Revenons sur l'activité " historique " du groupe : le courrier. Comment évolue-t-elle à l'heure actuelle ?

Le courrier représentait, en 1990, 70 % du chiffre d'affaires du groupe La Poste. En 2020, il n'en représentera plus que 20 %. Il décroît de 6 à 7 % par an, essentiellement du fait du recul du courrier relationnel. Le courrier commercial, lui, connaît une plus faible érosion et nous avons pour ambition de le stabiliser.

Comment est-il possible de convaincre les annonceurs d'investir sur le média courrier à l'ère du "tout digital" ?

Nous le vendons comme un média qui possède des qualités propres, en particulier en termes de mémorisation. Par exemple, le " beta de mémorisation " du courrier adressé est de 61 %, à comparer aux 18 % de la TV. En outre, c'est un média choisi, qui permet la circulation, la reprise en main...

Et puis, le mailing papier intègre volontiers, désormais, des technologies numériques, comme le QR Code. Nous sommes également en mesure d'utiliser le mailing pour faire du retargeting. Enfin le courrier est le seul media à carbone neutre : nous neutralisons 100 % des émissions des prestations de distribution qui nous sont confiées.

Depuis combien de temps êtes-vous membre des DCF et qu'est-ce que cela vous apporte ?

Je suis membre depuis plus de 15 ans. C'est un grand plaisir de pouvoir échanger avec ses pairs. L'échange sur des cas opérationnels est toujours riche. Dernièrement, j'ai pu discuter avec d'autres directeurs commerciaux sur le sujet de la stimulation et de la récompense des meilleurs vendeurs au sein d'une équipe. De manière générale, je suis intéressé par le travail fait par les DCF pour revaloriser la fonction commerciale et le faire mieux connaître. Ce sujet nous concerne tous. Et il y a beaucoup à faire...