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10 success stories de TPE/PME sur le Net

Publié par Christelle Magaud le

Contrairement aux idées reçues, les TPE/PME françaises arrivent à tirer leur épingle du jeu face aux mastodontes Amazon, Cdiscount... La preuve par l'exemple: 10 petites entreprises florissantes sur le Web délivrent les clés de leur réussite.

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Merci Handy remercie YouTube

Merci Handy s'est fait connaître pour avoir rendu rendu le gel hydroalcoolique cool, en réinventant le produit et le packaging: plus petit, plus stylé, plus coloré. Une offre en adéquation avec le ton décalé de la PME, très présente sur les réseaux sociaux.

Outre la mise en place de communications surréalistes avec son égérie, la licorne, la marque a su développer des partenariats avec des youtubeuses de choc, comme Enjoy Phenix. Le buzz est lancé et la PME en profite pour sortir de nouvelles gammes de produits: brume visage, baume à lèvre, smile détox, dentifrice... Toujours au format compact, dans des tons colorés et toujours lancés à grands renforts de communication sur les médias de proximité que constituent Facebook, YouTube etc.

Résultat: déjà plus de 3 M€ de chiffre d'affaires annuel.

Hairstore passe les datas au peigne fin

Hairstore.fr, créé en 1999, vend en ligne des produits et du matériel de coiffure pour les professionnels. Sa proposition de valeur: mettre à disposition des particuliers des produits réservés aux salons de coiffure, à des prix jusqu'à 20% moins élevés et favoriser l'option data et mobile first (publicité, avantages clients spécifiques, forte présence de coiffeurs conseillers par téléphone et relances de paniers abandonnés via SMS).

Cette formule lui permet de booster ses ventes: la société, qui emploie 17 personnes, référence 6000 produits, compte 14 millions de visiteurs uniques, réunit près de 250000 clients actifs et avoisine les 5 M€ de chiffre d'affaires, dont plus de 50% réalisés sur mobile. Poussant sur cette dynamique, la PME a dupliqué son affaire dans un point de vente physique à Clermont-Ferrand, dans lequel elle propose du click and collect.


Smallable, le petit family concept-store qui voit grand

La bonne idée au bon moment: c'est la clé du succès de Smallable. En 2008, quand le site s'est lancé, il n'y avait pas de site multimarque s'adressant aux enfants et référençant aussi bien des vêtements que du mobilier, de la décoration ou des jouets. Ce fut le premier concept-store avec une sélection de produits transversale, qui rassemblait à peu près tout ce que doit contenir la chambre d'un enfant. Afin de contrer la froideur du canal digital, l'entreprise apporte de la convivialité en créant un magazine en ligne, mettant en scène les produits et donnant la parole aux marques. Aujourd'hui bimestriel, il est lu par près de 40000 personnes dans cinq langues. Une boutique de 300m2 s'est aussi installée à Paris.

Le succès aidant, Smallable, qui fête ses 10 ans cette année, a étendu son offre et s'adresse désormais à toute la familles en proposant plus de 700 marques pour le bébé, l'enfant, l'ado, la femme et la maison.

Le site, rentable depuis 2014, réalise aujourd'hui un chiffre d'affaires supérieur à 20 millions d'euros. Plus de 60% des recettes s'effectuent à l'étranger.


Bonne Gueule: de bloggeur à cybermarchand

Bonne Gueule est né en 2007 comme un simple blog de mode masculine. Grâce à sa communauté de lecteurs fidèles (4 millions d'utilisateurs), c'est aujourd'hui le premier site de mode français, avec des avis sur les marques, les boutiques, les tendances, des idées de looks...

Le succès aidant, la jeune pousse a alors ouvert des magasins (quatre à date), tenus par des responsables issus de sa communauté. Sur place, du conseil, toujours, mais en plus des services, comme dans le dernier-né au 14 rue Commines, un espace inédit de conciergerie exclusivement dédiée à l'homme, intégrant pressing, cordonnerie, retouche des vêtements et nettoyage de sneakers.

La start-up a toujours joué la carte de la fidélisation et enrichit sa relation client au fil du temps. En découlent de bons résultats: plus de 3 millions d'euros en distribution directe sur 2017.


Petit Ballon, un shoot de personnalisation dans la wine tech

A fin 2017, avec plus de 417 sites en France et une valeur globale multipliée par 10 en 10 ans, le marché de la vente de vin en ligne se révèle un marché très concurrentiel. Plus d'1,3 milliard d'euros de vin a été vendu en ligne en France en 2016 et ce chiffre devrait monter à 1,5 milliard pour 2018, représentant 10% des achats de vin tous canaux de distribution confondus, d'après l'étude e-Performance Barometer 2017.

