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[Dossier] Apprendre de ses échecs : la meilleure manière de réussir ?

Publié par le | Mis à jour le
[Dossier] Apprendre de ses échecs : la meilleure manière de réussir ?

"Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort." La formule, bien qu'éculée, reste on ne peut plus juste en matière d'entrepreneuriat. Car échouer, rater, se tromper, constitue la meilleure voie pour s'améliorer. Et mieux repartir, riche de nouveaux réflexes et de nouveaux enseignements.

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À l'ère du culte de la performance, parler de ses erreurs résonne encore comme un aveu de faiblesse. Et pourtant, dans l'entreprise, le processus de l'échec est souvent porteur de leçons nécessaires. Une fois accepté et digéré, il débouche souvent sur un recentrage, une prise de conscience, voire un rebond salutaire. L'échec serait-il alors vertueux ? Oui, à en croire les chefs d'entreprise qui nous ont confié leurs expériences, parfois douloureuses mais toujours fécondes.

La mythologie entrepreneuriale regorge d'anecdotes sur ces entreprises à succès et leurs patrons emblématiques, qui ont commencé par échouer avant de tutoyer les sommets. Qui se souvient d'Odeo, le projet raté d'Evan Williams avant qu'il ne crée Twitter? Ou que les fondateurs de Sony se sont d'abord lancés sur le marché de l'autocuiseur de riz - un échec... cuisant?

Ces péripéties participent bien sûr d'une forme de storytelling et ceux qui les racontent ont souvent su rebondir avec brio. Reste que, vivre puis assumer l'échec va de pair avec l'esprit entrepreneurial et son corollaire, la fameuse culture du risque. En particulier lorsqu'on lance une start-up qui, par définition, entend casser l'existant. "Il faut accepter d'aller sur un chemin où l'échec peut exister, reconnaître à l'avance qu'on n'est pas sûr de gagner. Prendre une voie qui garantirait de ne pas avoir d'échec ne représente jamais une vraie rupture", insiste Marc Rougier, qui a imaginé et lancé quatre entreprises en 15 ans. Il est aujourd'hui associé chez Elaia Partners et président de Scoop.it, ex-Goojet, dont le positionnement et l'activité ont été totalement revus avant d'atteindre sa vitesse de croisière.

Droit à l'erreur

"Il faut casser le cliché du culte de la perfection." Loïc Le Meur, Leade.rs

L'échec semble certes plus acceptable pour la jeune pousse qui n'a pas beaucoup à perdre, et les enjeux sont parfois bien plus importants quand on dirige une entreprise qui emploie un certain nombre de salariés et dont l'activité est déjà installée. Pour autant, la prise de risque et l'incertitude sont le lot de tout entrepreneur qui tente, expérimente, réinvente. Et toute défaite, qu'elle soit relative ou totale, est un événement dont on peut se relever enrichi si l'on en fait la bonne lecture.

Aux États-Unis, le fiasco est même devenu une valeur bankable qui incite les investisseurs à la confiance. Car si l'échec n'immunise pas contre un nouveau "plantage", un dirigeant qui remonte en selle après la chute est forcément plus averti, plus aguerri. Endurci. Et a toutes les chances de ne pas réitérer ses manquements passés.

Ce droit à l'erreur est moins accepté sous les latitudes françaises, et moins intégré par les dirigeants eux-mêmes. Ceux qui échouent éprouvent de la honte, culpabilisent et n'osent pas toujours se relancer. Pourtant, ces cinq dernières années, les choses ont évolué rapidement, en partie sous l'impulsion de la culture start-up qui irrigue peu à peu l'ensemble du tissu entrepreneurial.

 
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