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"En Corse, il y a des besoins à couvrir pour qui veut bien prospecter"

Christophe Battaglia, fondateur de l'association Business in Corsica, revient sur l'emploi commercial sur l'île de Beauté.

Publié par Olga Stancevic le - mis à jour à
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'En Corse, il y a des besoins à couvrir pour qui veut bien prospecter'

Votre association vise à fédérer les forces de vente et valoriser ces métiers sur l'île. Quelle est la situation de la fonction commerciale en Corse ?

Nos métiers sont en tension, comme dans les autres régions. On estime le nombre de postes à pourvoir en permanence entre 200 et 700, selon les saisons, pour une population de 350 000 habitants au total.

Le tourisme est un des principaux secteurs d'activité : 34% du PIB de la Corse en dépend. Mais il y a d'autres secteurs très pourvoyeurs d'emploi, tels que le BTP et ce qui gravite autour (négoces de matériaux, outillage...) ainsi que l'immobilier (promoteurs et agences). La vente en BtoC est portée par la saisonnalité, je pense aux commerces de vêtements, de bijoux, etc.

On note cependant une véritable volonté des employeurs de pérenniser les emplois commerciaux, et tous les secteurs sont représentés dans les annonces de recrutement : téléphonie, automobile, etc. En BtoB, il y a une vraie carence de profils : à titre d'exemple, l'une de nos entreprises, qui déploie la fibre optique, est contrainte de faire venir des commerciaux externalisés depuis le continent, pour prospecter les entreprises corses. À l'heure où le digital et l'IA s'annoncent comme des priorités du gouvernement, il y a des besoins à couvrir, pour qui veut bien prospecter.

Entre 200 et 700 postes sont à pourvoir

Vous avez organisé, le 31 janvier, une Journée des métiers de la vente à la CCI de Borgo, notamment tournée vers les jeunes. Ces profils sont-ils prioritairement recherchés ?

L'objectif de ces journées, où 5 centres de formation et écoles étaient présents, était effectivement de mettre en relation employeurs et candidats, et de mettre en lumière nos métiers. Nous avions des partenaires de qualité, des sociétés nationales telles qu'Orange ou la Banque Populaire, et des acteurs régionaux tels qu'Avenelink, concessionnaire Xerox, ou Limiria Distribution, franchiseur de l'enseigne de cigarettes électroniques Vapostore. Cela vous donne une idée de la diversité des besoins. Les jeunes se sont montrés très intéressés et certains ont partagé leur passage sur le salon sur les réseaux sociaux. Mais je dirais que côté employeurs, tous les âges sont recherchés : les soft skills et le vécu du candidat ont beaucoup d'importance, tant le métier de commercial est fait de relationnel.

Quels atouts la Corse a-t-elle à mettre en avant comme bassin d'emplois ?

Son dynamisme ! La Corse est la 1re région de France en termes de flux migratoires internes : et 5000 personnes du continent s'y installent chaque année, ce qui en dit long sur sa croissance démographique. C'est une région qui mérite d'être défendue culturellement, et qui a beaucoup évolué pour trouver de nouveaux talents notamment. Il n'est pas nécessaire d'être originaire de l'île pour s'y épanouir. Les tournées commerciales peuvent être longues, vu l'étendue du territoire, mais l'île ne manque pas d'attraits, et de nouvelles entreprises s'y installent régulièrement, comme récemment l'enseigne Ubaldi.

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