Une directrice commerciale au Rallye des Princesses
Directrice commerciale chez Ineo-GDF Suez, Sabine Guillien a participé durant une semaine au Rallye des Princesses, un parcours automobile à travers la France. De quoi satisfaire ses appétits de battante, à la recherche de la performance, et enrichir ses méthodes de management...
Je m'abonneSi le rôle d'un directeur commercial est de motiver ses vendeurs pour atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés, Sabine Guillien, directrice commerciale chez Ineo-GDF Suez pour la région Centre, a trouvé un très moyen pour motiver sa force de vente : lui donner l'exemple. À titre personnel, elle vient en effet, du 27 mai au 1er juin derniers, de participer à la 13e édition du Rallye des Princesses. Ce rallye automobile a réuni plus de 120 femmes pour traverser la France en voiture, par équipages, soit 1 600 kilomètres de Paris à Monaco. " Au quotidien, je vis mon travail comme une épreuve sportive. Pour moi, c'est la même dynamique : le défi, la compétition, etc. Ça n'a pas vraiment étonné mes collègues lorsque je leur ai fait part de mon projet... ", affirme cette manager pour le moins volontaire, qui a par ailleurs longtemps fait du hand-ball et du base-ball à haut niveau, ainsi que des compétitions de ski de fond et de la moto.
Ainsi, le projet repose sur plusieurs envies : " Faire une pause dans ma vie, suivre ma cliente et amie, Valérie Girard, qui a eu l'idée de ce challenge, et voir de la fierté dans les yeux de mon fils : il ne m'en a pas fallu davantage pour me lancer dans l'aventure ", témoigne la manager. Tandis que sa coéquipière fournit la voiture (une Alfa Roméo Spider 2000 Véloce 1974) et rassemble le matériel, Sabine Guillien a pour mission de trouver des sponsors financiers. " Pour rassembler un budget de 8 200 €, j'ai utilisé mon réseau professionnel : des clients, des clubs d'entreprise, des relations professionnelles dont je savais qu'elles aimaient le monde de l'automobile, etc. ", raconte Sylvie Guillien.
" On se prend au jeu très rapidement "
Un investissement, en temps et en énergie, qui vaut le coup... En effet, la course est, pour Sabine Guillien, non seulement l'occasion d'aller au bout du défi qu'elle s'est fixé, mais aussi, s'enthousiasme-t-elle, de faire " des rencontres humaines extraordinaires ". Mais si l'ambiance est très bonne et amicale entre les participantes, cela n'empêche pas la compétition de s'inviter à la fête, ni le tempérament commercial de Sabine Guillien de reprendre le dessus ! En effet, si le rallye n'est pas, à proprement parler, conçu comme une course de vitesse, les participantes doivent réaliser un itinéraire en un temps imparti, lors d'un parcours chronométré. " Et l'on se prend très rapidement au jeu, développe Sabine Guillien, compétitrice dans l'âme. Le premier jour, j'ai pris simplement la mesure de l'événement, le deuxième jour déjà, je me levais tôt pour analyser le road book, et les suivants j'effectuais tous les calculs nécessaires pour savoir comment réaliser la meilleure performance possible... " Des efforts, à l'arrivée, couronnés de succès. Sabine Guillien et Valérie Girard se classent 2e de leur catégorie et 17e au classement général sur 65 équipages.
Pendant la course, des articles de presse, notamment dans le quotidien La Nouvelle République du Centre, lui valent des mots amicaux de clients et de connaissances qui la soutiennent. " On compte sur vous ! m'écrivaient-ils... " Aujourd'hui, au bureau, elle demeure plus que jamais fidèle à son image de "battante". " J'essaie toujours d'amener une dynamique positive auprès de mes collègues et de mes équipes, déclare-t-elle. Même si je ne connaissais rien auparavant au rallye automobile, j'ai démontré qu'il fallait y croire, se donner les moyens, et aller chercher en soi des ressources pour réussir. Je crois d'ailleurs que nous avons fait naître des vocations pour participer au prochain rallye ! ", sourit-elle, avant de remarquer : " C'est valorisant pour moi, aux yeux de l'entreprise, d'avoir réalisé un tel projet. "
Sabine Guillien (à gauche) et sa coéquipière Valérie Girard (à droite) à l'arrivée du rallye à Monaco.