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Déjouer les questions pièges lors d'un entretien

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6- Qu'est-ce qui pourrait vous amener à démissionner lors des premiers mois ?

Le recruteur mesure, ici, la ténacité du candidat et sa capacité à s'impliquer dans un projet. Pour Olivier Eyraud (CCLD), "l'idéal est de répondre : "Je n'ai pas pour habitude de faire les choses à moitié et de me lancer dans une démarche avec, en filigrane, l'idée d'un possible échec"." Ce n'est toutefois pas la seule réponse à cette question. Le candidat peut aussi indiquer que seule une meilleure proposition pourrait l'amener à quitter l'entreprise dans un court délai. "La pyramide de Maslow vaut pour tout le monde. Par conséquent, c'est une réponse que je peux comprendre", assure Olivier Eyraud. Les recruteurs le savent bien : un bon candidat ne refuse pas les occasions qui se présentent à lui. En revanche, il est formellement proscrit d'avouer que l'on pourrait quitter l'entreprise si les horaires de travail étaient trop étendus, ou l'ambiance pas à son goût.

7- Trois qualités et trois défauts ?

Bien que classique, la question est rarement vraiment préparée par le candidat. Parce qu'elle est difficile, elle requiert, de la part du postulant, une bonne dose de sincérité ainsi qu'un authentique travail d'introspection. "La réponse démontre le degré de maturité des candidats, estime Caroll Le Fur (Mercuri Urval). S'il est à l'aise sur cette question, il démontre alors qu'il a pris conscience de sa valeur." Lorsque le recruteur pose cette question, il attend du candidat qu'il parle de sa personnalité et de son comportement dans le cadre du travail. "Bien souvent, les points positifs ne posent pas de problème. Les candidats les trouvent facilement, constate Olivier Eyraud (CCLD). En revanche, ils sèchent le plus souvent sur les points à améliorer. Ils en trouvent un, puis bloquent." Et Olivier Eyraud de citer quelques points à améliorer que l'on peut avancer sans risque, à condition de démontrer, par ailleurs, une réelle volonté de progresser dans les domaines cités : l'émotivité, l'excès d'exigence ou d'assurance, la difficulté à gérer le stress, etc.

8- Pourquoi vous et pas un autre ?

Cette question sonne, en quelque sorte, la conclusion de l'entretien. Les deux parties se sont dit beaucoup de choses et le candidat peut désormais construire un argumentaire autour de sa candidature, comme il a l'habitude de le faire dans une démarche purement commerciale. Il va reprendre, point par point, la définition du poste telle qu'elle lui a été présentée et y associer une expérience précise de son parcours professionnel, une qualité qui le caractérise, une formation récente qu'il a suivie, etc. "À ce moment de l'entretien, il va parler de la valeur ajoutée de sa candidature pour l'entreprise et le poste à pourvoir", précise Caroll Le Fur (Mercuri Urval).On est là dans le domaine du savoir-faire mais également du "savoir-être" et des qualités humaines. Le recruteur va, par cette occasion, mesurer la capacité du candidat à prendre du recul et à analyser l'adéquation entre une offre (lui) et une demande (le poste à pourvoir). Et, éventuellement, identifier certaines faiblesses de son parcours personnel.

 
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Anne-Françoise Rabaud, actualisé par Aurélie Baffert

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