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«Nous devons soutenir les professions qui recrutent des jeunes»

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Le secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi est partenaire du 48e Concours National de la Commercialisation des DCF. Il détaille son intérêt pour un tel événement.

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Action commerciale - Pour quelles raisons avez-vous choisi d'être partenaire du CNC cette année?

Laurent Wauquiez - Durant une longue période, nous avons construit des murs entre le monde éducatif et le monde professionnel. Trop longtemps, l'Education nationale, qui est partenaire de longue date de cet événement, a travaillé de son côté, et le ministère de l'Emploi du sien. Parmi ces murs, il y en a un plus haut que les autres: celui qui sépare l'école et le monde des PME.

On sait pourtant combien il est crucial que les jeunes soient confrontés directement aux problématiques concrètes de l'univers du travail. Les entreprises de moins de dix salariés, embauchent chaque année plus de 3 millions de salariés et représentent, à ce titre, le premier gisement d'emplois au niveau local. Elles sont donc un partenaire privilégié pour aider les jeunes à mettre un pied dans l'entreprise, d'autant plus qu'elles continuent à embaucher, même en ce moment, dans la période difficile que nous traversons.

Le Concours National de Commercialisation donne un vrai coup de pouce aux étudiants et aux jeunes diplômés: en jetant des ponts entre l'école et l'entreprise, il rapproche les offres et les demandes d'emploi et participe activement à l'insertion professionnelle des jeunes. Voilà pourquoi j'ai tenu à ce que nous soyons associés à cette initiative presque cinquantenaire.

La fonction commerciale ne figure pas parmi les secteurs les plus attractifs pour les étudiants. Ce challenge peut-il résoudre ce problème?

J'attends beaucoup du Concours de la Commercialisation, parce qu'il va permettre de dresser un panorama détaillé des attentes des jeunes et de leur vision de la vie professionnelle. Il est vrai que certaines filières attirent davantage les étudiants, mais malheureusement ce ne sont pas toujours celles qui recrutent. C'est une des raisons pour lesquelles en France, même en période de croissance, le taux de chômage des jeunes reste structurellement supérieur au taux de chômage moyen. Aujourd'hui, il faut développer et mettre en place au plus vite des formations et des partenariats avec les professions qui recrutent. C'est difficile à croire, mais il existe encore, dans plusieurs régions, des secteurs ou des métiers dans lesquels des dizaines de milliers d'emplois ne sont pas pourvus.

Depuis votre prise de fonction, il y a un an, vous avez conduit plusieurs réformes, notamment la création du Pôle emploi...

Mon rôle dans cette crise, c'est de tout faire pour que les demandeurs d'emploi retrouvent le plus vite possible une activité professionnelle. Nous avons mis en place plusieurs mesures qui vont dans ce sens. Grâce à la création du Pôle emploi, ceux qui recherchent un emploi bénéficient d'un meilleur service, plus personnalisé et plus simple d'accès. De plus, la nouvelle convention assurance chômage négociée avec les partenaires sociaux permet désormais à ceux qui ont travaillé quatre mois dans les 24 derniers mois de pouvoir être indemnisés.

La réforme des formations professionnelles est aussi au coeur de vos préoccupations. Comment se traduit-elle concrètement?

En effet, nous travaillons également à remettre la formation professionnelle en ordre de marche. Cette grande réforme, le président de la République l'a voulue prioritaire. Son but est de permettre de mieux orienter les fonds de la formation professionnelle, pour qu'ils aillent bien à ceux qui en ont le plus besoin. Qui sont-ils? Les demandeurs d'emploi, d'une part, mais aussi les salariés peu qualifiés, et, surtout, les salariés des PME, qui sont souvent les grands oubliés du système. En effet, nous ne pouvons pas accepter de continuer à alimenter un régime où les PME payent pour les grands groupes. Il est donc de notre ressort d'aider concrètement les chefs d'entreprise à construire des programmes de formation adaptés à leurs besoins. D'autre part, pour insérer de manière plus efficace les jeunes sur le marché du travail, nous avons aussi fait le pari de développer très largement les contrats en alternance et les contrats de professionnalisation.

Il y a peu encore, vous étiez le benjamin de l'Assemblée nationale. Avez-vous un conseil pour les étudiants du CNC, futurs benjamins de l'entreprise?

Quand je suis arrivé à l'Assemblée nationale, à 29 ans, on m'a très vite fait comprendre qu'avant 50 ans, en France, on n'est pas crédible pour faire de la politique. J'ai décidé de prouver le contraire en allant droit au but, afin d'améliorer, par exemple, les bourses pour les étudiants. Je suis finalement parvenu à me faire entendre, tout en conservant une certaine fraîcheur et ma part d'idéaux. Je trouve important, pour tous les jeunes qui vont faire leurs premiers pas dans l'entreprise, de rester fidèle à des valeurs, et de ne jamais abdiquer. Pour faire sa place et se faire entendre dans un monde qui n'est pas toujours fait pour les benjamins, le mieux, c'est de toujours y croire et de se battre pour y arriver. Je suis heureux d'avoir réussi à conserver cet état d'esprit encore aujourd'hui.

En quoi le CNC peut-il aider les jeunes en temps de crise?

En période de crise, il est plus difficile pour les jeunes d'avoir confiance en l'avenir. Trop souvent, ils n'arrivent pas à décrocher le premier job, qui leur fera vivre leur première expérience et les mènera vers un emploi durable. Ils se heurtent à la défiance traditionnelle consistant à dire: «Je veux un jeune qui a trois années d'expérience, qui est formé dans mon domaine et qui est immédiatement opérationnel.» Avec la très forte concurrence qui existe sur les postes, c'est très compliqué pour eux. Aussi, et j'en ai la conviction, le CNC va jouer un rôle moteur dans l'intégration des jeunes dans la vie professionnelle. Grâce à cette belle initiative, ils auront enfin l'opportunité de mettre en pratique les connaissances théoriques qu'ils auront acquises sur les bancs de l'école.

Un été au beau fixe!

La trêve estivale est attendue chaque année par des millions d'actifs pour s'évader et évacuer le stress d une année de travail. Et 2009 ne dérogera pas à la règle. Mais savez-vous qu'il n'est pas forcément besoin d'attendre les congés pour cela? En effet, l'association DCF est une bulle d'air pour les actifs dynamiques et ce, tout au long de l'année. Un de ces espaces où l'on s'échappe à des fins utiles sans en omettre le côté hautement convivial. Rejoignez les DCF et votre vie n'en sera que plus belle... Et nous pourrions même aller jusqu'à dire rallongée! Dans la quête de longévité, les DCF représentent une cure de jouvence. En effet, «sans être prouvé scientifiquement», les DCF vivent généralement plus longtemps que la moyenne... Voilà en soit une bonne raison d'adhérer!


La rentrée de septembre sera le moment de découvrir ces hommes et ces femmes de terrain, qui concourent chaque jour à l'évolution des métiers de la fonction commerciale, à la sensibilisation des jeunes et à la défense des intérêts économiques nationaux. Vous l'aurez compris, pour faire vivre encore longtemps la magie des vacances et conserver la béatitude et le bien-être que cette période vous procure: frappez à la porte d'une des 90 associations DCF réparties sur l'ensemble du territoire!


Bonnes vacances à tous et à très bientôt, «DCFment»,
Jean-Pierre Arnaud, Président National DCF

 
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Kevin Nappey

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