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Quelles sont les tendances social media en 2019?

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Alors que l'année 2019 vient de démarrer, quelles stratégies les marques doivent-elles adopter pour briller sur les réseaux sociaux ? Kantar, Hootsuite et Socialbakers nous livrent les tendances social media 2019.

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L'essor des messageries et des réseaux de marques

En 2019, les marques ne vont pas massivement renoncer aux réseaux sociaux classiques : Facebook, Instagram, Snapchat et Twitter peuvent donc souffler. Pour autant, les entreprises optent de plus en plus pour la création de leur propre média social. Kiabi, Niantic ou encore Amazon ont déjà sauté le pas. L'enseigne de "mode à petits prix" a ainsi déployé, en 2018, la plateforme collaborative "we are kiabi" pour que ses clients puissent interagir, échanger avec leurs magasins, poser des questions, voire revendre des objets Kiabi entre "fans". C'est l'occasion, détaille Kantar Media dans son étude sur les usages et les tendances social media à venir pour 2019, de "réinvestir dans une autonomie parallèle et de renforcer les liens avec ses audiences privilégiées".

Pour prendre leur indépendance face au mastodonte Facebook/Instagram, les marques cherchent donc de nouvelles voies pour communiquer directement avec les clients. D'où la solution de passer par des applications de messageries instantanées, utilisées par environ 5 milliards de personnes dans le monde - Messenger et Whatsapp, notamment. Et pour cause... D'après Hootsuite, auteur de l'étude "Social trends 2019", 69 % des clients ont déclaré, fin 2018, que la messagerie instantanée d'une entreprise les aidait à avoir davantage confiance dans la marque.

Miser sur les stories

La story, sur le toit du monde ? 300 millions de personnes, dans le monde, consultent chaque jour ce format tant sur Facebook que sur Messenger, selon le média social Facebook. Ce n'est pas près de s'arrêter selon Hootsuite qui rappelle, dans son étude sur les "social trends" de 2019, que le nombre de stories augmente 15 fois plus vite que les posts sur les réseaux sociaux.

Présente en premier lieu sur Snapchat, puis Instagram et Facebook, la story est de plus en plus plébiscitée par les marques pour faire de la publicité et faire connaître leurs produits et leurs services. Celles-ci remarquent même un potentiel d'engagement plus important que pour la vidéo, format phare de 2018. Pour preuve, une enquête d'Ipsos, commandée par Facebook en août 2018, a démontré que 62 % des personnes regardant ou publiant du contenu éphémère sur Facebook et Messenger, s'intéressaient plus à une marque ou à un produit après l'avoir vu dans une story. Et que, par ailleurs, une personne sur deux avait visité un site web pour acheter un produit découvert dans un contenu éphémère. Inspirant ?

Casser les codes du e-commerce

De nombreuses fonctionnalités d'achat ont été lancées sur les réseaux sociaux depuis 2017, avec une accélération en 2018. Facebook a ainsi créé "Marketplace" en aout 2017 et Instagram a déployé la fonctionnalité "Shopping" quelques mois plus tard. La plateforme de contenus Pinterest a quant à elle mis en place en mars 2018, en France et dans d'autres pays, "Shop the look" pour permettre à ses utilisateurs d'acheter un produit à partir d'une image directement dans l'app. Snapchat s'est allié, en septembre 2018, à Amazon pour créer une fonctionnalité de e-commerce intégrée. Pour les marques, l'intérêt est multiple, dont un accès à la vente simplifié et un gain de temps non négligeable, tant pour la société que pour les consommateurs. Tous les médias sociaux semblent donc avoir bien compris l'enjeu du social commerce (S-commerce) : les utilisateurs sont sur leurs réseaux, autant qu'ils y restent le plus longtemps possible...

Pour aller plus loin : S-commerce, les médias sociaux passent à l'offensive

Halte à la fraude

Gonfler discrètement la communauté des influenceurs de manière artificielle est devenu très simple... Ce marché de l'ombre, très lucratif, a pris de l'ampleur sur la toile. Résultat : il est parfois encore très compliqué de distinguer le vrai du faux sur le net. Socialbakers, le spécialiste des statistiques social media, identifie trois types d'activités frauduleuses : les fake followers, les faux engagements et les faux intérêts. Comment minimiser les risques ? Socialbakers propose ainsi d'analyser les performances d'un influenceur sur une longue période et les niveaux d'engagement pour 1 000 fans, afin de détecter les " j'aime " frauduleux, notamment.

Les médias sociaux font le ménage. À la fin de l'année 2018, Instagram a mis en place une initiative visant à lutter contre les tricheurs. La plateforme parvient à supprimer des mentions j'aime, des commentaires ou des abonnements acquis de manière illicite grâce à une intelligence artificielle. "Nous avons développé des outils d'apprentissage automatique afin de nous permettre d'identifier les comptes et de supprimer les activités non authentiques. Ce type de comportement est néfaste pour la communauté", explique le réseau spécialisé dans le partage de photos.

La réponse à la quête d'authenticité des consommateurs

Clickbait (piège à clic) ou "engagement bait" (des techniques visant à créer un faux engagement sur les médias sociaux), likes de faux comptes, publicités masquées... Jusqu'où ira-t-on pour gagner en influence sur un réseau social ? Bonne nouvelle : la tendance parmi les marques serait, en 2019, d'y renoncer pour retrouver un peu d'authenticité dans leurs contenus. L'idée semble plutôt de développer autour d'un produit une forte communauté, composée de consommateurs prêts à interagir pour défendre et promouvoir "leur" marque. Les algorithmes de Facebook, en tout cas, fait part Kantar, entendent privilégier cette pratique, permettant aux marques de reconstruire une confiance parfois entachée et de miser sur le facteur humain de ce canal (pénalisant ainsi les publications qui font l'inverse). Place donc, aujourd'hui, à un usage plus centré sur l'utilisateur pour favoriser les "vraies" interactions sociales. Cette quête vers plus d'authenticité pourrait se concrétiser par l'option du gaming, offrant des expériences enrichissantes et ludiques permettant aux utilisateurs de mieux "assimiler l'information", dixit Kantar.

Philippe Emmerich

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