Recherche

[Juridique] Vente de produits "responsables" : attention aux allégations environnementales !

La vente de produits "durables" pose certaines questions juridiques...qu'il convient de maîtriser avant de se lancer dans leur commercialisation. Tour d'horizon avec Fabien Honorat, avocat associé du cabinet Péchenard & Associés.

Publié par le - mis à jour à
Lecture
2 min
  • Imprimer
[Juridique] Vente de produits 'responsables' : attention aux allégations environnementales !

Le 28 février 2024 le Parlement européen a adopté une directive venant sanctionner les pratiques de « green washing » (écoblanchiment). Ce texte liste de nouvelles pratiques commerciales réputées déloyales (et donc illicites) et notamment :

=> Les allégations environnementales génériques qui ne correspondent pas à une caractéristique pertinente dont le caractère est démontrable.

=> Les allégations portant sur l'ensemble du produit ou l'ensemble de l'entreprise du professionnel, alors qu'elles ne concernent en réalité qu'un des aspects de ce produit ou une activité spécifique.

=> Les allégations qui se fonderaient sur la compensation des émissions de gaz à effet de serre pour affirmer qu'un produit a une incidence neutre sur l'environnement. À titre d'exemple, sont interdites les allégations suivantes : « neutre pour le climat », « climatiquement compensé », « impact réduit sur le climat », « empreinte CO2 limitée ». (« neutre en carbone » est déjà interdit par l'article L229-68- I du code de l'environnement).

=> Les allégations qui présenteraient le produit avec une caractéristique distinctive alors que cette caractéristique est liée à l'application de la loi.

=> L'affichage d'un label de durabilité qui n'est pas fondé sur un système de certification ou qui n'a pas été mis en place par des autorités publiques.

Ces allégations sont intégrées à l'annexe 1 de la directive 2005/29 sur les pratiques commerciales déloyales et seront donc réputées trompeuses par nature sans que le juge ait à analyser les circonstances de l'espèce, toute infraction pouvant entraîner des sanctions pénales (2 ans de prison, 1,5 million d'euros) et civiles (dommages et intérêts).

Livres Blancs

Voir tous les livres blancs

Vos prochains événements

Voir tous les événements

Voir tous les événements

S'abonner
au magazine
Se connecter
Retour haut de page