Petit Ballon (dans lequel Vente-Privée a pris une participation majoritaire en 2017) s'affiche comme le leader: il a expédié 500000 colis en 2017 et clôture l'année avec un chiffre d'affaires de 12 M€. Comment fait-il pour sortir du lot? Par la personnalisation de son offre. Tous les mois, Petit Ballon expédie des bouteilles de vin sélectionnées par un sommelier de renom à ses abonnés. Un choix effectué en fonction de leur profil vin, déterminé par leurs réponses à un questionnaire. Et grâce aux notes qu'ils attribuent aux vins reçus chaque mois, leur profil est affiné, via un algorithme, pour améliorer constamment leur expérience d'achat. Sur le site, on peut aussi créer son profil et découvrir les vins qui nous conviennent et les acheter en ligne, en dehors de son abonnement.


Maison Lacours: une boucherie d'exception en ligne

D'après une récente étude du cabinet Deloitte, la vente en ligne permet aux TPE/PME françaises qui savent exploiter ce canal de gonfler leur chiffre d'affaires de 10 à 30% pour certains sites. C'est le cas du toulousain Maison Lascours, qui utilise le Web pour compléter son offre et propose des viandes d'exception que le consommateur ne trouve pas près de chez lui, livrées en moins de 24 heures. Maison Lacours est distributeur du mythique boeuf de Kobé dans le grand Sud.

Une recette gagnante: la boucherie familiale, qui possède cinq magasins, réalise environ 3,5 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont près de 900000 en ligne.


MaxiCoffee met la pression avec un content marketing "strong"

Le café, c'est une affaire de spécialistes, dixit Maxicoffee, devenu en dix ans le leader français de la vente de café sur Internet. Comment? En prouvant la qualité de ses produits. A l'appui, des vidéos d'explication sur les machines vendues, un magazine, Coffee Spirit, diffusé à 90000 exemplaires, pour détailler les différents crus... Du content marketing efficace, qui assure non seulement un bon référencement du site mais qui séduit aussi un public d'amateurs de café, qui constituent l'essentiel de la clientèle de la société. Une stratégie parfaitement à l'opposé de Nespresso et de ses dosettes formatées.

Les résultats sont là: la PME compte 80 collaborateurs sur son site de La-Teste-de-Buch, répertorie plus de 5000 produits dans son portefeuille, réalise un millier de commandes chaque jour et dépasse les 30 M€ de chiffre d'affaires. De quoi motiver la PME à pousser son développement: ouverture d'une boutique physique, développement à l'international et installation de son nouveau siège social, ce qui nécessitera un investissement de 10 M€.


Myprotein dope sa croissance avec les influenceurs

Myprotein a connu une croissance fulgurante en passant de marque émergente dans le domaine de la nutrition sportive jusqu'à devenir la première marque de compléments alimentaires en France et en Europe. Sa recette: engranger des ventes grâce à l'influence en sponsorisant des nouveaux talents sur YouTube. Myprotein a ainsi généré plus de 100 millions de vues sur la plateforme de vidéo en 2016 sur des contenus d'ambassadeurs comme Tibo InShape, le youtubeur fitness le plus suivi d'Europe. Le retour sur investissement s'avère rapide: la gamme comprend 350 produits, des nouveautés sortent chaque semaine et le chiffre d'affaires s'élève à 23M$.

Plus de 80% des produits sont fabriqués en interne, ce qui permet de miser su rune politique tarifaire agressive. Grâce à ses trois entrepôts, la PME expédie les colis le jour même de la commande (avant 21h).


Tediber, un matelas qui a du ressort

La jeune pousse Tediber choisit d'offrir un seul modèle de matelas, à un tarif agressif (car pas de stock, pas de magasin physique, un produit unique)... Le tout assorti d'une expérience d'achat inédite: le matelas est livré en express, gratuitement, comprimé roulé avec 100 nuits d'essai.

Le deal séduit: moins de 5% seulement des utilisateurs ont renvoyé le matelas dans les délais, sur 30000 commandes en deux ans. Plus de 8500 avis sont disponibles sur le site et confirment le succès de la marque.

La start-up est passée de 4 à 25 personnes, s'est développée en Italie et en Espagne et a réalisé un chiffre d'affaires de 15 millions d'euros en 2017.



Selency, la brocante 2.0, version place de marché

Un site internet dédié au vintage, qui met en relation professionnels et chineurs. Côté vendeur, le but est de digitaliser la brocante et de développer un nouveau canal de vente en ligne. Côté acheteur, l'idée consiste à former une nouvelle référence déco sur le Web. Voici le business model du site Selency (ex-Brocante Lab), créé en 2014. Avec un petit plus: un contenu inspirant. Ce n'est pas uniquement un site marchand mais bien un site qui donne des idées de décoration. Avec une mise en ligne journalière de 500 nouvelles pièces et une sélectivité de rigueur (entre 15% et 20% des propositions de pièces sont refusées car ne correspondant pas à la charte du site).

Le concept fonctionne: à date, la PME intègre une trentaine de salariés et réalise 3,5 M€ de chiffre d'affaires annuel.


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Christelle Magaud

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