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Matériel high-tech 1/3. Téléphones mobiles : un GPRS, sinon rien !

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Le marché de la téléphonie mobile continue de se développer à un train d’enfer. Selon la très officielle Autorité de régulation des télécommunications (ART), il a crû de 15 % entre le troisième trimestre 2001 et le troisième trimestre 2002. Un marché propulsé par la multiplication des services et, notamment, la montée en puissance de la transmission de données. La mobilité des applications informatiques intéresse fortement les directions commerciales des entreprises. Les forces de vente sont, en effet, directement visées par les applications, qui vont de l’accès à l’agenda électronique à la consultation et à l’envoi d’e-mails, en passant par la connexion à l’intranet de l’entreprise, ou même à Internet. Les opérateurs misent d’ailleurs sur la croissance de ce marché de l’échange d’informations. SFR, par exemple, estime qu’en 2005, un quart de ses revenus devrait provenir de ces services “data”, associant les fonctions d’un téléphone classique à celles d’un outil de communication non vocale. Les fabricants ne sont pas en reste. Ils se pressent sur ce marché professionnel, ce qui, d’ailleurs, ne facilite pas toujours sa lisibilité. Parmi les fabricants présents sur ce créneau, Philippe Maugest, directeur général adjoint de The Phone House Solutions Business, département dédié aux professionnels, identifie plusieurs constructeurs incontournables : Nokia et Sony-Ericsson, qui ont investi ce marché dès la première heure, ainsi que Sagem, Siemens ou encore Motorola. La révolution du marché de la téléphonie mobile est donc en route. On peut même dire qu’elle ne fait que commencer.

Le GPRS, pour l’échange de données

C’est la raison pour laquelle Philippe Maugest conseille aux entreprises de « choisir des appareils robustes et évolutifs, surtout lorsqu’elles équipent leurs collaborateurs nomades ». Elles doivent donc jeter leur dévolu sur des appareils GPRS (une norme réseau à “haut débit”, qui permet de créer des applications mobiles, puis d’échanger des informations). Si, hier, la téléphonie mobile se résumait à de la voix, il faut donc, dès aujourd’hui, compter avec cette fonction data. « En fait, la plupart des appareils qui sortent actuellement sur le marché fonctionnent en mode GPRS », précise Philippe Maugest. C’est le cas du T68i de Sony-Ericsson, du 6310i de Nokia, du S55 de Siemens, du MyX-5 de Sagem ou encore du One Touch 535 d’Alcatel, dont la sortie est prévue pour juillet. La fonction data de ces téléphones peut être mise à profit immédiatement ou à court terme. « Actuellement, de nombreuses entreprises s’équipent de ces appareils GPRS, avec l’objectif de faire de l’échange de data dans un futur proche », observe Philippe Maugest.

Téléphones intelligents

Ces téléphones sont dits “intelligents” dans la mesure où ils peuvent être associés à un assistant personnel, à un pocket PC ou encore, à un micro-ordinateur portable. Le lien entre les deux se fera de façon traditionnelle, via un câble, à moins que les deux terminaux ne fonctionnent sans fil, par liaison infrarouge ou – mieux encore – qu’ils soient compatibles Bluetooth (norme radio). L’utilisateur se sert alors de son PDA, de son pocket PC ou bien de son microportable comme d’un terminal, et de son téléphone portable, comme d’un modem. Cette fonction intéresse au plus haut point les commerciaux itinérants, qui peuvent ainsi accéder aux données de leur entreprise. Autre intérêt de la formule ? Son confort d’utilisation. Compte tenu de la taille de l’écran et du clavier des appareils associés au téléphone portable, l’accès aux informations et l’échange de données est facile. Il devient à la fois pratique et facile de consulter, lors d’une visite client, l’intranet de l’entreprise ou d’envoyer un e-mail à son responsable de région. Ces fonctions qui permettent l’échange d’informations sont proposées par les trois opérateurs, Bouygues Télécom, Orange et SFR, sous la forme de forfaits, à des coûts raisonnables (voir tableau). Un moyen, pour l’entreprise, de prévoir et de mieux gérer les consommations de ses utilisateurs.

Le tribande, pour les voyageurs

Si l’échange d’informations est actuellement la fonction montante, les entreprises ne doivent pas pour autant faire l’impasse sur les autres options qui fleurissent sur le marché des terminaux. Par exemple, celles qui destinent leurs terminaux à des globe-trotters (dirigeants ou commerciaux export, régulièrement amenés à se déplacer à l’étranger) doivent veiller à ce que les appareils soient tribandes, c’est-à-dire capables de fonctionner également sur les réseaux américain et asiatique. Au-delà des ces fonctions dédiées au marché professionnel, d’autres peuvent intéresser certains commerciaux. C’est le cas, notamment, de la fonction appareil photo numérique, que l’on trouve désormais dans les catalogues produits de bon nombre de fabricants : Nokia est sur les rangs, en particulier avec son modèle tribande 3650, qui comprend un appareil photo, une caméra et un lecteur vidéo “haute résolution”. Sony-Ericsson vient, pour sa part, de dévoiler son modèle T610, qui permet de réaliser des prises de vue dans des conditions de faible luminosité, grâce à son accessoire flash. Enfin, Sagem commercialise son myX-6 depuis le début du mois, et Alcatel proposera, dès septembre, le One Touch 735. D’autres modèles mettent plutôt en avant l’ergonomie du clavier du terminal. C’est le cas du modèle 6800 de Nokia, disponible depuis le début de l’année. Il possède, en plus du clavier apparent, un clavier Qwerty complet permettant de saisir du texte avec une grande facilité. Pour l’actionner, il suffit d’ouvrir le clapet qui fait office de façade. Côté accessoires, les constructeurs ne manquent pas d’idées. Pour faciliter la vie au quotidien de vos collaborateurs nomades, ils proposent des chargeurs de voyage ultracompacts, des kits de voiture amplifiés, Bluetooth et même une petite lampe torche à fixer au téléphone. Mais il ne faut pas se leurrer. L’essentiel, pour les professionnels, n’est pas là. « Leur objectif principal doit être de trouver un distributeur capable de proposer une solution globale, cohérente et complète, explique Pascal Rialland, directeur général de la Business unit SFR entreprises. Une solution qui va englober les terminaux, l’abonnement à l’opérateur, le logiciel d’accès à Internet et à l’intranet, l’infrastructure d’accès, la formation, le service après-vente, etc. »

 
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Anne-Françoise Rabaud

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