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Quels événements internes pour attirer et fidéliser les nouvelles recrues ?

Publié par Aude David le - mis à jour à
Quels événements internes pour attirer et fidéliser les nouvelles recrues ?

Les événements internes rythment la vie des entreprises, avec entre autres objectifs plus de fidélisation et d'engagement. Or, les restrictions budgétaires et les nouvelles attentes des salariés poussent à faire évoluer les dispositifs.

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Intégration de nouveaux salariés, lancement d'un produit, teambuilding... les occasions ne manquent pas pour rassembler ses salariés lors d'événements d'entreprise. Si ces outils sont particulièrement utilisés par les directions commerciales, les attentes et les pratiques évoluent.

De l'onboarding virtuel

En ce qui concerne l'intégration de nouveaux salariés, cela ne se fait souvent plus lors de grands événements annuels mais en ligne, constatent les intervenants d'une table ronde au dernier salon Heavent Paris. « Personnellement, je trouve que c'est une erreur, mais c'est une réalité, assure Bertrand Cheyrou, dirigeant du Campus Capgemini Serge Kampf Les Fontaines, qui organise des séminaires. Il y a une question de coûts, et dans beaucoup de métiers la population est de plus en plus volatile, donc le sentiment d'appartenance est plus faible. » Conséquence : certaines entreprises ne dépensent pas dans de grands événements dès l'arrivée des salariés. « On ne veut plus investir sur l'onboarding parce qu'il y a du turn-over, mais c'est justement là le point sensible. Et avant de parler d'onboarding, il faut déjà poser la question de la marque employeur et l'attractivité », s'agace Marie Deliry, directrice générale associée de l'agence Lobster Communications.

Il est cependant possible de créer des événements en ligne, même si Bertrand Cheyrou appelle à faire attention, car le télétravail peut encore compliquer les choses. Il explique travailler avec Capgemini à créer un lieu virtuel pour le « pré-boarding », quand le candidat est choisi mais n'est pas encore arrivé. « Il y a un lien à créer pour l'entreprise », selon lui. Dans ces lieux virtuels, futurs et nouveaux salariés peuvent se retrouver et suivre des ateliers sur les valeurs des entreprises.

Elisa Elbaz, cependant, travaille encore sur de l'onboarding physique à travers ses teambuildings à Team Break. « Pour faire venir les nouveaux collaborateurs, il faut que l'onboarding soit mémorable. Les powerpoints sont rapidement ennuyeux, cela ne marche plus. Le contenu doit inclure les valeurs et de la formation. Les locaux de l'entreprise sont un très bon terrain de jeu, quand les anciens collaborateurs se prêtent au jeu », assure-t-elle.

Fidéliser et transmettre les valeurs... mais de façon plus collaborative

L'événementiel interne reste plébiscité pour fidéliser, notamment avec des team building, sur lesquels le Covid a eu un impact inattendu. « Maintenant, quand les entreprises nous contactent, c'est pour donner envie aux gens de revenir dans les entreprises », explique Elisa Elbaz.

Mais les attentes des salariés changent, encore plus les jeunes. Pour l'experte, « il ne faut pas seulement transmettre des valeurs mais les faire vivre, que les gens y adhèrent. Par exemple à travers des teambuildings qui fassent émerger ces valeurs plutôt que de les imposer ». « Même si on peut avoir du top down mais différemment, assure Florence Mayer, directrice générale adjointe de l'agence Human's Partner. Les jeunes ont besoin de formats différents sur un même événement, plus collaboratifs, un côté meute. On ne peut plus faire une plénière fleuve pendant des heures ».

Elle raconte ainsi avoir mis en place lors de la présentation d'un plan stratégique la réalisation collective d'une fresque pour faire travailler de façon fun les salariés sur ce plan. "Cela a créé une vraie émulation de toutes les générations. C'est important, mais il ne faut pas du fun gratuit, il doit être apprenant », poursuit-elle. Il faut donc concevoir les événements en amont avec les salariés, « poser un diagnostic, adapter le contenu à ce que les collaborateurs attendent ».


Certains appellent à plus de transparence, ou au moins de cohérence dans les actes. La RSE devient primordiale, au moins dans le discours. Bertrand Cheyrou explique que certaines entreprises peuvent reculer parce qu'un événement « responsable » coûte un peu plus cher, et que certaines habitudes restent très ancrées - des buffets sans viande rouge, pour certains, c'est encore inenvisageable. Pour Florence Mayer, « le sociétal est le parent pauvre de la RSE dans l'évènementiel. Mais depuis un an et demi, il y a un vrai discours dessus ».

Les événements eux-mêmes ne font pas tout : les managers sont plus que jamais centraux dans l'intégration puis la fidélisation des salariés. Cela passe par écouter, comprendre, faire monter en compétence. Ils doivent donc se remettre en question et bénéficier d'une vraie formation au management pour Marie Deliry, qui estime qu'il y a moins besoin de profils experts que leaders, chefs d'orchestre, qui guident les salariés vers l'autonomie.

 
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