Motivation: quelles sont les attentes de la génération Y?
Bousculant les codes du management, les jeunes chamboulent aussi ceux de la motivation. Comment les directions commerciales s'adaptent-elles à ces nouveaux comportements en matière d'incentive ?
Je m'abonneSi la génération Y, qui est disséquée sous toutes les coutures, désigne les personnes nées entre la fin des années quatre-vingt et le début des années 2000, que sait-on vraiment de ces nouveaux entrants sur le marché du travail, qui brouillent sans complexe les codes établis ? Difficiles à cerner, ces jeunes salariés plongent parfois leurs managers dans un profond désarroi. Les Y représenteront 75 % des actifs dans le monde d'ici 2025, selon une étude conjointement menée par Deloitte et la Brookings Institutution. C'est dire s'ils détiennent les clés du business de demain. Déjà fortement représentés au sein des entreprises, ils obligent leurs aînés à réviser leur mode de management. Hyperconnectée, agile, influencée par les réseaux sociaux et les technologies : dresser le portrait de la génération Y ne saurait pourtant se limiter au seul périmètre de l'écosystème digital, même si elle y est fortement associée.
Pour motiver les jeunes salariés, mieux vaut établir de nouvelles règles de management et fixer les objectifs.
Une étude internationale menée dans cinq pays par Sodexo en partenariat avec Harris Interactive, en mai 2015 auprès de 1 000 étudiants, révèle que la qualité de vie influencera très fortement la performance des entreprises pour les dirigeants de demain, alors que ceux d'aujourd'hui classent cet item en cinquième position seulement. Ces Y, qui pourraient donc imposer leurs codes dans l'environnement professionnel, accordent également une importance particulière à l'éthique des entreprises.
En effet, selon l'étude Millennial Survey 2015 de Deloitte(1), 75 % estiment que les sociétés sont davantage tournées vers leurs propres intérêts économiques que sur le développement de leurs démarches RSE. Or, 6 sondés sur 10 affirment que les valeurs mises en avant par une marque constituent l'une de leurs principales motivations pour postuler. En France, cette génération est moins convaincue que dans d'autres pays de l'impact positif des entreprises sur la société (56 % contre 73 %, en moyenne, au niveau mondial). Par ailleurs, selon une étude PwC(2) dévoilée à l'occasion de la Journée internationale de la femme le 8 mars 2015, les Y de sexe féminin recherchent d'abord des évolutions de carrière. Près de la moitié (49 %) d'entre elles pensent pouvoir atteindre les plus hauts niveaux de responsabilité au sein de leur boîte. Mieux, elles aspirent à gagner autant, voire plus, que leur conjoint. Au niveau du management, elles attendent une nouvelle culture du feedback, délivré en temps réel, orienté sur les objectifs futurs, plutôt que sur des performances passées. Elles envisagent des carrières internationales et sont également attachées à la réputation de leur entreprise.
Sources :
(1) Cette quatrième édition présente les réponses de 7 800 sondés, nés après 1982 et citoyens de 29 pays d'Europe de l'Ouest, d'Amérique du Nord, d'Amérique latine, de la zone Asie-Pacifique et du BRICS.
(2) PwC a interrogé 8 756 femmes et 1 349 hommes appartenant à la génération Y(nés entre 1980 et 1995), issus de 75 pays.
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