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Passez au management 3.0 (c'est urgent !)

Publié par Laure Trehorel le

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Décider autrement

Se pose ensuite la question de la prise de décision. Lâchez-prise signifie-t-il l'absence de managers ? "En instaurant le travail participatif, il n'y a plus un seul manager, mais 20, 30...", évoque Frédéric Rey-Millet. Et de citer l'exemple de la société américaine de jeux vidéos Valve Software, où il n'existe pas de hiérarchie. Simplement des collaborateurs, qui planchent sur des idées et tentent de convaincre les autres de voter pour leurs projets. Les bureaux sont montés sur roulettes, de sorte que les équipes, non figées, se positionnent naturellement pour savoir qui va collaborer avec qui sur tel ou tel projet. Ce que l'on appelle le management tribal, car chacun travaille en tribu, sans attache dans le temps à une équipe.

Parvenir à libérer la parole de ses équipes

Mais avant d'en arriver à cet extrême, des méthodes peuvent être expérimentées. "Il faut parvenir à libérer la parole. A faire s'exprimer les collaborateurs. Rien de honteux à ce qu'un leader rassemble ses collaborateurs pour un brainstorming en leur disant 'Je n'ai pas ou peu d'idées sur ce projet, exprimez les vôtres' !", conseille Frédéric Rey-Millet.

Vous pouvez également vous appuyer sur "l'éventail de la délégation", qui se décompose en cinq niveaux : 1/ Le manager décide seul 2/ Le manager consulte ses équipes puis décide seul 3/ Le manager et ses équipes décident ensemble 4/ L'équipe décide et le manager est seulement consulté 5/ Seule l'équipe décide. "Sur différents points de décision, cochez le niveau qui vous correspond. Par exemple : écrire le contenu de notre site web : niveau 5 ; choix du lancement d'un nouveau projet : niveau 3 etc... Avec l'idée d'aller de plus en plus vers le niveau 5", suggère Alban Dalle.

Savoir ce qui nous motive

Il est toujours intéressant pour le manager de savoir ce qui motive ses équipes. Pour ce faire, Frédéric Rey-Millet vous propose un jeu très simple à faire : le jeu des cartes de la motivation. Affichez 20 cartes sur un tableau, chacune représentant une motivation au travail : Valeurs - Sens - Vision - Challenge - Apprentissage - Reconnaissance - Compétences - Créativité - Flexibilité - Autosatisfaction - Argent - Statut social - Compétition - Évaluation. Distribuez à chaque collaborateur des gommettes : deux vertes, à placer sur les motivations les plus fortes, et une rouge sur la motivation qui paraît la plus faible.

"Il est intéressant de noter qu'à chaque expérience que j'ai faite, que ce soit en France ou à l'étranger, la compétition est ce qui motive le moins. Alors que beaucoup d'entreprises fondent leur management sur l'esprit de compétition, entre collaborateurs et entre business units...", observe Frédéric Rey-Millet. A contrario, les éléments de motivation les plus fréquents sont liés à l'autonomie, la maîtrise et la contribution à un projet qui nous dépasse. "Ce jeu doit être renouvelé dans le temps, car les motivations peuvent évoluer", recommande encore Frédéric Rey-Millet. Autre version possible de cet exercice : le tableau à remplir de "Ce qui plombe / Ce qui booste" au travail, où chacun remplit et partage ses listes.

"Ces pratiques et idées ne sont pas un modèle à calquer", rappelle en conclusion Dominique Buinier. Seuls mots d'ordre : osez, testez, expérimentez !

 
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Laure Trehorel

Laure Trehorel

Journaliste, stratégie et vente

Chef de rubrique pour le magazine Action Commerciale et pour le site actionco.fr, je suis en charge des sujets relatifs aux stratégies [...]...

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