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Les tops et les flops 10/11 : Thomson : le futur n’a jamais été aussi beau

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Le redressement de Thomson Multimédia est si spectaculaire que l’État a vendu une partie de sa participation. Ce fleuron de l’industrie française a pourtant bien failli être cédé pour « un franc symbolique » en 1996…

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Souvenez-vous, c’était en 1996 : le Premier ministre de l’époque, Alain Juppé, affirme que Thomson Multimédia « ne vaut rien » et veut céder le groupe français d’électronique au coréen Daewoo – qui, ironie du sort, a, depuis lors, déposé le bilan – pour « le franc symbolique plus les dettes », soit un peu plus de 6 MdF. Quatre ans plus tard, TMM est qualifié par les analystes financiers de “fleuron de l’industrie française”, leader mondial sur les DVD et les décodeurs numériques. Quelques chiffres illustrent le redressement spectaculaire de Thomson. Rien que pour le premier semestre 2000, TMM affiche un CA en hausse de 46,1 % à 1,926 milliard d’euros. Le groupe, entré en Bourse l’an passé, a intégré le très envié CAC 40, indice des 40 plus grandes entreprises françaises, et le cours a crû de plus de 60 % depuis le début de l’année, une belle performance dans un contexte de déprime généralisé. Comment le groupe a-t-il réussi à passer d’une recovery story (redressement) à une sucess story ? Grâce à une restructuration en profondeur qui a porté sur les produits et la mise en place d’une nouvelle stratégie commerciale. Sous l’impulsion d’un jeune pdg de 44 ans, Thierry Breton, Thomson Multimédia s’est repositionné sur des marchés porteurs (DVD, décodeurs) et a renforcé son positionnement historique sur le marché de la télévision. Commercialement, TMM a noué de nombreuses alliances et partenariats avec de grandes sociétés (Seagate, Alcatel, Microsoft, Schneider, Nec, etc.) et son entrée en Bourse lui a permis de financer des acquisitions pour développer encore son offre. Le groupe a donc su redorer son blason non seulement auprès du grand public mais aussi des professionnels : selon une étude de 1999 du magazine L’Expansion, TMM se classait en 46e position des 100 entreprises faisant rêver les cadres, juste derrière Vivendi, Siemens et Chanel. Plagiant le slogan d’une publicité du constructeur français, il n’est aujourd’hui pas exagéré de dire que pour Thomson, “le futur n’a jamais été aussi beau”…

 
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Frédéric Thibaud

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