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Les soft skills, des compétences stratégiques selon les salariés

Publié par Aude David le - mis à jour à
Les soft skills, des compétences stratégiques selon les salariés
© syaheir - stock.adobe.com

Salariés et étudiants prennent conscience de l'importance des soft skills, ou compétences comportementales, selon L'Observatoire des métiers du futur. Ils pensent qu'elles leur permettront de s'adapter à un monde en mutation mais regrettent que les entreprises n'y accordent pas assez d'importance.

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Les soft skills sont aujourd'hui fondamentales dans sa vie professionnelle, encore faut-il savoir de quoi il s'agit. Les personnes interrogées dans le dernier livre blanc du think tank L'Observatoire des métiers du futur, "Les soft skills : clés du succès pour les métiers du futur", ont ainsi donné des définitions très différentes, variant d'ailleurs sensiblement entre professionnels et étudiants.

Trois concepts émergent pour les définir : les compétences personnelles et interpersonnelles (pour 42% des professionnels et 59% des étudiants), les compétences comportementales (34% et 19%) et le savoir-être (21% et 13%). Pour les experts interrogés en complément dans l'étude, les soft skills correspondent à tout ce qui ne constitue pas un savoir-faire, avec une notion comportementale, sans être des traits de personnalité profonds ou des talents innés.


Pour les répondants, ces compétences seront nécessaires pour évoluer dans un futur en changement (69,4% des professionnels et 65,7% des étudiants), car les compétences techniques ne suffiront pas (pour 60%). Pour les experts interrogés, les soft skills seront indispensables à la fois pour l'épanouissement du salarié, pour sa performance mais aussi pour celle de l'entreprise, ainsi que pour l'évolution et la mobilité interne.


Dans leur écrasante majorité, les répondants pensent que l'on peut développer ses soft skills tout au long de sa vie (96,2% des professionnels et 91,7% des étudiants). D'ailleurs, 67,2% des professionnels et 56,2% des étudiants savent comment développer les leurs. Selon eux, les deux meilleurs moyens de le faire sont la mise en situation (pour 85,7% des professionnels et 74,4% des étudiants) et le contact avec les autres (81,6% des professionnels et 72,6% des étudiants), ce qui rejoint l'avis des experts.

En revanche, les avis des personnes en emploi et des étudiants divergent ensuite, puisque les premiers citent le mentorat en troisième position (65,8%) quand les étudiants accordent plus de crédit à la formation (50,6%).


Donner une place aux soft skills : une attente, pas encore une réalité

L'étude analyse aussi la façon de créer un référentiel de soft skills propre aux besoins de son entreprise. Pour 60,1% des personnes en emploi et 75,7% des étudiants, les soft skills doivent être à la fois transverses et adaptables aux enjeux de familles de métier. En outre, une majorité pense que les soft skills doivent être définies de façon propre à chaque individu (54,8% des personnes occupant un emploi et 66,9% des étudiants), même si une grosse minorité (respectivement 43,3% et 33,1% des répondants) pense qu'il faut une articulation entre les compétences des individus et les besoins des entreprises.

Les soft skills doivent-elles être transverses ou propres à une famille de métiers ?


La définition des soft skills en entreprise doit-elle s'articuler autour des compétences individuelles ou d'un socle commun à l'entreprise ?


De nombreuses entreprises font aujourd'hui une place aux soft skills dans leurs processus de recrutement, et les experts interrogés pour l'étude confirment qu'elles sont prises en compte dans leurs entreprises. Cela correspond aux attentes des répondants, qui pensent presque unanimement qu'elles doivent être évaluées en entretien (97,8% des professionnels et 88,8% des étudiants).

55% des professionnels seraient même prêts à recruter uniquement en se basant sur les soft skills, et ils sont encore plus nombreux à se dire d'accord pour se faire recruter uniquement pour leurs soft skills (65,3%, contre 55% des étudiants).

Mais les soft skills doivent ensuite servir tout au long de la vie en entreprise : 91,3% des personnes occupant un emploi pensent qu'elles devraient être évaluées lors des entretiens individuels de développement, alors que seuls 46,3% pensent que les leurs le sont. Ils sont aussi une écrasante majorité à penser qu'elles devraient être évaluées lors des entretiens de performance (88,8%) et qu'elles sont utiles pour soutenir la performance des salariés (98,8%).

Or, moins de la moitié (44,5%) a l'impression que des actions sont mises en place pour faire progresser les soft skills dans leur entreprise. Par ailleurs, plus des deux tiers (67,3%) pensent que leur entreprise ne dispose pas d'outils pour évaluer et suivre le développement des soft skills. Et quand elles sont évaluées, ils trouvent à 82,5% que l'évaluation n'est pas suffisamment objective.

Méthodologie

Enquête auprès de 440 personnes avec deux questionnaires quantitatifs, l'un destiné aux travailleurs, l'autre aux étudiants, doublée d'une enquête qualitative sous forme d'entretiens auprès d'une vingtaine d'experts (dirigeants, indépendants, RH, cadres...)

 
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