Nicolas Dubois (Hôtels & Préférence): de cuisinier à dirco
Sa carrière bascule
À 24 ans, le jeune globe-trotter ressent le besoin de se fixer en métropole. Confiant, un peu trop peut-être, il décide de monter son propre restaurant en bord de mer, à Port Camargue. Malheureusement, les choses ne se passent pas comme prévu... N'obtenant pas la licence de vente d'alcools, l'affaire prend l'eau. "Je n'étais pas suffisamment préparé. J'aurais dû anticiper ce problème", analyse le directeur commercial, qui estime qu'un échec est une occasion de rebondir. Une maxime qu'il met en pratique en acceptant la direction du bar de l'Hôtel Imperator Concorde, à Nîmes. Une mission dans laquelle il excelle, ce qui lui vaut cette remarque de son patron: "Quand on est capable de vendre une bouteille de vin 700 francs, on est capable de vendre une chambre à 1000 francs ! " " C'est là que ma carrière a basculé : il m'a confié la tâche de remettre sur pied la direction commerciale", raconte-t-il, encore un peu étonné de cette marque de confiance.
Dès lors, tout se bouscule. Tour operator, taux d'occupation, prix moyen... Nicolas Dubois se familiarise avec des concepts jusqu'alors inconnus. "Heureusement, j'apprends vite !" précise ce jusqu'au-boutiste. N'ayant jusqu'alors jamais embrassé la vente, il se découvre un talent de commercial inné. "Mon père et mon grand-père étaient commerçants... Ça doit être dans les gènes. Même ma fille de neuf ans montre déjà cette fibre !"
Il prend ce projet à bras-le-corps et remplit sa mission avec brio. Ce qui lui vaut d'être remarqué par un cabinet de consultants, qui lui propose de réaliser un travail d'audit pour un hôtel en perte de vitesse à Saint-Barthélémy. C'est ainsi que Nicolas Dubois joue le client mystère. Après une semaine d'enquête, il dresse de l'hôtel un tel bilan catastrophique qu'il se voit proposer d'en prendre les rênes. En seulement deux ans, il relève le défi.