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L'engagement des commerciaux, garant de la compétitivité

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L'engagement des commerciaux, garant de la compétitivité

Les nouvelles méthodes managériales vont toutes dans le même sens : accroître le bien-être et la motivation des collaborateurs. L'objectif n'est pas de répondre à un altruisme 100% désintéressé, mais bien de booster la croissance de l'entreprise.

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Plus les collaborateurs sont épanouis, et plus ils sont engagés au travail. Plus précisément, parmi les 25% des collaborateurs les plus heureux au travail, 86% s'y sentent engagés. A contrario, ce taux descend à 75% chez les 25% de collaborateurs ressentant le moins de bien-être (Source : L'engagement des Français au travail, Executive MBA Iéseg-Cegos / CSA). Si ces chiffres montrent une corrélation entre bien-être et engagement, qu'en est-il des conséquences sur les performances globales de l'entreprise ?

Bien-être et engagement, des notions subjectives ?

Pas évident de définir l'impact de ces deux notions sur les performances de l'entreprise dans la mesure où elles relèvent de l'appréciation humaine. Est-ce que le bien-être ou l'engagement de l'un "équivaut" à celui d'un autre ? Les chercheurs observent en tout cas des constantes. L'Observatoire de l'engagement, monté en partenariat avec l'Université Paris-Dauphine, constate que l'engagement se traduit invariablement par deux critères : la contribution des salariés, qui se présentent non plus en simples exécutants mais en membres proactifs, ainsi que l'adhésion aux valeurs, à la culture et la stratégie de l'entreprise.

Happy @work
Selon le classement de janvier 2016 établi par le site meilleures-entreprises.com en partenariat avec Les Échos, voici les entreprises qui traitent le mieux leurs collaborateurs en France (notations en provenance des salariés) :
-Colas (BTP) dans la catégorie des plus de 5000 salariés
-Ubisoft (jeux vidéo) chez les 250 à 5000 salariés
Des Systèmes et des Hommes (SSII) chez les moins de 250 salariés

Frédéric Millet, fondateur du cabinet EthikConsulting, observe, quant à lui, que "la compétition est finalement ce qui motive le moins. Alors même que beaucoup d'entreprises fondent leur management sur l'esprit de compétition, entre collaborateurs et entre business units..." A contrario, les éléments de motivation les plus porteurs seraient liés à l'autonomie, la maîtrise et la contribution à un projet.

De leur côté, Mozart Consulting, cabinet de conseil en organisation du travail et Apicil, groupe de protection sociale ont mis au point l'Indice de bien-être au travail (Ibet), un "outil de pilotage objectif de la performance par l'engagement", selon ses inventeurs. Confiance, coopération, qualité de vie au travail, reconnaissance, autonomie, utilité sociale... Les critères d'élaboration de l'indice sont nombreux. L'Ibet est compris entre 0 et 1 (valeur maximale). Ses concepteurs estiment qu'un indice de 0,85 permettrait un gain de compétitivité sociale (c'est-à-dire hors coût du travail, soit la masse salariale) de l'ordre de 3,2% du PIB.

En France, l'Ibet global des entreprises serait, en moyenne, de 0,78, avec des disparités selon les secteurs d'activité. En effet, alors que l'industrie, la banque/assurance, l'énergie/environnement et les services à la personne comptabilisent le meilleur niveau de bien-être, les services informatiques et les commerces non alimentaires sont à la peine, avec des Ibet de 0,69 et 0,72.

L'impact sur les performances

En réalité, s'il est difficile d'établir un lien de cause à effet direct entre bien-être au travail et CA, il existe en revanche une certitude : plus la motivation et l'engagement des collaborateurs sont grands et plus les coûts du mal-être au travail diminuent.

Ainsi, le cabinet en ressources humaines Alorem fait état de chiffres édifiants : une dégradation du bien-être des collaborateurs entraîne une baisse de la productivité de 15 à 25%. Cela se traduit par de l'absentéisme ou, à l'inverse, par une présence excessive qui coûterait 50 fois plus cher aux dirigeants !

Traduite en euros, cette perte de productivité s'échelonne entre 5000 et 15000 euros par an par salarié... Ces résultats sont globalement partagés par d'autres études, à l'instar de celle menée par Mozart Consulting et Apicil. Leur étude montre qu'une mauvaise qualité de l'organisation au travail coûte 11000 euros par an et par salarié aux entreprises françaises, soit 10% du PIB en 2013...

 
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