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Les jeunes entreprises de plus en plus pérennes

Publié par ANNE FALGOUX le

Fondée sur l'analyse des bilans des quelque 500 000 entreprises nées entre 1998 et 2005, une étude d'Ordiméga montre que près de 60% des "jeunes pousses" vivent plus de cinq ans.

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« Que sont devenues les entreprises créées depuis 1998 ? » C’est la question à laquelle répond une étude réalisée par la société de conseil et de formation Ordiméga, avec le soutien de l'Agence pour la création d'entreprises (APCE), du Conseil supérieur de l'ordre des experts-comptables, du Bureau van Dijk et du Salon des Entrepreneurs. Fondée sur l'analyse des bilans des quelque 500 000 entreprises nées entre 1998 et 2005, l’enquête montre que près de 60% des "jeunes pousses" vivent plus de cinq ans. Une amélioration notable par rapport à la génération d’entreprises créées en 1994, dont le taux de pérennité à cinq ans atteignait 46%, d’après les chiffres de l’Insee. Pour Philippe Mathot, directeur général de l’APCE, cette évolution s'explique notamment par la qualité des réseaux d'aide aux entrepreneurs : « Il y a sept ans, seulement 9% des créateurs se faisaient accompagner, contre 31% aujourd'hui. » Mieux conseillés grâce aux réseaux, pépinières d’entreprises et centres de gestion qui se multiplient, les créateurs, aidés par un environnement économique favorable depuis une dizaine d’années, sont aussi mieux formés. C’est le constat de Patrick Sénicourt, directeur général d’Ordiméga, qui forme de futurs dirigeants : « J’observe un gain de performance dans le pilotage des premières années. » D’où l’amélioration de la santé financière des sociétés, l’autre bonne nouvelle apportée par cette étude approfondie. Deux tiers des entreprises créées depuis 1998 obtiennent une note supérieure à 5 sur 10 à l’indice Preface d’Ordiméga, qui mesure la performance selon des critères de rentabilité, de solvabilité et de robustesse. Et les jeunes pousses rattrapent plus vite que leurs aînées la note moyenne de l'ensemble des entreprises françaises, établie à 5,7. Alors que les générations 1998, 1999 et 2000 mettent cinq à sept ans à la rattraper, les plus récentes n’ont besoin que de deux à quatre ans. Seul bémol pointé par l’auteur de l’étude : ces jeunes entreprises se développent difficilement. Seuils à franchir, marché étroit, psychologie frileuse de l'entrepreneur... Comme prises dans une « cage de verre », elles peinent à croître et à sortir de leur tranche de taille originelle. En 2005, seules 5% des entreprises nées en 1998 employaient plus de vingt salariés et 4,7% d’entre elles satisfaisaient aux critères des « Gazelles » : effectif supérieur à 20 personnes ou chiffre d'affaires supérieur à un million d'euros, croissance continue du chiffre d'affaires d'au moins 15% par an, note de performance toujours supérieure à 5 sur 10 dès la troisième année. Parmi ces championnes du millésime 1998, figuraient quelques « stars »… Le fournisseur d’accès à Internet Free en tête.

 
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