10 pistes pour optimiser son budget flotte auto
3- Choisissez un mode de financement
La location longue durée (LLD) propose un package en contrepartie du paiement d'un loyer (fourniture d'un véhicule neuf, financement, entretien, services additionnels). Par rapport à l'achat et aux indemnités kilométriques, elle ne manque pas d'atouts. La formule séduit, car elle fait bénéficier les entreprises d'une flotte homogène et en bon état. Elle sert donc l'image de celle-ci. "Un gros rouleur a besoin de s'équiper des dernières technologies pour améliorer sa sécurité et sa productivité", argumente Jean-François Chanal, président du SNLVLD. L'entreprise n'a plus à se soucier de la revente des véhicules. "Le marché du véhicule d'occasion est fluctuant, les loueurs ont dû faire face à la crise des années 2008-2009 où il s'est effondré, mais comme nous lissons le risque dans le temps, les entreprises ne l'ont pas ressenti", affirme-t-il. Sécurisante, la LLD a, néanmoins, la fâcheuse habitude de cumuler les marges... (notamment sur les frais de remise en état que les loueurs ne font pas faire).
4- Faites jouer la concurrence
Créer l'émulation entre plusieurs fournisseurs ouvre sur les opportunités du marché. Il est, ainsi, possible d'obtenir des remises consenties sur des anciens modèles ou, au contraire, de faire baisser les consommations de carburant grâce aux performances des dernières générations et miser sur leurs valeurs résiduelles forcément plus élevées. Tous les constructeurs ne disposent pas d'une offre au top de l'innovation dans chaque catégorie. Actuellement la Mégane, de Renault, paraît moins séduisante que la 308 de Peugeot, pour autant les deux modèles sont à mettre en concurrence ! Il est aussi possible de jouer sur les segments en commandant des Clio à Renault, des 308 à Peugeot et des Golf à VW. C'est aussi une manière de répondre aux besoins des collaborateurs pères de famille et à ceux qui sont célibataires.
5- Négociez les tarifs
Avec le constructeur, la négociation porte sur la remise faciale (jusqu'à 20 ou 30 %) et la remise en fonction des volumes (dont le pourcentage varie selon la première consentie). "Faire immatriculer l'ensemble des véhicules chez le même concessionnaire, qui se charge de la logistique et des livraisons, optimise la prime sur le volume", glisse Théophane Courau.
Avec le financeur, la négociation porte sur le taux d'intérêt et le contrat. Pour l'achat, les taux de crédit à moyen terme et de crédit-bail sont actuellement relativement bas : entre 1 et 1,5 %.
La LLD est plus chère (avec des taux compris entre 1,8 % et 4,5 %) selon les cas et notamment l'historique du client (une prime de risque peut être ajoutée). " Au niveau des taux, les captives des banques (Arval, ALD) sont plus compétitives que celles des constructeurs (Credipar, Alphabet) ", commente Théophane Courau. En revanche, les loueurs adossés à des constructeurs maîtrisent mieux la valeur résiduelle. À vous de calculer sur quel levier vous préférez jouer en fonction des modèles choisis!
Avec le loueur, il est possible de négocier l'application du taux de remise consenti par le constructeur. " Attention, tous ne s'y engagent pas, mais cette négociation est importante, surtout dans le cadre d'une flotte multimarque ; puisque le loueur obtient des taux de remise en fonction de ses propres volumes, l'entreprise est forcément gagnante ", indique Théophane Courau.
Pour profiter des meilleurs tarifs, mieux vaut réinterroger le marché régulièrement, car les conditions évoluent rapidement et dépendant des marques, des modèles, de leur récence. Au niveau des taux, les négociations ont lieu en début d'année. Dans certains cas, il est judicieux de questionner les financeurs à chaque commande, car lorsque les loueurs n'ont pas atteint leurs objectifs... ils sont enclins à consentir des ristournes.
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