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Étudiants en commerce : une ambition revendiquée

Publié par Olga Stancevic le - mis à jour à
Étudiants en commerce : une ambition revendiquée
© Romolo Tavani

Les Bac +2 et Bac +3 de la filière commerce plébiscitent le contact, la mobilité et l'aspect concret de leur futur métier. Ils ont souvent cumulé plusieurs expériences en entreprise et ont une idée assez claire de leur avenir. Paroles de jeunes volontaires.

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Un métier plein d'opportunités. C'est la vision qu'ont les étudiants de leur future profession commerciale, qu'il s'agisse de la vente de terrain ou, de manière plus pointue, d'une carrière d'ingénieur d'affaires. Ils se sont engagés dans une filière que certains de leurs camarades dédaignent, au profit du marketing ou de la finance, ce qu'ils comprennent parfaitement.

"Le marketing est attirant pour les jeunes, car il leur permet de manipuler des outils comme les réseaux sociaux, qu'ils maîtrisent déjà. Il leur donne une certaine liberté de créer, tandis que la vente est plus stricte, il y a des règles à respecter", analyse avec justesse Aurélie Ducamp, qui termine un Bac +3 Responsable de développement commercial à l'école Sup de Vente.

Pas un métier facile

Si les jeunes s'engagent dans la filière commerciale, c'est donc en s'attendant à ne pas pratiquer un métier facile. Mieux : c'est même ce qui les motive. Les objectifs ? Ils en comprennent la nécessité. "Je vois cela comme un challenge, une motivation. Un commercial en a besoin pour se stimuler, surtout quand il y a des primes associées. Et au-delà de la rémunération, les objectifs permettent de se situer au sein de l'entreprise, de savoir ce que l'on vaut", explique Alexandre Roth, Bac +3 Responsable Technico-Commercial France et International à l'IFCV à Paris. Enfin, l'âpreté de la vente terrain n'effraie pas non plus les jeunes, y compris lorsqu'il s'agit de prospecter "dans le dur".

"Dès ma première année de BTS NRC (aujourd'hui NDRC), j'ai eu la chance de me faire confier un secteur et de prospecter pour une entreprise de linge de maison dans laquelle j'effectuais mon alternance, explique Aurélie Ducamp. En B to B, il y a un vrai côté stratégique et c'est très gratifiant, ainsi que formateur, de négocier avec des enseignes telles que Tati ou Babou, et avec des détaillants indépendants".

Ambre Vergniol, diplômée d'une licence professionnelle Chargé de Communication et de Relation Client à l'IUT de Rodez, en parallèle à un Bachelor EGC (École de gestion et de commerce) à la CCI, raconte : "Je travaille pour un patron multi-franchisé dans l'hôtellerie, qui a notamment repris et rénové l'hôtel Campanile de Millau. Outre l'aspect promotion des établissements, via les réseaux sociaux et l'événementiel, j'ai effectué une campagne de porte-à-porte auprès de 260 entreprises, pour présenter l'offre de séminaires de l'hôtel et qualifier les prospects. Cette campagne sera suivie d'une autre tournée auprès des prospects intéressés".

De l'avis de la jeune femme, le porte-à-porte, la prospection " dans le dur " est une méthode d'approche traditionnelle qui a le mérite de distinguer l'entreprise qui la pratique, et de privilégier l'humain.

Le goût du concret

Le contact, l'approche client, la découverte des besoins : c'est ce qui attire les jeunes vers la filière commerciale. Basile Ruh, en BTS NDRC à l'IESA de Strasbourg confirme : "J'apprécie, dans cette fonction, le fait d'entretenir des liens avec les clients et de créer un besoin."

Le fait d'essuyer des refus en prospection ne l'effraie pas non plus : "Si le client n'achète pas, c'est qu'il n'a pas de besoin dans l'immédiat. C'est là où le métier intervient : ce sera à nous de créer le besoin, de le faire ressortir."

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Un challenge pour tester ses compétences commerciales

Assia Dkhissi et Ambre Vergniol, étudiantes en licence professionnelle à l IUT de Rodez.

Elles ont remporté le 1er prix du DCF Challenge national, dans la catégorie Bac +2/3, en mai 2019. Une expérience enrichissante pour les deux étudiantes qui ont dû relever un défi très concret : "Il s'agissait de concevoir une offre commerciale complète - pricing, mise en avant, argumentaire - pour un kit de télésurveillance du Crédit Mutuel, destiné à un public de 25-35 ans", expliquent-elles.

Ensuite, elles ont bâti un plan de prospection et de commercialisation et, enfin, elles ont défendu le produit devant un jury de professionnels. "Le tout, en simulant un entretien en tant que conseillère commerciale et ingénieure commerciale, face à un prospect. Nous devions remporter la signature du contrat", poursuivent-elles.

Pari gagné. Les jeunes femmes ont été conseillées et accompagnées par les professionnels membres des DCF de l'Aveyron et ont pu nouer des contacts lors de la finale nationale. Elles ont remporté un coaching avec une société de recrutement parisienne, qui leur sera utile pour leur recherche d'emploi cet automne.

 
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