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Façonner les talents de demain, une nécessité pour les entreprises

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La fonction commerciale jouera un rôle majeur dans la reprise économique. Pour pérenniser les métiers de la vente, les DCF, déjà très impliqués auprès des jeunes, continuent leurs efforts dans ce sens. Zoom sur leurs actions en faveur de cette génération Y.

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Patrick Chuit, membre du comité exécutif des DCF, est formel: « C'est dès les classes de collège et lycée qu'il est nécessaire de sensibiliser les acteurs de demain à la richesse de nos métiers. » Pour aller dans ce sens, les DCF ont monté en 2009, en partenariat avec l'Education nationale et l'Onisep, un module de présentation et de découverte des métiers commerciaux afin de stimuler l'intérêt des plus jeunes pour ces fonctions encore mal perçues. Selon une étude de l'Observatoire de l'orientation des jeunes datée de 2005, le secteur du commerce et de la distribution n'arrive qu'en 9e position dans leurs souhaits, loin derrière le sport, la communication, l'art ou l'informatique. Selon l'étude, pour choisir leur orientation, les étudiants font confiance en premier lieu aux conseils de professionnels, avant leurs parents, amis, famille ou enseignants. De quoi crédibiliser le Parcours de découverte des métiers commerciaux (PDMC) des DCF. Les adhérents se déplacent ainsi dans des collèges et lycées pour présenter leurs métiers et changer l'image que peuvent avoir les élèves des métiers de la vente. « Cette approche est essentielle afin de simplifier l'orientation et de promouvoir la fonction commerciale, juge Patrick Chuit. Informer les générations à venir permet donc de travailler en amont sur l'image des métiers, une méthode performante de sensibilisation et d'information sur le long terme. »

Des actions tournées vers les étudiants

Au-delà du collège et du lycée, l'action des DCF se poursuit auprès des étudiants, notamment ceux qui se destinent à la fonction commerciale. Le réseau leur apporte ainsi expertises, soutien et accompagnement durant toute la durée de la formation. Souvent sollicité pour participer à des jurys d'admission ou de concours tels que les Olympiades de la vente ou le Concours du meilleur vendeur du Cnam-ICSV, le réseau entretient des liens forts avec les centres de formation des futurs commerciaux et managers de la vente. Reims Management School, l'Institut des cadres supérieurs de la vente, le regroupement d'écoles de commerce Passerelle, Négocia ou les ESC... Les exemples ne manquent pas pour illustrer une implication naturelle qui dure depuis plus de 50 ans, à l'image du Concours national de la commercialisation (CNC), qui fêtera en 2011 son 50e anniversaire. Chaque année, il s'adresse à 10000 étudiants en commerce, issus de 200 centres de formation (IUT, BTS, écoles de commerce, etc.) répartis sur le territoire en leur proposant de plancher à l'écrit sur un cas concret d'entreprise. Suivent des sélections orales, jusqu'à une finale nationale. Jean-Marc Pellevoisin, lauréat de la 39e édition, en garde encore un souvenir fort. « J'ai passé le concours le 22 mars 1972, se rappelle-t-il. J'étais alors curieux et désireux de participer à une épreuve pouvant offrir une approche concrète de la fonction commerciale aux jeunes étudiants, tout en me rapprochant du monde de l'entreprise. Accompagné par les DCF de Saintes, les moments forts qui ont succédé à ma participation (remise des prix dans les locaux du secrétariat au commerce, participation au Congrès européen du marketing à Nuremberg) ont naturellement conduit à mon intronisation au sein du réseau. En plus de cette ouverture au monde de l'entreprise, je me souviens des articles dans les journaux et du reportage télévisé sur FR3, qui ont engendré un certain retentissement dans ma région et un impact réel sur ma carrière. »

Après ces 50 années, le CNC garde toute sa force et son intérêt comme le confirme Claire Marvillet, lauréate bac + 4/5 2010. « Le CNC est une chance pour tous les futurs acteurs de la fonction commerciale. C'est une opportunité de découvrir et de se faire découvrir. Notre génération a beaucoup à dire et souhaite disposer de moyens concrets de s'exprimer face à ses aînés. Ce concours est une des possibilités pour y parvenir », constate-t-elle. Et Jean-Pierre Arnaud, président national des DCF, de conclure: « Travailler pour l'avenir est au coeur des valeurs du mouvement DCF, et les managers actuels ont beaucoup à apprendre des plus jeunes. Déceler des talents et valoriser la performance commerciale à tous les niveaux est une vocation historique du réseau DCF. Façonner les talents de demain est une nécessité pour les entreprises. »

Claire Marvillet, lauréate bac + 4/5 2010 du CNC

«Le Concours national de la commercialisation est une opportunité de se frotter au monde de l'entreprise.»

Une division DCF dédiée aux juniors

Pour disposer d'un spectre complet de sensibilisation, de formation et d'intégration, les DCF se sont officiellement dotés, lors du Congrès national de La Baule en juin dernier, d'une division consacrée aux juniors. Pierre Gangloff, chargé de ce dossier, voit dans ces juniors un vivier déterminant pour la vie du réseau DCF et de nos entreprises. « Intégrer de jeunes diplômés actifs au sein des associations DCF permet de former les acteurs qui, déjà sensibles à l'intérêt du travail en réseau, ont l'étoffe de futurs dirigeants commerciaux, constate-t-il. Cette génération Y qui défraie fréquemment la chronique du management, n'est ni une menace ni une source de difficulté. » Le mouvement des DCF y voit des opportunités, des talents à découvrir et à orienter. « Notre engagement envers les jeunes doit être exemplaire », conclut Jean-Pierre Arnaud. C'est pourquoi le mouvement apporte son expertise et son soutien aux différents niveaux de la formation des générations à venir. « Notre proximité avec les collèges, lycées, centres de formation et pôles juniors tournés vers les jeunes actifs de la fonction commerciale reflète une volonté profonde de mieux préparer notre succession professionnelle à tous », estime-t-il. Selon lui, l'héritage d'expertise, de savoir-faire ou de contacts passe par un décloisonnement entre les hommes et les générations. Voilà pourquoi Jean-Pierre Arnaud souhaite plus que jamais favoriser l'adhésion des jeunes commerciaux aux DCF, tout en encourageant leurs aînés à être force de conseil, d'ouverture et d'échange.

Créer des ponts entre les âges, échanger et s'ouvrir, tels sont les facteurs déterminants dans le passage de relais entre deux générations. Plus sensible aux nouvelles technologies d'information et de communication, plus à l'aise sans doute sur les réseaux sociaux, les acteurs de demain sont demandeurs de savoirs et de partage avec leurs aînés. « Il est donc crucial pour les DCF de les accueillir et de les guider », lance Jean-Pierre Arnaud, persuadé des enjeux et de la richesse qui se dégageront d'une telle intégration.

 
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Hadrien Lavielle

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