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Crise : quel impact à long terme sur les entreprises ?

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Crise : quel impact à long terme sur les entreprises ?

Même si la crise semble aujourd'hui derrière nous, ses conséquences pourraient affecter les entreprises sur le long terme, notamment en zone euro, selon une étude d'Euler Hermes. Selon l'assureur-crédit, 2013 sera une année de résilience, et d'adaptation.

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La crise serait bien passée en zone euro, et le pire pourrait être derrière nous selon les conclusions du baromètre sectoriel d'Euler Hermès, publié le 6 mars. Toutefois, les années de crise auraient provoqué une situation difficile à résoudre. « Le problème, c'est bien l'impact à long terme de trois crises successives majeures (matières premières, financière, souveraine), et sans répit, sur les dynamiques sectorielles et les bilans des entreprises ».

La dynamique d'investissement a souffert en zone euro

« Coûts de production plus élevés, problèmes de financement et chocs de confiance, alliés à une volatilité accrue des politiques publiques, laissent forcément des traces » ajoute le document. La dynamique d'investissement des entreprises, notamment en zone euro, a souffert de ces aléas conjoncturels. Selon Euler Hermes, les surcapacités chinoises, la rentabilité en berne des entreprises européennes, ou encore le deleveraging massif partout dans le monde dicteront les risques associés à la gestion du poste client en 2013. Le groupe d'assurance-crédit anticipe en 2013 une année de résilience des entreprises éprouvées par un contexte économique difficile, où « les stratégies des entreprises doivent s'adapter à une concurrence nouvellement structurée, mais aussi et surtout à une demande plus difficile à capter », précise-t-il.

Le baromètre précise par ailleurs que l'écart continue à se creuser entre l'Europe et les Etats-Unis en matière de production manufacturière. La production des USA a ainsi poursuivi son rebond en 2012 avec une hausse de 4,2% tandis que l'Union européenne a vu sa production chuter de 2,2% dans le même temps. La France fait partie des mauvais élèves de la zone euro, avec une baisse de 2,7%. D'après l'analyse d'Euler Hermes, l'écart entre l'Europe et les Etats-Unis s'explique en partie par des différences structurelles de compétitivité.

Les atouts de la France : le luxe et la filière pharmaceutique

A court terme, cet écart tient surtout à la différence de dynamisme de la demande interne, durablement en berne en Europe, selon Euler Hermes. « Le marché de la construction automobile en est le plus criant exemple », selon Nicolas Delzant, président du directoire Euler Hermes France. « Alors que les Etats-Unis affichent une belle croissance de + 13% des ventes en 2012, l'Europe subit une très forte dégradation de 8% allant jusqu'à 14% en France », ajoute-t-il.

La France peut toutefois compter sur la vigueur de certains secteurs, selon les conclusions d'Euler Hermes. Ainsi, le pays demeure une puissance mondiale dans le domaine de l'industrie du luxe, et la filière pharmaceutique reste compétitive. Le document évoque par ailleurs au chapitre des points forts la performance de la filière aéronautique, ainsi que la filière chimique, positionnée sur des produits à forte valeur ajoutée.

Mais la France est par ailleurs confrontée à une forte dégradation de l'activité construction et à des surcapacités dans la sidérurgie face à une demande en berne, en plus de la chute de la production automobile. Euler Hermes pointe par ailleurs un appauvrissement du tissu industriel dans l'électronique ainsi qu'un tissu productif agroalimentaire encore fragmenté.

 
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