrangère, alors la formule e-learning est tout indiquée. Sans cette réflexion menée en interne, il est impossible de choisir sérieusement un prestataire. L’entreprise peut aussi sous-traiter cette phase d’audit. Elle sollicite alors un prestataire qui propose les différentes méthodes pédagogiques et fera le travail d’audit à sa place, afin de proposer la meilleure solution.

2 - Exigez un bilan linguistique

Avant d’arrêter votre choix sur un prestataire, assurez-vous que les équipes pédagogiques démarrent systématiquement chaque mission par un bilan linguistique poussé. « Sans un minimum de temps consacré à cette phase, on ne peut pas parler de formation sérieuse », tranche Michaela Karp. Le prestataire doit rencontrer et évaluer chacun des futurs stagiaires afin de mesurer leur niveau de départ. L’évaluation se traduit par des entretiens et des tests écrits et oraux. L’organisme doit également chercher à savoir pour qui et pourquoi il a été sollicité et dans quel cadre il interviendra. Chez Everlangue, cette phase d’audit se construit autour de quatre thématiques clés : les besoins du stagiaire en terme de vocabulaire professionnel, sa capacité à communiquer dans la langue étudiée, son aptitude à comprendre la langue à l’écrit et ses disponibilités, qui vont déterminer le planning de formation.

3 - Au prestataire de s’adapter à vous

Si l’individualisation du parcours est préférable, elle n’est pas pour autant indispensable. Lorsque la langue étrangère n’est utilisée par le stagiaire que de façon occasionnelle, alors un cours collectif peut suffire, à condition toutefois que les groupes soient homogènes en terme de niveau. En revanche, il est essentiel que le prestataire adapte le contenu de son cours à l’activité du collaborateur ou, tout au moins, à celle de l’entreprise. « En clair, indique la représentante de Demos, que le vocabulaire utilisé pendant les cours, les thèmes débattus et les exercices soient tirés du quotidien du collaborateur. » C’est pourquoi de plus en plus d’organismes font travailler les stagiaires sur de véritables documents professionnels. Ainsi, Télélangue propose CyberteachersOnline, une formation par Internet permettant d’apprendre “l’anglais de son métier (commercial, marketing, RH, etc.) avec ses propres documents”. Enfin, la formule doit également tenir compte du temps dont dispose le stagiaire pour atteindre le niveau souhaité.

4 - Veillez au contrôle de l’assiduité

Même si la motivation du collaborateur est très forte au début, elle peut retomber au bout d’un certain temps. Avant de vous engager avec un prestataire, assurez-vous qu’il assure un suivi rigoureux de chaque stagiaire. « Lorsque les collaborateurs “sèchent” les cours, l’entreprise est certaine, de porter un coup d’épée dans l’eau ! », affirme Michaela Karp. L’entreprise doit donc vérifier que le centre de formation lui transmettra régulièrement des données sur l’assiduité des stagiaires. En outre, le prestataire doit lui adresser un rapport régulier sur le travail de chaque collaborateur et sur les progrès réalisés, ce qui suppose des tests toutes les 20, 30 ou 40 heures de cours. Cet aspect est encore plus décisif en e-learning. « Si la présence d’un enseignant, en face-à-face ou au téléphone, favorise l’implication du stagiaire, l’ordinateur est encore loin de jouer ce rôle », confirme Michaela Karp. Il est donc capital, vis-à-vis d’un prestataire spécialisé en e-learning, d’être extrêmement vigilant sur les formules de tutorat ou sur le coaching proposés.

Une vaste palette d’outils pÉdagogiques

- L’e-learning, pour les stagiaires disciplinés L’apprentissage des langues via Internet demande une grande discipline de la part des stagiaires, qui doivent être suffisamment matures pour s’automotiver. De plus, le fait de travailler sur ordinateur ne doit pas leur poser de problème. Si ces conditions sont remplies, l’e-learning permet un parcours totalement individualisé et une très grande souplesse dans la gestion des emplois du temps. Compter entre 400 et 500 euros HT par personne pour une formule de six mois. - Le téléphone, pour les plus occupés « Le téléphone ne convient pas aux débutants ! », met en garde Michaela Karp, de Demos. Il faut le réserver à des personnes maîtrisant au moins les fondamentaux de la langue. Cette formule, qui s’articule autour de séances relativement courtes (une demi-heure en moyenne), offre une très grande souplesse : le collaborateur peut planifier ses séances en fonction de son emploi du temps. Elle s’adresse particulièrement aux personnes qui souhaitent améliorer leur oral de manière intensive. Compter entre 1 500 et 2 000 euros HT pour progresser d’un demi-niveau. - Les cours traditionnels, pour améliorer l’oral Individuels ou en groupe, intra ou interentreprises, les cours traditionnels offrent différentes formules. Si les cours particuliers sont appréciés pour la souplesse de leurs horaires, il n’en va pas de même pour les cours collectifs interentreprises, qui regroupent des stagiaires provenant de différentes sociétés. Cette formule suppose que le prestataire dispose d’un centre à proximité du lieu de travail des stagiaires. Quelle que soit la formule choisie, les cours “en présentiel”permettent au stagiaire d’améliorer son oral. Compter entre 1 300 et 2 000 euros HT pour un séminaire de 2 ou 3 jours, et environ 5 000 euros HT pour une formule de 120 heures. - L’immersion, pour les plus pressés Préconisée pour les collaborateurs qui doivent améliorer leur niveau dans un temps très court, la formule de l’immersion présente le risque de l’“overdose”. Attention donc à ne pas aboutir à une situation de saturation. Une formule à réserver aux personnes qui ont déjà de bonnes bases dans la langue étudiée. Compter environ 2 000 euros HT par semaine, hors frais de voyage et restauration. (Les prix sont donnés à titre indicatif)

 
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Anne-Françoise Rabaud

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