[Portrait] Myriam Vergès, une spontanée à la direction commerciale de Vente-privee.com
4. Sa préoccupation? Les rapports hommes-femmes au travail
Longtemps, les discours féministes ont peu interpellé cette mère de famille qui se félicite d'avoir su concilier sa vie pro et sa vie perso. À 40 ans, elle est de la génération "de celles qui n'ont pas eu à mener ce type de combats". Jusqu'à ce qu'elle visionne une conférence TED de Sheryl Sandberg, la numéro 2 de Facebook. "Outre sa réussite professionnelle, elle a su donner aux femmes les clés de compréhension de la façon dont elles se positionnent dans le monde du travail." Si la notion de respect des différences lui parle plus que celle d'égalité, c'est peut-être parce qu'elle a évolué chez Vente-privee, "où plus de 66 % des salariés sont des femmes, la direction s'engageant à défendre la mixité". De quoi trancher avec ses anciennes entreprises, dont le management était majoritairement masculin. Désireuse de briser les préjugés, elle aime d'ailleurs rappeler que dans son équipe, "le directeur du pôle accessoires de mode est un homme et celui du pôle des produits high-tech est une femme".
5. Son paradoxe? Le succès sans l'ambition
"Je n'ai jamais suivi un de plan de carrière. C'est le hasard de la vie et son lot d'opportunités qui m'ont amenée au dépassement de soi." Ces mots forts prononcés par Myriam Vergès résument à eux seuls le paradoxe de cette directrice commerciale, à l'oeuvre chez Vente-privee depuis plus de douze ans. Cette Strasbourgeoise au parcours académique "on ne peut plus classique", dixit cette diplômée de l'école de commerce ISC, effectuera son premier job à... Dallas! "J'ai suivi mon compagnon qui faisait son service militaire à Cleveland", raconte-t-elle. Après plusieurs recherches, elle est recrutée par un producteur français de spiritueux, Gabriel & Andreu, basé au Texas. Elle y fait ses premières armes comme responsable de zone export. "Vendre du cognac, de l'armagnac à des Texans, ça m'a boostée, au final je dois aimer l'inconfort", avoue-t-elle avec un sourire. De retour en France, elle ose le grand écart en intégrant successivement deux groupes américains: McDonald's puis Nike. Toujours avide de nouvelles expériences, elle entre en 2003 chez Vente-privee "où les opportunités d'évoluer se sont multipliées de manière incroyable, alors que je n'ai jamais demandé de promotion", confie celle qui a toujours "préféré jouir du moment présent". Et de conclure: "Ce sont les dirigeants qui m'ont poussée à me dépasser, je leur en suis reconnaissante."
Ses modèles
- Jacques-Antoine Granjon, p-dg et fondateur de Vente-privee. "C'est un visionnaire."
- Michaël Benabou, un des associés fondateurs de Vente-privee et président de Financière Saint James. "Il est l'incarnation même du businessman."
- Sheryl Sandberg, directrice des opérations de Facebook. "Elle a été un déclencheur pour moi."
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